Presqu’un an depuis que les prix des produits pétroliers ont connu la dernière hausse au Togo. Pourtant, le comité chargé de la vérité des prix existe et devrait faire un travail d’ajustement chaque mois, comme ça se fait ailleurs dans d’autres pays. Les périodes de baisse du prix du baril de pétrole ne sont-elles pas de nature à agir sur le prix du carburant à la pompe ?
Depuis le début de cette année, les cours du baril de pétrole connaissent une tendance baissière très visible sur les graphes du site officiel de l’or noir, prixdubaril.com. Mais de façon plus spécifique, divers constats sont à relever sur cette courbe.
De novembre à fin décembre 2018, une tendance baissière est observable sur le graphique, après un pic visible début novembre. Et entre décembre 2018 et mars 2019, mois de la dernière hausse du prix à la pompe, le cours du baril Brent a oscillé entre 67 et 53 dollars.
De février 2019 à fin mai de la même année, le prix se situe entre 64 et 75 dollars. Et de juin 2019 à début janvier 2020, la fluctuation est restée confinée entre 57 et des pics rares de 68 dollars (fin mai, mi septembre 2019 et début janvier 2020).
Mais dans son ensemble, le graphique montre une tendance d’une certaine stabilité du cours du baril dans la fourchette de 60 et 64 dollars.
Si nous nous sommes appuyés sur le graphe du site officiel des cours du baril de pétrole Brent, c’est pour interpeler le comité censé établir la vérité des prix à la fin de chaque mois.
Lorsque les cours sont à la hausse, la réaction de l’autorité pour ajuster les prix ne tarde pas, comme lorsqu’ils sont à la baisse. Et quand, contrainte, l’autorité devra expliquer la lenteur dans les ajustements, elle argue un système de commande trimestrielle pour se dédouaner. Le consommateur est lésé en amont et en aval : lorsqu’il faut baisser les prix à la pompe, l’autorité traine les pieds, le temps que les stations d’essence écoulent leurs stocks avant toute baisse. Et quand il s’agit d’augmenter les prix, l’information fuite et permet aux stations de créer une pénurie fictive. Mais une fois les prix revus à la hausse, sans que des camions citernes n’approvisionnent lesdites stations « en panne » d’essence, celles-ci rouvrent leurs portes et reprennent les ventes.
Il existe un Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPPP) qui devrait renseigner chaque mois sur les variations des cours du baril et les effets sur le prix à la pompe. Contre ce service, les membres dudit comité sont rétribués grassement. Mais la dernière hausse du prix du carburant remonte à…mars 2019. Soit bientôt un an !
L’élection présidentielle est pour samedi prochain. En attendant, on croit savoir que ce serait toujours le « mandat social » qui serait en cours de réalisation. Mais alors, au nom dudit mandat social, il serait temps que les ministres Adedzé, Ably Bidamon & Co se penchent sur l’état du prix du carburant à la pompe. Car pour eux, que les prix augmentent ou baissent, ils sont à l’abri, les bons de carburant étant à leur disposition. Mais de grâce, le Togo renferme aussi des gens de classe moyenne et de basse classe. Et c’est en leur nom que cette doléance est formulée.
Godson K.
Source : Liberté
Source : 27Avril.com