Togo- Assemblée nationale/Arrêt sur image: Un député prend selfie en pleine exécution de l’hymne national

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C’est seulement au Togo qu’on pourra assister à de tel acte incivique en plein hémicycle. Mardi à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’année, alors qu’on exécutait l’hymne national, on aperçoit sur un cliché un député en train de prendre librement un selfie.

On aura tout vu dans ce pays. Un élève de l’enseignement primaire aurait commis une telle incartade lors de la montée des couleurs et l’on aurait été moins indigné. Puisqu’aux cours primaires, l’on enseigne déjà aux écoliers que la montée des couleurs, l’exécution de l’hymne et de la devise nationale doivent se faire dans l’ordre et la discipline, en position debout, les bras le long du corps et la tête haute. Et qu’une telle posture rappelle le respect et la dévotion que nous vouons à notre Patrie, à ses martyrs et à notre Indépendance.

Mais nous voilà à l’Assemblée nationale, une Institution de la République où de tels actes inciviques se fait observer. Sur la photo, il est difficile de discerner l’identité de ce “députaillon” qui ternit l’image du pays, en violant ouvertement, au sein même de l’hémicycle, et devant des diplomates accrédités au Togo, les règles les plus fondamentales de respect envers les emblèmes nationaux, ce que tout citoyen togolais se doit pourtant de respecter.

Les emblèmes nationaux, à savoir l’hymne national, le drapeau, la devise nationale, les armoiries et le sceau de l’Etat sont des textes et symboles qui représentent le Togo. Ils ne sont pas faits pour les chiens. Ces symboles et textes font l’objet d’une consécration par la constitution togolaise en ses articles 2 et 3. Les outrages à leur endroit sont punis par les articles 490, 491 et 492 du nouveau code pénal togolais, faut-il le rappeler.

Cette pratique peu orthodoxe et non patriotique venant d’un “élu du peuple” ne devrait pas rester impunie. Le nouveau ministre des Droits de l’homme, de la Formation à la citoyenneté et des Relations avec les institutions, Me Pacôme Adjourouvi (qui était député, et même présent dans sa salle pendant que son collègue commettait cette forfaiture) devrait se sentir interpellé.

Source : icilome.com