La 34è session ministérielle de la francophonie prévue à Lomé du 24 au 26 novembre prochain va-elle subir le sort du sommet Afrique-Israël ? A un mois de la tenue de cette assise qui doit réunir dans la capitale togolaise 54 pays rien n’indique un éventuel report. Mais si d’ici là, la situation politique au Togo n’évolue pas dans le sens de l’apaisement ; il serait difficile pour ces délégations de s’aventurer dans un pays en était de quasi insurrection avec une capitale assiégée par les manifestants.
La situation préoccupante au Togo pousse certains pays membres à suggérer une délocalisation de cette conférence à Paris. Pour certains observateurs l’Organisation Internationale de la Francophonie dont une délégation a récemment été récusée par l’opposition togolaise mettra sa crédibilité à rude épreuve si elle maintien l’organisation de ce sommet dans un pays où le régime vomi par la majorité de la population s’accroche par la violence, les exactions, les massacres y compris des enfants, les coupures d’internet, les menaces de morts sur les responsables des médias. Selon plusieurs sources, après une première tentative infructueuse, elle s’apprête à renvoyer à Lomé une nouvelle délégation débarrassée cette fois ci de la sulfureuse et controversée Aichatou Souleymane Mindaoudou.
Dans un communiqué rend public le 18 octobre 2017 sur les dernières évolutions de la crise au Togo on peut lire : « La Secretaire Générale de la Francophonie madame Michaelle Jean déplore l’escalade de la violence ces dernières semaines au Togo. Rien ne peut justifier ces affrontements. Nous pensons aux victimes, aux familles endeuillées, au climat général de peur et de colère. Il faut impérativement privilégier le dialogue en toute circonstance. La Secretaire générale et les équipe de l’OIF dont le Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest basé à Lomé suivent avec la plus grand attention la situation politique et sociale sur le terrain. Elle continue à maintenir des contacts réguliers avec les plus hautes autorités togolaises ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux. Il est primordial d’encourager toutes les actions de nature à contribuer à la résolution de cette crise et au retour à un climat apaisé. Toute la Francophonie s’inquiète et se mobilise face à cette situation qu’il faut à tout prix résoudre. C’est d’ailleurs dans cet état doit se dérouler la 34e session de la conférence ministérielle de la francophonie ( CMF) prévue du 24 au 26 novembre prochain à Lomé. Elle entend les doléances exprimées par la coalition de l’opposition togolaise et la société civile. Michaelle Jean renouvelle l’entière disponibilité de l’OIF en lien avec ses partenaires pour contribuer à la résolution de cette crise ». Un sommet qui risque de tomber à l’eau si d’ici la tension persiste dans le pays.
L’arrivee de Michaelle Jean ancienne gouverneur général du Canada à la tête de l’OIF a suscité un immense espoir mais depuis quelques temps sa gestion de l’Institution est décriée par certains membres et pas des moindres. A cette allure, il n’est pas certain qu’elle puisse continuer l’aventure aussi longtemps à la tête de l’OIF.
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