L’amélioration de l’environnement des affaires sera l’une des priorités du quatrième mandat de Faure Gnassingbé. Ce dernier s’y tient mordicus : pas question pour lui de ranger aux oubliettes les réformes liées au climat des affaires et la qualité du partenariat public-privé, le but étant de créer plus de richesses dans l’économie nationale et attirer davantage les investisseurs. Mis en goût par les trophées à lui décernés par des rapports comme Doing Business, CNUCED, FDI Intelligence, Dieu sait quoi encore, le fils de Gnassingbé Eyadema n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Aux réformes, viennent se greffer d’autres trouvailles telles que l’opérationnalisation complète de l’Agence de promotion des investissements et de la zone franche (API-ZF), le déploiement de « E-justice » pour sécuriser davantage les investissements et la mise en place d’un cadastre numérique. Ça fait beaucoup. On voit bien que Faure Gnassingbé tient à ses lubies. Dans le même temps, le constat est que force Togolais ont du mal à se retrouver dans ce cher programme vanté par ses griots. Tenez, l’année 2015, l’intéressé a mis son quinquennat sous le signe du mandat social.
Ce que ce mandat a eu comme résultat, les conditions de vie et de travail des Togolais s’en ressentent encore à ce jour. Cinq années plus tard, l’hôte de la Marina place cinq bonnes nouvelles années sous le sceau de la consolidation des acquis. Consolidation des acquis, mais de quels acquis parle-t-on ! Avant de parler d’acquis, il faut d’abord qu’il y en ait. Aujourd’hui plus que jamais, ce à quoi les Togolais sont exposés, c’est l’insécurité à tous les étages, le chômage de masse, un niveau de vie et un pouvoir d’achat des plus ectoplasmique. Sur le plan sécuritaire, c’est zéro pointé pour Faure Gnassingbé. A preuve, les braquages se multiplient comme ce n’est pas permis.
Le 28 mai dernier, l’Eglise Catholique Maria Goreti de Bè-Kpota, a été le théâtre d’un nouveau coup d’éclat au cours duquel deux braqueurs se sont illustrés de la belle manière en ouvrant le feu sur les usagers. Bilan, deux (2) blessés graves par balles réelles dont une vieille dame de 70 ans qui vendait du maïs frais au bord de la route et un zémidjan qui, selon les témoins, aurait suivi les malfrats depuis le lieu du braquage à Aguiakomé (Lomé). Les bandits, comme on pouvait s’y attendre, ont réussi à s’échapper.
Rien que pour les six premiers mois de l’année 2020, des dizaines de Togolais ont dû subir les foudres des sans foi ni loi, sans que la paix et la sécurité chères à Faure Gnassingbé ne leur soit de quelque utilité. Plus d’une dizaine de braquages ont été signalés. Voilà l’un des casse-têtes des Togolais. Le sauveur, lui, se dérobe et parle de choses sans prise directe avec leur vécu. Au lieu de se rengorger de fallacieuses récompenses créées de toutes pièces aux fins de flouer l’opinion, Faure et sa minorité pilleuse doivent veiller à protéger le peuple et lui procurer de quoi se nourrir.
Ces grands rapports internationaux, tous plus ronflants les uns que les autres, ne cadrent nullement avec la réalité du Togolais moyen qui se demande s’il quittera un jour sa condition de chômeur malgré ses diplômes. Pendant ce temps, les vieux clous du régime collectionnent des postes.
Est-ce cela diriger le peuple ? Il n’y a pas d’acquis. Faure doit y travailler, au lieu de vouloir en mettre plein la vue à l’opinion internationale.
Le Correcteur
Source : 27Avril.com