Djimon Oré-là même, c’est quoi déjà le nom de son parti « kpolitique » ? Les gens vont penser qu’on blague, mais on n’a jamais été aussi sérieux ; c’est juste qu’il y a tellement de partis qu’on ne se rappelle plus le nom de celui de notre ancien ministre de la Communication, seul diplômé de la Fondation Konrad Adenauer sur Terre. Et depuis, ce n’est pas notre faute si on ne se souvient pas trop de lui.
C’est juste parce que son parti est actif dans l’inactivité et lui-même ne fait pas grand-chose pour être présent dans notre esprit. Lorsqu’il décide d’ouvrir sa bouche -hommage mérité à notre PM chéri-, c’est pour faire du « olé comprend ?», c’est-à-dire tirer sur tout le monde, remettre même l’existence du monde entier et de Baba God en cause.
Tout le monde parle dialogue pour régler la crise « gnassingbelandaise », même « Ttchalévi simple ». Mais pour tonton Djimon, la solution ne passe pas par le dialogue, mais des assises « gnassionales » regroupant l’ensemble des forces vives du pays, lui y compris sans doute, pour aller à la transition. Il croit que la réclamation du départ de « Faure-vi », le retour à la constitution de 1992 ou l’appel à une médiation africaine ne sont que des « subterfuges ». Et il renvoie dos-à-dos le pouvoir et la Coalition de l’opposition d’être collégialement responsables de la « siiiiation » actuelle.
Bon, sincèrement, depuis qu’on suit le type sur les ondes, on a de la peine à savoir ce qu’il veut au juste, tellement il nous mélange. C’est en fait un tout constataire, un type qui veut récréer le monde. Pas un seul problème, surtout politique n’existe « à Togo ici » sans qu’il n’en trouve responsables et les « gouvernailleur », et les « zopposants » traditionnels. Election truquée, refus des reformes, mandat social non respecté, accaparement du pouvoir par « woabée » … tout est de la faute commune du pouvoir et de l’opposition. Lui Djimon, il n’est jamais responsable ou coupable de rien de tout , tout est de la faute des autres. Lui , il est clean comme la maman de Yessou Kristo. Parfois lorsque tu attends les propos, tu cherches son auteur, avant de le retrouver…
Tout ça là aussi, c’est la faute aux « Gnassingbélandais ». Depuis que le gars a créé son machin truc de parti politique, s’invite sur des plateaux télé et radio et fait beaucoup de bruits pour rappeler son existence à l’opinion, personne ne le regarde. Les gens ne suivent que « Jean-Pi ». Et comme pour ne rien arranger, les populations sont « gbotémisées » depuis peu par le « p’ti » « sèmon ». Ceci explique cela.
Source: Liberté N° 2583 du 20 décembre 2017
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