La semaine dernière, nous avons alerté sur le laxisme volontaire dont l’Etat togolais a toujours fait preuve dans la gestion des contrats de concession, de bail etc avec des opérateurs privés. Un laxisme légendaire qui l’a plusieurs fois conduit à des ruptures amendées sur le dos du contribuable pendant ces privées lors de l’exploitation n’ont jamais eu à respecter leurs engagements envers le gouvernement togolais.
Fraternité a choisi de mettre désormais l’Etat au tribunal du peuple afin qu’il apporte la lumière sur des anomalies nous relevées dans l’exécution de certains contrats en cours. Et aujourd’hui c’est le cas du fameux Comité de Suivi prévu dans le contrat Sotopla que mettons sur la table.
Le silence étonnant des ministres Gnofam et Yaya
Le contrat de concession liant l’Etat à la Société togolaise de plaques, visites et contrôles techniques (Sotopla- Ceva) dispose en son article 6 entre autre, que « le concédant (l’Etat) s’oblige à mettre en place dès signature de la présente Convention de Concession, un comité de suivi ». Nous sommes en 2009, année de signature du contrat. Et il est plus qu’effarant de constater qu’à ce jour, soit 9 ans après, les ministères des Transports et des Finances n’ont pu mettre en place ce Comité qui devrait permettre à l’Etat de veiller à une application effective des termes du contrat qui le lie à l’exploitant Sotopla-Ceva. On a plutôt choisi de laisser le concessionnaire évoluer en roue-libre comme si l’Etat ne dispose point de techniciens capables de composer ce « fameux Comité Lumière».
Il est temps de nous éclairer !
Nos investigations ont révélé, comme nous l’avons souligné dans notre dernière parution, que ces contrats de concession sont plus objets des mains basses de certains mafieux que de l’Etat lui-même. Mais aujourd’hui, grâce à la bataille rangée à laquelle on assiste entre journaux interposés depuis quelques semaines, le dossier Sotopla est mis à la Une du débat public. Il revient donc aux ministres Gnofam et Yaya, les actuels répondants de l’Etat sur ce dossier de situer clairement le contribuable sur la question. Et pour cause. Il est à souligner de sources dignes de foi que dans ce business, Sotopla a toujours gardé la viande pour elle et seul l’os a été servi à l’Etat en violation royale de l’article 16 du contrat et des dispositions annexées. Et sur cela nous reviendrons si rien n’est fait jusque-là.
Esso KPANZOU
Source : Fraternité No.276 du 4 Juillet 2018
27Avril.com