«…Abass Kaboua, Togolais de pur-sang, appartient à la longue liste de ceux qui tirent le pays vers le bas. Les « Rptistes » se sont servis de lui pour traquer les Togolais avec le père. Les « Uriniens » s’en servent avec le fils. Le vrai problème de l’homme est qu’il est brute, versatile et pulsatile. Toutes les tares qui ne font pas de lui un bon politique lui collent aux talonnettes au point qu’on se demande s’il est forcé de ne faire que la politique dans sa vie ? Sa seconde faiblesse est qu’il a vécu et ce, toute sa vie, en équilibriste. Abass Kaboua aime l’argent et est aussi prêt à s’allier avec n’importe quel diable pour l’avoir. Il fait ses premiers pas en 1990 sanctionnant le début du multipartisme en Afrique. C’est le temps où, le tout Sokodé le voit parader à bord d´une BMW avec une métisse, fille de l’imprimeur « Noviso ». Fin de cette vie de « dandy » sur le dos du contribuable, Abass Kaboua laisse un enfant. Isolé et pratiquement solitaire au lendemain de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), le dictateur Eyadema fait appel à ses services. Il déversera son savoir-faire dans une brutalité inouïe sur le tout Lomé. Ensemble avec « Hergo », professeur de sport et ancien entraineur éphémère de Sémassi, ils aident à tabasser les jeunes dans les quartiers Adéwi et Gbossimé….. Fin de course des deux; « Hergo » meurt dans des conditions les plus lamentables, dans la misère et Abass Kaboua doit se réinventer…»
Voilà comment mon ami Camus Ali peignait Abass Kaboua sur le « Lynx-Togo » en octobre 2017.
Chez nous en pays tem il y a un proverbe populaire qui dit: « Quand un fou se déshabille, toi le bien portant, au lieu de l´imiter, tu dois plutôt t´assurer que tu es bien habillé. »
Les sorties maladroites, contradictoires et brouillonnes du Sieur Abass Kaboua ne datent pas d’aujourd’hui, mais nous nous sommes toujours référés à ce dicton tem pour rester fidèle à cet autre dicton qui veut qu´on ne réponde aux individus sans principes que par le silence. Mais quand les interventions déplacées et brouillonnes d’un soi-disant homme politique deviennent de plus en plus insistantes au risque d´influencer les esprits fragiles, il est du devoir de tout citoyen, à la faveur de la liberté d´expression, de prendre sa plume pour dénoncer et donner son point de vue, en espérant que de la part de notre ami la raison et les meilleurs sentiments reprennent le dessus.
La déconfiture totale sur tous les plans que connaît notre pays constitue l´âge d´or pour les marchands d´illusion et autres idiots de tous bords qui croient eux-aussi avoir leur mot à dire. Quand une dictature dure et perdure comme celle du Togo, où on reprend les mêmes depuis un demi-siècle pour commettre impunément les mêmes bêtises et surtout les mêmes crimes, le mensonge, les tares des uns et des autres, la bêtise humaine ont tendance à se transformer en vertus. Des individus qui, sous d´autres cieux ou en démocratie ne seraient rien, deviennent fréquentables surtout du côté du pouvoir liberticide, pour qui régner rime avec médiocrité, délation et clientélisme.
À lire de près l´extrait du portrait que fait Ali Camus d’Abass Kaboua, l´homme serait sorti tout droit du giron nauséabond du RPT/UNIR depuis Éyadéma. Connu pour sa cupidité et pour le gain facile, l´homme politique atypique Kaboua avait su se mettre au service de ceux qui sont riches de l´argent volé au peuple. Vu les habitudes togolaises qui veulent que les intérêts tribaux passent avant l´intérêt national, ce volet tribal et régionaliste a sans doute joué un rôle dans le comportement trouble d’Abass Kaboua.
Étant habitué à suivre la direction du vent selon ses intérêts, Abass Kaboua se retrouvera comme par magie dans l´opposition « radicale », au CST d’abord et au CAP 2015 ensuite. Notre « opposant radical » à l´époque était l´un des rares à déverser des insanités de toutes sortes sur Faure Gnassingbé et à dévoiler certains secrets de palais vécus lors de ses accointances avec Éyadéma sur la place publique. Pour celui qui n´hésite pas manger à tous les plats, cette éphémère carrière d´opposant radical avait consisté à infiltrer l´opposition togolaise pour en connaître les méthodes, les forces et les faiblesses pour ensuite rejoindre avec armes et bagages le camp de la dictature qui l´a engendré.
À la veille de l’élection présidentielle de 2015 certains démocrates n´avaient pas encore perdu l´illusion de pouvoir encore dompter l´incontrôlable et brouillon Abass Kaboua après son renvoi du CAP2015, et créent avec lui le Front Tchoboé pour s´opposer à la tenue des élections présidentielles sans réformes. Parmi ces personnes qui rêvaient encore de rendre le président du MRC politiquement fréquentable, il y avait entre autres, Claude Améganvi et un certain Tikpi Atchadam. Après quelques manifestations devant la CENI réprimées par les forces de l´ordre, les activités du front Tchoboé tourneront court et la mascarade d´élections présidentielles eut lieu avec la fin que tout le monde connaît.
Commence alors pour Abass Kaboua le tour des stations radio et télévision pour accuser le chef de file de l´opposition de tous les maux et l´insulter copieusement sans retenue. Certes, Jean-Pierre Fabre est allé aux élections présidentielles malgré sa promesse de ne pas y participer sans réformes. Mais il n´était pas le seul. Même sans Fabre, Faure Gnassingbé aurait pu également organiser sa mascarade d´élections avec des candidats comme Gogué, Tchassona ou Gerry Tamaa qui y avaient participé. Je ne comprends pas qu´après trois ans notre faux opposant en soit encore à voir en Jean-Pierre Fabre sa bête noire et la source de tous les malheurs dont souffre le Togo. Pour Abass Kaboua le chef de file de l´opposition serait pire que Faure Gnassingbé qui incarne pourtant une dictature cinquantenaire avec son corollaire de crimes de toutes sortes. Ceci ressemble plutôt au comportement de quelqu´un qui est en mission commandée et qui fait le con pour avoir du foin. C´est très triste et dommage que le compatriote Abass Kaboua, parce que sans repères ni principes, en soit arrivé là. Nous connaissons tous l´énergie criminelle et surtout la dangerosité que dégage le régime RPT/UNIR pour s´éterniser au pouvoir; et pour arriver à ses fins ce régime ne recule devant rien; même s´il faut pour cela se payer les services d´individus peu recommandables comme Abass Kaboua pour tenter de semer la zizanie au sein de l´opposition.
Le microcosme politique togolais fut secoué par un tonnerre avec l´avènement de Tikpi Atchadam et son PNP, et surtout avec le 19 août 2017. À partir de cette date rien ne sera plus comme avant aussi bien du côté de l´opposition que de celui du pouvoir dictatorial. Les attaques d´Abass Kaboua sur Jean-Pierre Fabre, à l´exception de quelques égratignures ponctuelles, baissèrent d´intensité. Mais le natif de la Kozah se montre prudent et ne s´en prend pas directement au leader du PNP, mais tente maladroitement de critiquer sa méthode sans convaincre. Il tente surtout de critiquer le fait que M. Tikpi Atchadam se fasse discret depuis quelques mois, craignant pour sa vie. Le président du particule MRC conseille au neveu des princes de Tchaoudjo de revenir, arguant que lui-même aurait fait la prison, et qu’il ne comprend pas pourquoi il prend la fuite.
Tout d´abord, M. Kaboua devrait s´occuper de ses oignons en ne s´engageant pas dans de telles discussions qu´il ne peut pas mener à leur terme parce qu´il lui manque la bonne foi, la moralité et le sérieux nécessaires. Tout togolais honnête et de bonne foi sait que les insomnies endurées par Faure Gnassingbé depuis plus de 8 mois sont dues aux mouvements contre son pouvoir déclenchés en premier par le parti de Tikpi Atchadam. Et tout le monde sait également que le régime cinquantenaire n´a jamais pardonné à quiconque menace réellement son pouvoir. L’attentat de Soudou en mai 1992 contre Gilchrist Olympio, l’assassinat de Tavio Amorin en juillet 1992, le kidnapping de Ahlonko David Bruce le 6 septembre 1994 devant filles et nièce en face de l’état-major de l’armée, l’assassinat du président du MODENA Atsutsé Kokouvi Agbobli le 15 août 2008, sont, entre autres, des crimes du régime Gnassingbé qui sont restés jusqu´à ce jour impunis et qui doivent interpeller un opposant comme Tikpi Atchadam, devenu la bête noire du pouvoir depuis le 19 août 2017.
Dans sa dernière sortie, il y a quelques jours, M. Abass Kaboua nous dit qu’au Togo personne ne doit plus craindre pour sa vie à cause de ses convictions politiques. Ce Monsieur a-t-il encore du respect pour ses compatriotes? Ou bien est-il entrain de parler d’un autre Togo? Presque toutes les villes du Togo sont aujourd’hui en état de siège militaire avec des check-points tenus par des bérets rouges surtout dans le nord du pays. Le village natal de Tikpi Atchadam, Kparatao, est jusqu’à ce jour régulièrement visité par des militaires, et un couvre-feu qui ne dit pas son nom, a lieu toutes les nuits à partir de 18 h. La ville de Kara est surveillée par des militaires comme du lait sur le feu. Depuis août 2017 il y a eu plusieurs dizaines de togolais tués par les forces de l´ordre et de sécurité, parce qu´ils manifestaient pour plus de démocratie.
Les rafles sauvages de militaires dans certains quartiers de Lomé suivies de bastonnades et de torture à la gendarmerie. Tous ces comportements de notre armée sont donc pour M. Kaboua des signes de paix, de démocratie et de bonne gouvernance. C´est très triste qu´on puisse renier à ce point ses principes pour de l´argent, de surcroît volé, pour servir un régime décrié comme celui de Faure Gnassingbé.
Notre fameux opposant décrète la mort du dialogue et appelle à aller aux élections. Sans réformes!
La raison principale des attaques de Kaboua contre le chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, c’est le fait que ce dernier soit allé aux élections présidentielles en 2015 sans réformes. En 2015 on peut critiquer quelqu’un d’être allé aux élections sans réformes. Trois ans après, en 2018, on peut soi-même appeler à aller aux élections sans réformes. Il faut être au Togo pour le vivre.
Tant que le peuple togolais continuera à ployer sous le joug impitoyable de ce régime militaro-clanique, des individus sans foi ni loi, sans principes, des microbes de la dictature, comme Abass Kaboua et beaucoup d’autres, risquent d’avoir encore de beaux jours devant eux.
Samari Tchadjobo
Allemagne
27Avril.com