Comme annoncé dans notre dernière parution, nous vous proposons
l’acte II de notre série d’articles sur l’enquête de l’Institut National
de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED),
rendue publique mercredi 17 juillet 2019. Cette fois, nous nous sommes
intéressés à la problématique de l’assainissement. Dans plusieurs
quartiers de Lomé, les populations ne disposent pas des infrastructures
de bases. Ce qui rend ces populations vulnérables en cas d’épidémie
comme le choléra, par exemple.
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Selon les résultats de l’enquête de l’Inseed, 81% des ménages n’ont
pas accès à un service d’assainissement sain. Un chiffre qui fait froid
dans le dos et qui reflète suffisamment la problématique du manque de
sanitaires de bases dans certaines localités et même dans la capitale
togolaise.
A Lomé, en effet, les autorités n’ont presque pas la maîtrise de la
gestion de l’assainissement urbain. Les populations s’installent dans
certains quartiers en toute précarité. C’est notamment le cas dans de
nombreux quartiers précaires très peuplés notamment dans l’ancienne
ville où le manque de services de base tel que l’assainissement est une
problématique très complexe liant la santé et l’environnement.
On le sait trop peu : au Togo, il est plus courant de posséder un
téléphone portable qu’un accès à des toilettes garantissant une bonne
sécurité hygiénique. Dans certaines localités, plus des trois-quarts de
la population ne disposent même pas de la moindre installation et
défèquent tout simplement à l’air libre.
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En l’absence d’accès aux toilettes et de dispositifs d’évacuation
efficaces (certaines fosses septiques débouchent dans les lagunes), ces
populations se rabattent sur un « système D » dangereux : seaux, sacs
plastiques, vulgaires trous, des toilettes publiques dans lesquelles
l’entretien n’est pas correctement fait. Dans le pire des cas, les gens
défèquent tout simplement à l’air libre.
Cette situation peut être à l’origine de l’épidémie de choléra et
autres maladies liées au péril fécal et donc au manque des installations
sanitaires, qui affectent particulièrement les enfants de moins de 5
ans.
Les maladies dues à l’insalubrité du milieu et notamment à
l’insuffisance notoire des installations adéquates d’assainissement
figurent parmi les principales causes de mortalité et morbidité
infantile au Togo. Selon une étude démographique et de santé réalisée
entre 2013 et 2014 au Togo, durant les cinq dernières années qui ont
précédé l’enquête, le taux de mortalité infantile est de 69% en milieu
urbain contre 106% en milieu rural. Même si ce taux a baissé ces
dernières années, l’une des maladies fatales aux enfants et aux adultes,
le choléra menace toujours. Et le manque de toilettes ne fait
qu’accentuer cette menace.
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En effet, le choléra est une maladie extrêmement virulente provoquée
par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés notamment à cause du
manque de sanitaires de bases donc de l’hygiène. Touchant les enfants
comme les adultes, la maladie peut tuer en l’espace de quelques heures
si aucun traitement n’est administré. Et connaissant les structures de
santé publiques au Togo où le laxisme est souvent constaté, le choléra
en cas de résurgence peut se transformer rapidement en épidémie. Dans ce
cas, les victimes peuvent se compter par centaines.
Source : Fraternité
Source : Togoweb.net