L’Etat togolais a reçu une subvention du Fonds mondial pour la lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme à hauteur de 37 milliards de francs CFA. L’information a été apportée lors d’un atelier d’élaboration d’un Plan de gestion des risques et des mesures d’atténuation sur la période 2018-2020 à Lomé.
Le Togo vient d’avoir un renfort dans sa lutte contre trois maladies qui ravagent sur son territoire, notamment le paludisme, la tuberculose et le SIDA. Le Fonds mondial pour la lutte contre le VIH-Sida, la tuberculose et le paludisme a décidé d’accorder une subvention de 57,6 millions d’euros, soit environ 37 milliards de francs CFA au pays pour prendre en charge son Plan de gestion des risques et des mesures d’atténuation de ces maladies sur la période 2018-2020.
La subvention a été lancée au cours d’un atelier portant sur le plan, organisé le ministère togolais de la santé et de la protection sociale en partenariat avec le GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit, agence pour la coopération allemande) et le Fonds mondial et qui se tient du 31 janvier au 02 février 2018.
Selon le professeur Moustafa Mijiyawa, ministre togolais de la santé et de la protection civile qui était entouré de son homologue de la Planification, Kossi Assimaidou, du gestionnaire du portefeuille du Fonds Mondial au Togo, Dr Youssouf Sawadogo et de l’émissaire du GIZ, Pâr Gebaeur, cette subvention permettra au gouvernement d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé, notamment la réduction de la prévalence au VIH-Sida chez les 15-49 ans de 2,5% à 1,8%, l’incidence du paludisme de 16,1% à 4% et celle de la tuberculose de 5,8% à 2,3%. Le responsable a appelé les acteurs impliqués dans la lutte contre ces maladies, à « porter un regard sur les actions passées, d’en tirer les leçons, sans autoflagellation excessive, mais sans autosatisfaction débordante non plus, le passé étant ressassé dans l’unique but d’être dépassé », afin d’envisager de meilleurs résultats et d’atteindre les résultats visés sur la période fixée.
« De façon concrète, sur ce montant, nous avons à peu près 20 millions d’euros pour le paludisme, autour de 18 millions d’euros pour le VIH/SIDA, autour de 6 millions d’euros pour la tuberculose sur la période », a ajouté le Dr. Youssouf Sawadogo pour le dispatching des fonds, qui a aussi exprimé son optimisme au regard des efforts précédemment fournis.
Le renforcement du système de santé pris en compte
Malgré ce à quoi on peut s’attendre, les trois maladies ne sont pas seulement les points visés par le Fonds mondial. Selon le Dr Sawadogo, au-delà de ces trois maladies, son institution finance également de »façons conséquentes », a-t-il précisé, le renforcement du système de santé, afin que ces investissements aient une retombée et permette à l’ensemble du système de pouvoir apporter de services aux populations togolaises. Il y a encore des défis, il y a encore des gages financiers pour pouvoir arriver « à résoudre l’ensemble des problèmes, mais nous sommes assez optimistes que les choses vont aller le bon sens », a indiqué l’expert.
Le Togo bénéficie depuis 2002 d’importants financements du Fonds mondial pour la lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme. Pour le ministre Assimaidou qui est aussi le président du Country coordination mecanisme pour le Togo (CCM-Togo, instance de coordination nationale du Fonds mondial au Togo), après plus de 15 ans d’expérience de mise en œuvre des subventions du Fonds mondial, « les acteurs ont gagné en maturité et la problématique devrait donc changer ».
Source : www.cameroonweb.com