Après une détention de 08 mois à la prison civile de Lomé, le président du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) a été jugé ce 12 décembre 2018 à Lomé. Le défenseur des droits de l’homme écope de 18 mois de détention dont six mois avec sursis après son passage devant le procureur.
Les avocats du détenu dénoncent un vice de procédure dans la mesure où ni le conseil, ni le concerné n’étaient informés de cette comparution. Sur le traitement du dossier également, Me Claude Amegan , l’un des avocats du président de REJADD dénonce des irrégularités. « Nous ne sommes pas satisfaits et nous estimons que c’est un dossier politique », s’est plaint l’avocat.
Rappelons que le défenseur des droits de l’homme a été interpellé suite à la publication d’un rapport de son organisation le REJAAD et du Réseau africain pour les initiatives de droits de l’homme et de solidarité (RAIDHS) sur la la situation des droits de l’homme au Togo lors des manifestations dans le cadre de la crise qui a éclaté le 19 août 2017. Le rapport évoquait plus de 100 morts et avaient souligné les conditions dans lesquelles les différentes victimes ont été violentées par l’armée et la milice qualifiée de “groupe d’auto-défense”.
Un rapport vivement contesté par les autorités togolaises qui avaient parlé de « rapport tendancieux ». Mr Assiba Johnson ayant déjà passé 8 mois en prison, devra rester derrière les barreaux pour 4 mois de plus. La cosignataire du rapport écope , elle, de 24 mois d’emprisonnement ferme.
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