« Tout peuple debout, peut arriver à bout de n’importe quel dictateur » – Tikpi Atchadam
Faute d’avoir parachevé la lutte démocratique enclenchée le 05 octobre 1990, vingt-sept (27) ans plus tard, les Togolais ont à nouveau rendez-vous avec l’histoire, cette histoire où ils choisissent de réécrire leur destin commun, celui de vivre libres dans un pays résolument tourné vers la modernité où seul le mérite reste le critère discriminatoire et la loi, la sève nourricière du mieux vivre ensemble.
Aujourd’hui, les Togolais par centaines de milliers sont à nouveau dans la rue pour revendiquer davantage pour les droits civils et politiques, notamment l’encrage de la démocratie électorale, et plus pour les droits économiques, sociaux et culturels. Certes depuis lors, quelques espaces de libertés ont été conquis quoiqu’il n’y ait aucune garantie absolue de leur respect par le pouvoir Faure Gnassingbé et que pèse sur chaque Togolais, un devoir de veille quotidienne.
Par-dessus tout, les Togolais, déterminés à gommer l’image négative et la curiosité qu’ils continuent de susciter dans la région ouest africaine, revendiquent la fin de la dynastie Faure Gnassingbé. Et cette fois-ci, même si le peuple togolais doit affronter non seulement le pouvoir militaro-clanique, mais aussi une communauté internationale dont la complaisance vis-à-vis de l’hydre n’est plus à démontrer et même une opinion régionale – suivez nos regards – stipendiée à souhait, surtout nos voisins de l’Est plusieurs fois jouissifs des vertus de l’alternance démocratique, il se retrouve bien à un point de non-retour et n’a plus d’autre choix que de parvenir à récupérer sa souveraineté embrigadée depuis cinquante ans. Que de mépris pour ses aspirations pendant un demi-siècle ! Que de votes confisqués !
Aujourd’hui plus que jamais, la priorité du peuple togolais dont le destin a toujours été décidé ailleurs, est de faire comprendre à la Communauté internationale que les sornettes débitées jadis pour appâter l’opposition sont anachroniques. Le moment est venu à la Communauté internationale cesse de jouer avec le destin de tout un peuple. Exit Ibn Chambas, exit Aïchatou Mindaoudou ! Le Togo ne saurait constituer pour eux un fonds de commerce diplomatique viager. Une réplique du scénario de 2005 où ces deux sulfureux individus ont sacrifié sur l’autel d’obscurs intérêts, le sort de tout un peuple, sera un désastre. A défaut de pouvoir prendre des positions fermes et hardies contre la minorité pilleuse, la Communauté internationale serait dans une meilleure posture en évitant de se prononcer.
La crise togolaise ne saurait se régler indéfiniment au gré des diktats de la CEDEAO, de l’UA ou encore de quelque organisation supranationale ou internationale. Il est fort regrettable, à ce stade d’évolution de la crise togolaise, que les institutions régionales et panafricaines foncent droit dans le mur en pressant de manière bien tendancieuse le pouvoir RPT/UNIR d’organiser sans délai le référendum de la discorde. Confirmant ainsi leur parti pris déroutant et leur attachement à une paix précaire, fût-ce au prix de servir de caution à des démocraties de faciès. Comme en RDC avec Edem Kodzo comme médiateur de l’UA, au Kenya avec les boniments des missions d’observation électorale sur le dernier scrutin présidentiel. Vivement que les forces démocratiques ne commettent plus les mêmes erreurs qui naguère avaient compromis tant d’années de sacrifices. 27 ans après le réveil républicain, le peuple togolais n’est plus disposé à quelque compromis aux allures de compromission. Il dit NON aux fossoyeurs de sa lutte ainsi qu’à la minorité pilleuse.
Meursault A.
Source : Liberté
27Avril.com