Les publications de l’Economiste Tomas Dodji Koumou sur l’économie togolaise continue. Cette semaine, le président de l’association Veille Economique aborde les dépenses primaires intérieures. Lisez plutôt !
Bonjour à tous,
Dans le cadre des publications sur le financement de notre économie entre 2010 et 2016, nous avons examiné précédemment, le financement IFRI (714 milliards de FCFA), la dette publique (1 375 milliards de FCFA), les crédits au secteur privé (5 011 milliards de FCFA), les dons issus de la coopération bilatérale (445 milliards de FCFA), les flux illicites sortis du Togo (6 422 milliards de FCFA). Le total nous donne 13 967 milliards de FCFA.
Pour finir, nous vous présentons les dépenses primaires intérieures. Cette ligne de dépense représente une partie des dépenses totales engagées par les gouvernants, enregistrées dans les opérations financières de l’administration centrales du Togo.
Elles passent de 262 milliards de FCFA en 2010 (sources : Rapport du FMI N° 14/38 de novembre 2013) à 614,5 milliards de FCFA en 2016 (sources : rapport du FMI N° 17/122 de décembre 2017), soit une forte progression de 134% sur 7 ans. Le total de ces dépenses sur la période 2010 – 2016, représente 3 074 milliards de FCFA.
Avec cette ligne, nous clôturons l’analyse sur les ressources qui ont financé l’économie du Togo entre 2010 et 2016. Les gouvernants multiplient ces derniers temps de nouvelles initiatives (PND, MIFA etc.). La question que nous nous posons est simple : à quoi serviront ces programmes et ces initiatives ?
Dans un document à paraitre, nous allons démontrer que depuis 2005, toutes les initiatives économiques prises par les gouvernants, n’ont pas produit les résultats escomptés. En exemple, près de 569 milliards de FCFA (sources rapport sur la zone franc, 2010-2016, Banque de France), ont été investis dans le PNIASA (Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire).
Et pourtant, le Togo est quasiment dernier dans l’espace UEMOA, en terme de production agricole pour ce qui concerne les principaux produits agricoles. Des audits doivent être diligentés sur l’utilisation de toutes ces ressources avant toutes autres initiatives, sources de nouveaux endettements pour le pays. 13 967 + 3 074 = 17 041 milliards de FCFA.
Puisse la Divine providence veiller sur nous et marcher à nos côtés.
Thomas Dodji Nettey KOUMOU
Veille Economique
Source : www.icilome.com