Je voudrais informer une fois de plus nos compatriotes sur le fait que ce petit pays que la Divine Providence nous a donné est suffisamment riche pour que nos populations ne connaissent pas la souffrance qu’elles endurent dont les principaux responsables sont de toute évidence nos gouvernants. Penchons nous ce matin sur les richesses minières dont dispose notre pays, le Togo.
Selon les rapports 2012 et 2013 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), le Togo possède les minerais suivants :
1. Les matériaux de construction : le sable, le gravier, le granulat, l’argile, la latérite, l’ardoise, le granite, le marbre, les pierres ornementales.
2. Les matériaux industriels : le phosphate, le calcaire, les nitrates, les sels alcalins, les argiles céramiques, le gypse, la barytine, le charbon, le lignite, la tourbe, le soufre.
3. Les métaux de base : le cuivre, le plomb, le zinc, l’aluminium
4. Les métaux précieux : l’argent, l’or, le platine
5. Les pierres précieuses et semi précieuses : le diamant, l’émeraude, le rubis, le saphir, le zircon, le jade, le grenat gemme, l’aigue-marine
6. Les substances minérales stratégiques : l’uranium, le thorium, le béryllium, les terres rares
Pour un pays de 56 000 km² et d’environ 7,5 millions d’habitants, comment peut-on expliquer que ses populations souffrent autant et que les gouvernants puissent malgré les énormes atouts dont dispose le Togo nous disent depuis des décennies que le Togo n’a pas d’argent. Ils sont en plus dans une situation d’inamovibilité à la tête du pays.
Substances minérales Réserves Régions
FER, 500 millions de tonnes BASSAR
CHROMITE, 50 000 tonnes Monts Ahito et de Farendè
MANGANESE, 15 millions de tonnes Nayéga
BAUXITE, 1 millions de tonnes Monts agou
PHOSPHATE, Plusieurs dizaines de millions de tonnes BASSAR
CALCAIRE, 375 millions de tonnes Bassin sédimentaire côtier
Dans le rapport 2013 de l’ITIE la découverte de ressources minérales prouvées (tableau ci-dessus) qui ne sont même pas encore exploitées démontre que le Togo souffre d’une mauvaise gouvernance chronique.
Ce qui est malheureux dans tout ceci, c’est que la part de ressources non fiscales qui sont sensées être alimentée par l’exploitation de certaines de nos ressources minières, est en baisse dans le budget depuis trois ans. Ce ratio passe de 5,91% en 2015 à 5,71% en 2016 et à 4,59% en 2017. Dans ces conditions, l’amélioration des recettes internes du pays passera- t-elle par des augmentations des couts du carburant à la pompe ? la gestion des risques de taux de change par rapport à l’appréciation du dollar ne peut-il pas se faire comme il se doit pour éviter des augmentations de cette nature ?
Je finirai juste en disant : ce que l’on arrache à la nature dans la douleur, dans les larmes et par le sang, elle finit toujours quel que soit le souhait des hommes par le récupérer, dans la douleur, dans les larmes et par le sang.
Puisse la Divine Providence veille sur nous et marche à nos cotés.
Thomas Dodji Nettey KOUMOU
Veille Economique
Togo-Online.co.uk