Quand le Sieur Yark Damehame au cours de ce qu´il appelle conférence de presse ment sans sourcier. Quand il nie le fait que des militaires soient allés à Kparatao le soir du 24 février pour bastonner les villageois et d´innocents voyageurs malgré l’évidence, quel Togolais, quelle Togolaise ce mensonge d´état étonne-t-il encore? Ne sommes-nous pas habitués, surtout depuis le 19 août 2017 à ces sorties de cet officier-ministre pour défendre l´indéfendable? Et pour défendre l´indéfendable, quand on n´a plus d´arguments, comme c´est le cas du pouvoir togolais, il ne reste que le mensonge. Et on le martèle à tout bout de champ parce qu´on a perdu l´honneur. En-ont-ils d´ailleurs jamais eu?
L´essence même de ce régime de terreur repose sur le crime et le mensonge. Sinon comment peut-on planifier et mettre à exécution la destruction par le feu en janvier 2013 des grands marchés de Kara et Lomé? Comment peut-on dans la foulée arrêter et jeter en prison des opposants à travers le pays en sachant pertinemment qu´ils n´ont rien fait? Un père de famille, membre de l´ANC, en la personne d´Étienne Yakanou, à qui on avait refusé des soins, mourra même en prison.
Comment la hiérarchie militaire de notre pays peut-elle planifier et mettre à exécution l´assassinat du sergent Hélim et d´un autre caporal au domicile du Colonel Agadazi pour après continuer à accuser les militants du PNP et son leader Tikpi Atchadam d´avoir égorgé deux militaires à Sokodé?
Les mensonges d´un tel régime capable d´un tel cynisme et d´une telle énergie criminelle pour conserver le pouvoir ne surprennent plus personne. Pour ceux qui n´ont pas encore eu l´occasion de lire la vérité sur la mort des deux militaires au domicile du Ministre Agadazi à Sokodé, voici un extrait du mensuel La Nouvelle N°0029 du 15 Février au 15 Mars 2018:
«Helim, sergent de son état, est moniteur athlète au camp parachutiste commando de Kara, 74 km de Sokodé, et le camp d’entrainement commando est à Kpéwa, à 35 km de Sokodé. Il très sympathique, dévoué et apprécié par bon nombre de ses frères d’armes. Ce qui fait grincer des dents au sein de la hiérarchie où certains ne digèrent pas du tout. Selon les informations recueillies, normalement avec son titre de moniteur, le sergent ne devrait pas aller monter la garde au domicile d’une autorité. Mais comme un plan de son élimination physique aurait été concocté, il aurait été décidé de l’envoyer depuis le camp commando de Kpéwa, à 35 km de Sokodé, pour aller garder la maison du ministre Ouro-Koura Agadazi.
Au moment où Helim quittait Kpéwa, il aurait passé un coup de fil à un de ses amis résidant à Sokodé avec qui il avait été à l’école, pour lui annoncer qu’il sera à Sokodé dans la journée pour monter la garde chez un ministre, pestant que ce n’est pas normal et qu’il ne comprend pas. Mais étant donné que c’est un ordre, il était dans l’obligation de s’exécuter. Et de conclure que dès qu’il va descendre de la garde, il viendra le voir (son ami), avant de repartir au camp à Kpéwa. Mais hélas ! Le sort en a décidé autrement, et la même nuit de sa garde au domicile du ministre, le sergent aurait été tué, selon les informations de sources crédibles, par des « frères d’armes ».
Il en est de même pour un Caporal, lui aussi en garde. Selon une source digne de foi, les deux militaires envoyés pour la garde à Sokodé auraient reçu des armes sans munitions et tout ce qui s’est passé dans la ville de Sokodé, Kparatao et les autres cantons depuis le 19 août 2017 – incendie de la Poste centrale, du Centre social, saccages des magasins et boutiques, vols, bastonnades, tortures, tueries et autres casses – est l’œuvre des soldats et miliciens du régime RPT/UNIR…»
Nous avons voulu ouvrir cette parenthèse pour montrer à ceux qui croient encore au pouvoir de Lomé que le crime et le mensonge sont devenus la deuxième nature de Faure Gnassingbé et compagnie. Et quand Yark Damehame nie les malheureux évènements du 24 février dans le village natal de Tikpi Atchadam, il est dans son rôle de défendre becs et ongles un régime liberticide dont il profite.
Nous persistons et signons: il y eut malheureusement des bastonnades de militaires le soir du 24 février dernier à Kparatao.
Cette nuit-là, la sauvagerie militaire a commencé aux environs de 20h30 dans le quartier Ouro-Bouraimadè. Les jeunes, conseillés quelques jours plus tôt par le chef de canton sur la nécessité de ne pas tomber dans le piège des militaires qui cherchent apparemment un alibi pour exécuter un plan qu´eux seuls connaissent, prennent la fuite pour se mettre à l´abri. Ne trouvant plus personne au dehors pour bastonner, nos militaires rejoignent alors le deuxième camion stationné au grand carrefour devant la maison du Général Séyi Mêmêne, sur la principale route menant à Tchamba. Là, tout véhicule à quatre ou à deux roues est arrêté et les passagers, obligés de descendre, sont tabassés à l´aide de cordelettes et de grands bâtons. De l´argent et d´autres biens leur sont retirés. La « mission » des soldats des FAT continua jusque tard dans la nuit.
Yark Damehame demande combien de victimes y a-t-il eu. Il veut voir des preuves avant de croire alors qu´il sait ce qui s´est passé. Quel fou courageux prendra le risque de sortir son téléphone portable pour prendre en photo ou en vidéo nos militaires occupés à torturer les paisibles populations? Même s´il y avait des images de cette nuit de terreur à Kparatao, Yark nous dira que c´est manipulé, que c´est du montage. Cependant, nous avons prié notre correspondant au village des princes Mollah de nous trouver des images si c´est possible.
Mais si notre ministre était de bonne foi et ne cherchait pas à camoufler la vérité, il pouvait envoyer des personnalités neutres et crédibles pour une petite enquête à Kparatao et dans les environs. Mais au lieu de cela il choisit de mentir en citant malhonnêtement le chef-canton qui aurait reçu et sermonner le villageois et son fils qui serait l´auteur des fausses informations alarmantes envoyées sur les réseaux sociaux. Les habitants de Kparatao s´inscrivent en faux, dénoncent et condamnent la barbarie militaire qui ne fait que se perpétuer. Nous nous demandons à quoi rime cette présence presque permanente de militaires dans un village qui ne demande qu´à vivre en paix.
Preuve de la mauvaise foi et des méthodes de voyous de ce régime que nous avons en face, le piratage du communiqué des 14 partis de la coalition pour glisser un passage par lequel l´opposition reconnaîtrait que rien ne s´était passé à Kparatao. Comment peut-on tomber si bas? Raison de plus pour dire qu´ils savent que des militaires de l´armée togolaise ont encore commis des conneries qui n´honorent pas le métier des armes et notre pays.
Faure Gnassingbé doit donner des intructions à la hiérarchie militaire pour libérer Kparatao, Tchaoudjo, Bafilo et Mango en rappelant les militaires pour d´autres tâches plus utiles à tous les Togolais qui les arment, les nourrissent et les habillent.
Notre armée a désormais le choix de se mettre du côté de la République ou de devenir hors-la-loi!
Samari Tchadjobo
Allemagne
27Avril.com