Que se passe-t-il entre les populations du Zio, les autorités locales et l’entreprise de phosphates du Togo ?
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Le village de Sagonou, situé dans la préfecture de Zio, est un potentiel site d’exploitation de phosphate. Tout le village devrait être délocalisé ailleurs dans un futur proche pour laisser place aux machines.
Mais, le processus de délocalisation enclenché depuis plusieurs années par la Société nouvelle de phosphates du Togo (SNPT) fait des mécontents. Les populations disent être lésées dans les démarches et dénoncent de la part de cette société, des « manœuvres », visant à « diviser » leur communauté afin d’imposer ses propres règles.
« Alors qu’il existe encore plusieurs points en suspens qui n’ont pas encore trouvé des solutions, le chef canton d’Abobo et le chef du village de Sagonou, pour des raisons qu’eux seuls maîtrisent, sont partis signer un accord à l’amiable avec la SNPT. Les procès-verbaux qu’ils ont signés ne tiennent pas compte, en grande partie, des recommandations préalables du Comité de pilotage et du Comité de développement à la base », déplorent les populations.
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Dans une lettre envoyée, le 11 octobre 2021 au Directeur général de la SNPT, la population de Sagonou conteste vigoureusement cet accord conclu par le chef de village de Sagonou et le chef canton d’Abobo et demandent à la SNPT de revenir instamment à de nouvelles négociations avec les vrais représentants des populations afin que des solutions consensuelles soient trouvées aux nombreux points non encore vidés.
Après plus de 20 ans du démarrage du processus, la population exige un nouveau recomptage qui tient compte de l’évolution du nombre d’habitants.
Concrètement, les habitants de Sagonou exigent que la délocalisation et la réinstallation suivent les normes internationales notamment, le principe de consultation et de participation communautaires durant toutes les étapes du processus, la divulgation et la disponibilité de toutes les informations relatives au processus de délocalisation et de réinstallation des communautés, l’identification et l’évaluation préalables des biens appartenant individuellement et/ou collectivement aux membres des communautés concernées, l’indemnisation et la compensation préalables des biens des membres des communautés affectées pour toute perte des biens, l’aménagement préalable du nouveau site de réinstallation avant le déplacement et l’octroi d’un délai raisonnable aux personnes touchées avant le processus de délocalisation.
Avec Afreepress
Source : Togoweb.net