Témoignage d’un observateur des droits de l’Homme à Bafilo

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Avec des images à l’appui, Assiba Johnson, président de REJADD-Togo, actuellement au Nord du pays, fait un témoignage sur les exactions commises par les forces de sécurité et des militaires sur les populations civiles à Bafilo. Et pourtant, la manifestation était autorisée. Voici son témoignage !

En mission d’observation hier 20 septembre 2017 à Bafilo. Tout est parti d’une dispute entre les forces de l’ordre qui demande aux organisateurs d’avoir la lettre autorisant la manifestation à Bafilo.

Étant observateur des droits de l’homme, jouant au même titre le rôle de facilitateur entre les forces de l’ordre et les manifestants, j’ai appelé Madame Brigitte ADJAMANGBO et je l’ai mis en communication avec les forces de l’ordre à ce sujet. Par après les forces de l’ordre m’ont donné le numéro du préfet que j’ai remis à Madame Adjamagbo. Elle m’a envoyé après un texto qu’elle a appelé le préfet et que la marche n’est pas interdite.

Moi même j’ai appelé le préfet pour lui faire part de la préoccupation des forces de l’ordre. Le préfet m’a dit qu’il va appeler les forces de l’ordre. Par après, les forces de l’ordre m’ont demandé ce que le préfet a dit et je leur ai dit qu’il m’a dit qu’il va les appeler.

Après quelques minutes, un autre dispositif des forces de l’ordre, qui n’encadrait pas la marche et qui est stationné vers la voie qui mène vers le contournement, a commencé par lancer des gaz lacrymogène à fragmentation, faisant 77 blessés dont 6 cas très graves, évacués dans la soirée sur Sokodé. Les 6 sont depuis hier soir au CHR de Sokodé sous soins intensifs.

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