État d’anomie à Balanka dans la préfecture de Tchamba : Menaces et persécutions sévères contre le Président du CVD et militants du PNP

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État d'anomie à Balanka dans la préfecture de Tchamba : Menaces et persécutions sévères contre le Président du CVD et militants du  PNP

Au lendemain des élections locales qui se sont déroulées à Balanka avec un taux de participation quasi nul consacrant la victoire sans équivoque de la liste d’Unir avec 150%, les responsables de PNP section Balanka sont soumis à une pression et à des actes d’intimidation tous les vendredis, jour de réunion hebdomadaire du parti.

D’après nos informations, l’acteur principal de cette violation des droits de l’homme et des libertés serait le CB en poste à Koussountou. Les responsables du PNP du canton de Balanka dans la préfecture de Tchamba affirment que tous les jeudis et vendredis, il menace par téléphone le Président du Comité villageois du développement (CVD), conseiller du PNP, Odjo Sabi Abdoubrahim d’enlèvement et d’arrestation si jamais celui-ci participait à la réunion du parti.

C’est ainsi qu’a commencé cette histoire qui va prendre de l’ampleur jusqu’à l’interdiction totale des réunions du PNP à Balanka. Les indiscrétions indiquent que le CB de Koussountou serait aux ordres des responsables locaux d’UNIR qui, après avoir essayé en vain de contraindre le Président du CVD à adhérer à leur parti, ont tout de même réussi à le réduire à la neutralité. Selon UNIR section Balanka, les fonctions de CVD sont incompatibles avec l’appartenance à un parti d’opposition.

À en croire les mêmes sources, les services du CB ne s’arrêteront pas là. Toujours à la demande des responsables de UNIR Balanka, le CB travaillerait à mettre fin aux activités du PNP à Balanka. Il aurait saisi le Commissaire central de Police de la ville de TCHAMBA, chef-lieu de la Préfecture avant de l’informer que ses éléments en poste à Balanka cautionnent les troubles et le désordre dans la localité. Il est à préciser ici que le CB en question est muté pour Lomé.

Le Commissaire sera lui aussi obligé de se jeter dans le jeu. « Tous les vendredis, révèle un responsable du PNP, le CB appelle le Président du CVD pour proférer des menaces à son endroit et à l’endroit des responsables du PNP; il ne manque pas d’envoyer ses agents en poste qui passent au peigne fin tous les quartiers de Balanka pour chercher à détecter les militants du PNP en réunion ».

Le jeune président du CVD Balanka, dépassé par les pressions et intimidations de tous genres, serait présentement atteint psychologiquement et nul ne sait ce qu’il adviendra s’il tient tête à ses bourreaux.

La prière aussi interdite au PNP à Balanka

Face à ces menaces, intimidations et restrictions de liberté d’association, la section du Parti a organisé le 20 septembre dernier, une prière musulmane pour demander la protection de Dieu sur tous les militants du parti et leurs responsables. C’est alors que les commanditaires des actes précités se firent connaître. En effet au lendemain de la cérémonie de prière, le Conseiller municipal Tikpa SABOUTOU, nouveau maire de Kaboli, appelle l’imam de Balanka pour l’interroger sur les raisons de cette prière. Selon lui, c’est le 2e Vice-président d’UNIR pour la région centrale qui l’aurait informé.
Il faut ajouter que lors de la rencontre avec les autorités locales de Balanka, un membre influent de UNIR, Olossoumaré Oumar aurait eu à déplorer le fait que le PNP ait organisé une prière avec immolation. Il aurait affirmé par ailleurs que Madame le Préfet de Tchamba et un nouveau maire dont il a tu le nom, lui ont envoyé des images d’une réunion du PNP tenue à Balanka et que ces personnalités l’auraient interrogé sur l’existence de l’opposition à Balanka.

Les enquêtes menées à Balanka révèlent également que le même OlOSSOUMARE Oumorou fait partie de ceux qui livrent les photos et les noms des responsables du PNP section Balanka aux forces de sécurité. C’est ainsi que les membres de la famille Okotan de la localité furent dénoncés à la police comme étant tous membres du PNP et militants de l’opposition; un crime de lèse-majesté dans l’esprit des « bourreaux » !

Selon les voix les plus autorisées et dignes de foi, la décision d’interdire les réunions hebdomadaires du PNP à Balanka viendrait des cadres d’UNIR de Balanka à Lomé. Le gouvernement, d’après ces derniers, serait en train d’étudier beaucoup de projets en faveur du canton de Balanka et le fait de tenir des réunions de l’opposition dans la localité pourrait compromettre l’aboutissement de ces projets. Arguments suffisamment étonnants ! Est-ce à dire qu’au Togo, toutes les localités qui abritent des réunions de l’opposition n’ont plus le droit de bénéficier des projets de développement de l’État ? Très curieux!

Il faut rappeler que la section PNP de Balanka est installée officiellement en février 2018 et à toujours tenu ses réunions les vendredis et ce, jusqu’au lendemain des élections locales du 30 juin 2019.

Aux dernières nouvelles, les responsables du PNP de Balanka ont saisi le chef canton et les chefs traditionnels de la situation, mais ces derniers sont dans les tractations en vue de permettre à ce petit canton de retrouver l’harmonie et la cohésion sociale que viennent perturber les hostilités politiques contraires aux principes démocratiques. Des cadres de Balanka de l’opposition à Lomé, de leurs côtés, sont également, depuis un moment, en concertation afin de trouver une approche de solution à ce qu’il convient de nommer  »règne de l’anomie à Balanka ».

Théophile J.

Source : www.icilome.com