Tanzanie: la chasse est lancée contre les étudiantes enceintes

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Désormais en Tanzanie, il est formellement interdit à une fille de tomber enceinte alors qu’elle est sur le banc de l‘école. Celles qui enfreignent à la mesure sont exclues, et les auteurs de grossesses emprisonnés.

Le Week end dernier, dans la localité de Tandahimba, une ville du nord de la Tanzanie, cinq écolières enceintes et leurs parents ont été arrêtés. Et même si elles ont été libérées sous caution, les autorités sont jusqu’ici aux trousses des responsables de ces grossesses.

Selon des rapports d’ONG, plus de 50 élèves ont été arrêtées au cours de ces 24 derniers mois. Et conformément à la loi, ces femmes ne sont plus retournées à l‘école. Si les autorités locales appliquent cette loi avec tant de fermeté, c’est vraisemblablement, parce que la directive vient du haut sommet.

En juin 2017, lors d’un meeting dans la ville de Chalinze, à l’ouest de la capitale, Dar-es-Salaam, le président Tanzanien, John Magufuli a appelé à l’application stricte de la loi portant sur l’interdiction de grossesse aux écolières. Il a, en outre, ordonné l’application des peines d’emprisonnement à l’encontre des responsables de grossesses. “Après avoir fait quelques exercices mathématiques par exemple, la fille demande à l’enseignant la permission de sortir pour allaiter le bébé qui pleure “, a déclaré Magufuli. Une manière de « perturber » les cours que le dirigeant tanzanien n’entend pas tolérer.

Une mesure “liberticide”

La mesure n’est pas du goût des ONG de défense des droits de l’homme qui n’admettent pas que les filles mères soient privées d‘éducation qui est « un des droits fondamentaux de la personne ». Ce à quoi Magufuli répond : « Ces ONG devraient ouvrir des écoles spécifiques pour des filles enceintes. Mais elles ne devraient pas forcer le gouvernement de reprendre les élèves. Après être tombée enceinte, vous avez terminé avec les études !».

Source : www.cameroonweb.com