Jamais ! Jamais un Héritage n’a correspondu aussi adéquatement à l’Avenir d’un pays. Nous sortons du Symposium Sylvanus Olympio, heureux. Heureux de la qualité du résultat. Heureux de l’enthousiasme vécu et du consensus généré. Heureux de savoir qu’au Togo, Sylvanus Olympio dispose pour l’avenir, véritablement. Désormais, nul ne peut prétendre faire le Togo en refusant de faire le choix d’une œuvre si magistrale.
Le Symposium Sylvanus Olympio a comblé le vide d’une soixantaine d’années ; il a dépassé toutes les attentes créées depuis janvier 1963, pour un retour à la normalité de la République au Togo. Une main invisible, la main du président Sylvanus Olympio lui-même, sans nul doute, cette main de sagesse a guidé chacune et chacun de nous vers le lieu de son trésor caché, notre patrimoine, avec tempérance et détermination. Duisbourg fut un succès qualitatif immodéré : une perspective éthique vertigineuse sur le Togo. Et ça ne fait que commencer.
Ainsi acquise cette confiance d’avoir réussi à retrouver le patrimoine Sylvanus Olympio dans les yeux et les actes des Togolaises et des Togolais présents à Duisbourg, et même avec la générosité étonnante des absents de circonstances, il ne nous reste qu’à partir à la conquête des retardataires, et continuer à bâtir demain à partir d’aujourd’hui, à partir d’hier selon la sainte prophétie. C’est le retour sur le futur du Togo que ces retrouvailles.
Il fut un temps où l’on se contentait d’être Togolais : sans vent, sans port, sans idéal, sans exigence aucune. Tout juste, du parler pour parler ; de l’agir pour ne répondre qu’aux manœuvres des mêmes imposteurs de la République. Il fut un temps au Togo et dans sa diaspora, tout était acceptable : vivre sans aucun défi et seulement parler, adorer le veau d’or pour être à la mode, voir les autres mourir et choisir de tuer le temps. Eh bien, ce temps est révolu.
Une Fierté nommée Duisbourg…
Être Togolaise ou Togolais est devenue une citoyenneté à temps plein, à temps plein d’efficacité. Car, toute une Nation se meurt ; toute une Nation agonise. L’interminable désinvolture est terminée. Au Symposium Sylvanus Olympio, le rappel a été simple, mais pertinent et foudroyant. Ce rappel est même tatoué au cœur du Togo ; un rappel permanent gravé sur le Monument de l’indépendance du Togo. Vous n’êtes pas que de solitaires individus : « Peuple togolais, par ta foi, ton courage et ta détermination, la Nation togolaise est née. »
C’est de cette foi, de ce courage et de cette détermination qui transparaissaient toujours de l’intelligence politique incarné par Sylvanus Olympio qui fut diversement exposé au Symposium Sylvanus Olympio, sous plusieurs aspects. Le Test était bien réussi. Les aveux venaient de partout sur la méconnaissance de la personnalité du premier président du Togo, ses œuvres surtout qui, pertinentes, redeviennent les fondamentaux des actes politiques qui deviendront les critères de validité authentiques des actions politiques au Togo.
C’est le propre des totalitarismes de se présenter sous toutes les formes, sous tous les déguisements. Les plus récentes recherches le confirment d’ailleurs. Et, le Togo n’y échappe pas : l’information sur l’histoire du Togo reste formatée pour appauvrir la connaissance de l’histoire, supprimer le passé, proposer le faux, organiser la frustration collective, le découragement, le silence et l’abandon, criminaliser la pensée et les idées, gouverner avec les Adowuinon, inventer des programmes nationaux bidons, uniformiser les besoins, asservir par l’indignité, sacraliser l’incompétence, etc. Le Togo doit sortir de cette expérience cinquantenaire coûteuse ; le Togo doit rentrer dans l’ère des résultats promis.
C’est tout cela le recours à Sylvanus Olympio ; l’indispensable photosynthèse nourricière d’un autre Togo. L’œuvre immense de Sylvanus Olympio a résisté à tous les aléas et tentatives de suppression du seul modèle de référence qu’elle était devenue. C’est ce sentiment de fierté et du devoir accompli qui forme les résultats de Duisbourg, l’audace de certains aventuriers de l’espoir. L’espoir que le Togo ne mérite rien de moins que le meilleur des œuvres togolaises, les meilleurs de nous-mêmes. Les résolutions et recommandations du Symposium Sylvanus Olympio en indiquent le chemin : elles aident à aller plus loin vers ces Fondamentaux Sylvanus Olympio. Merci Duisbourg !
Pierre S. Adjété
Québec, Canada
27Avril.com