Le ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat et président de l’Université de Lomé, Dodji Kokoroko a tenu à répondre à ses contempteurs qui l’accusent de cumul de fonctions. A l’en croire, il n’en est absolument rien. Car, estime-t-il, on peut être ministre et diriger d’autres structures. L’essentiel est d’avoir les reins solides, des compétences nécessaires, n’est-ce pas ?
« On peut confier 2 ou 3 missions à une seule personne, il réussira magistralement, de la même manière, on peut les confier à plusieurs personnes et le résultat ne sera pas au rendez-vous », a justifié l’ennemi public n°1 des enseignants. Et de faire le paon : « Provisoirement, je pense être à la hauteur des attentes. Mon maintien à la tête de l’Université de Lomé relève d’une prérogative discrétionnaire du chef de l’Etat, il m’a confié une mission, je crois qu’à un moment donné, il fera le bilan ».
De là à dire que le superman ou le super Kokoroko fait l’apologie de cumul de fonctions dans un pays où le taux de chômage atteint des sommets inqualifiables, il n’y a qu’un pas.
« Devant la République, je n’aspire pas aux postes… C’est de lourdes charges et non des cadeaux. Il y a une dynamique, une impulsion du chef de l’Etat par rapport au secteur éducatif, il fallait relever ce défi, et en ma modeste personne, je ne pense pas avoir démérité », a déclaré le Super Kokoroko sur Africa 24.
Que dit alors le super ministre, homme de droit, enseignant à l’université Prof Dodji Kokoroko sur la Constitution togolaise qui dit en son article 76, alinéa 3 que « les fonctions des membres du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice de tout mandat parlementaire, de toute fonction de représentation professionnelle à caractère national et tout emploi privé ou public, civil ou militaire ou de toute autre activité professionnelle » ?
Ferait-il partie de ces « intellectuels tarés » dont parlait feu Matthieu Kérékou ?
Source : Liberté
Source : 27Avril.com