L’année scolaire en cours, malgré toutes les perturbations, s’achève bien. Les examens de fin d’année, à commencer par le baccalauréat première partie tenu dans la sérénité bien que les dates aient été repoussées pour des raisons de grèves répétées. Mais, faut-il seulement se contenter de voir l’année s’achever dans une accalmie que d’aucuns qualifient de précaire?
Il nous souvient en effet qu’il a fallu des engagements pris par le gouvernement pour que les mouvements de grèves accompagnés de la sortie des élèves dans les rues soient suspendus, non sans grincements de dents de part et d’autre. Parmi les préoccupations majeures contenues dans la plateforme revendicative de la Coordination des Syndicats de l’Éducation du Togo (CSET), figurent l’intégration de tous les enseignants auxiliaires, la résolution définitive du problème lié aux prélèvements de la CNSS qui ont déjà fait l’objet d’accord entre syndicats et gouvernement.
Aujourd’hui, le seul point crucial qui retient l’attention des Syndicats de l’éducation reste celui du statut particulier de l’enseignement. C’est sur ce document que se fondent tous les espoirs du monde de l’éducation et c’est grâce à l’engagement du gouvernement de faire appliquer les dispositions contenues dans ce document avant la prochaine rentrée scolaire que l’accalmie est revenue dans les écoles.
Aux dernières nouvelles, toutes les propositions et doléances des Syndicats et enseignants sont déjà parvenues au comité de rédaction depuis plusieurs semaines. Des sources proches des Syndicats de l’éducation ajoutent également que le délai fixé pour la remise de l’avant-projet dudit statut particulier a déjà expiré après le 30 juin. Dans la procédure, apprend-on, il est convenu que bien avant la remise de ce document au gouvernement, les syndicats devraient être tenus informés du contenu afin d’éviter des quiproquos et une nouvelle crise après l’adoption des textes.
Mais si l’on s’en tient aux informations de l’heure, aucun syndicat ne sait pour l’instant ce qui se mitonne dans le statut particulier attendu de pied ferme par les enseignants avant la prochaine rentrée scolaire.
Que faut-il espérer du statut particulier de l’enseignement?
Dans les tous premiers débuts des mouvements de revendications de la CSET en octobre 2016, la question des primes mensuelles étaient le principal point de mire des Syndicats. Trois primes étaient citées, mais au finish, aucune n’a été de façon précise satisfaite. Le gouvernement a jugé mieux de doubler une autre déjà existante, la prime d’incitation à la fonction enseignante qui est passée de 10.000 francs à 20.000 francs pour les catégories A et de 8000 à 16.000 francs pour les autres catégories, ceci à titre de mesure transitoire en attendant le statut particulier à appliquer avant la rentrée scolaire 2017-2018, selon le discours servi par le Premier ministre, Selom Klassou.
Le seul espoir des enseignants réside aujourd’hui dans ce statut particulier dont la jouissance des avantages est attendue dans quelques semaines si les promesses sont traduites dans les faits.
Selon les dispositions du statut général de la fonction publique, les primes des fonctionnaires ne sauront franchir le seuil des 50% du salaire acquis. Mais si le gouvernement estime que c’est un seuil à ne pas franchir et qu’il peut bien octroyer une prime unique bien en deçà, les enseignants, quant à eux, ne le conçoivent pas ainsi. Pour ces derniers, l’idéal serait, tout au moins, de se battre pour s’approcher du plafond ou d’atteindre, s’il le faut, la barre des 50% et c’est là que se trouve le simulacre d’un dialogue de sourds.
Au demeurant, la valeur financière de la prime unique attendue reste la seule chose qui intéresse les enseignants du Togo qui continuent d’attendre.
Puisse le gouvernement et les syndicats trouver un terrain d’attente sur cette question de la prime unique afin d’éviter de nouvelles perturbations l’année prochaine.
Joachin
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