Le Comité pour la protection des journalistes a demandé à la Somalie d’ouvrir une enquête sur l’assassinat d’un journaliste survenu à l’extérieur de Mogadiscio la semaine dernière.
Abdullahi Mire Hashi, producteur et animateur d’une émission quotidienne diffusée sur la station de radio privée Darul Sunnah, a été abattu par des hommes armés non identifié à Elasha Biyaha, ville située à environ 17 km de Mogadiscio peu de temps après avoir assisté à des prières dans une mosquée le 27 octobre.
Ismail Sheikh Khalifa, président du groupe de défense des droits Human Rights Journalists (HRJ), et Mohamed Ibrahim Moalimuu, secrétaire général du Syndicat national des journalistes somaliens (NUSOJ) reconnu par le gouvernement, ont déclaré au CPJ que ces hommes armés ont pris la fuite immédiatement après l’attaque, ont déclaré Ismaïl et Mohamed.
« La Somalie continue de figurer au rang des pires au monde en matière de justice pour les meurtres de journalistes. Enquêter de manière rigoureuse sur ces attaques est la clé pour s’attaquer au climat de peur dans lequel la presse évolue. »
“Les autorités somaliennes ont l’obligation solennelle d’enquêter sur l’assassinat d’Abdullahi Mire Hashi et de traduire les responsables en justice”, a déclaré Muthoki Mumo, représentant du CPJ pour l’Afrique sub-saharienne.
Abdirahman Yusuf Al-Adala, le directeur général du ministère de l’Information fédéral somalien, a déclaré aujourd’hui au CPJ dans un courriel que l’attaque ressemblait à une action terroriste. Il a déclaré que le gouvernement avait condamné le meurtre et que les services de sécurité enquêtaient.
Son assassinat brutal est le dernier d’une série de meurtres dans la capitale somalienne. Et on sait peu de choses sur le motif du crime. Selon les médias locaux, il aurait reçu des appels anonymes lui demandant de mettre en avant les activités d’Al-Shabab dans son programme.
La Somalie située sur la corne de l’Afrique occupe l’un des derniers rangs en matière de protection des journalistes.
Selon l’indice d’impunité du CPJ, 25 journalistes ont été assassinés entre le 1er septembre 2008 et le 31 août 2018.
Source : www.cameroonweb.com