La commission électorale régionale somalienne a officiellement autorisé lundi 5 novembre un ancien dirigeant shebab, Mukhtar Robow, à participer aux élections du 17 novembre.
Aujourd’hui repenti, Mukhtar Robow avait annoncé début octobre son intention de se lancer en politique. Depuis lundi, Mukhtar Robow est donc officiellement candidat. La commission électorale de l’Etat du Sud-Ouest lui a remis en main propre son certificat d’éligibilité lundi, moins de deux ans après qu’il s’est rendu aux autorités somaliennes.
Bien qu’il assure avoir quitté le groupe dès 2013, l’ancien numéro deux des shebabs est toujours sous le coup de sanctions de la part du Trésor américain en tant que terroriste global. C’est la raison qu’avait invoquée le gouvernement fédéral somalien pour s’opposer à sa candidature le mois dernier. Cela n’a pas empêché Mukhtar Robow de multiplier les meetings à Baidoa.
« Mogadiscio n’a pas d’autorité légale claire sur la question, explique Matt Bryden, spécialiste de la zone. Et il est possible que le gouvernement essaye simplement de faire pencher la balance en faveur de certains candidats », ajoute-t-il. Mogadiscio est en effet régulièrement accusé d’interférences dans la politique régionale.
Le ministre de l’Energie, qui a présenté sa démission lundi et qui affrontera Mukhtar Robow dans les urnes, est ainsi vu comme un allié de l’Etat fédéral. Mais aujourd’hui, l’ancien jihadiste semble partir favori. Si les autres candidats ont plus d’expérience politique, conclut Matt Bryden, son image d’ancien shebab capable de tenir tête aux terroristes sera un atout de taille.
Source : www.cameroonweb.com