Au moins cinq personnes ont été tuées lundi matin dans l’explosion d’un véhicule piégé près d’un point de contrôle situé sur la route d’accès à l’aéroport de Mogadiscio, a-t-on appris de source sécuritaire.
“Nous avons vu le véhicule hostile quand il a essayé de dépasser les autres véhicules alignés en prenant la gauche de la route et il a explosé près de l’hôtel Afrik (…) Je peux confirmer la mort de cinq personnes, trois civils et deux membres de la sécurité du barrage”, a déclaré un responsable sécuritaire présent sur les lieux, Abdullahi Ahmed.
“Il y avait beaucoup de gens dans la zone et certaines personnes ont été tuées ou blessées dans l’explosion, mais nous n’avons pas le nombre exact de victimes”, a-t-il ajouté, suggérant que le bilan pourrait s’aggraver.
Des témoins ont confirmé avoir vu plusieurs corps, sans pouvoir dire si les victimes étaient mortes ou seulement blessées.
“Je n‘étais pas très loin quand l’explosion a eu lieu, et je pouvais voir plusieurs personnes dans une mare de sang. L’explosion a été énorme et elle a causé des dommages à plusieurs immeubles alentour”, a expliqué un témoin, Abdikarim Mohamed.
Suado Ali, un autre témoin, a raconté qu’elle sortait d’une agence de voyage quand le souffle de l’explosion l’a renversée.
Pas encore de revendication
“J’ai reçu un éclat dans la main, mais c’est léger et ce n’est pas sérieux (…) J’ai vu près de 10 personnes allongées sur le sol et certaines ne bougeaient pas, tandis que d’autres appelaient au secours”, a-t-elle dit à l’AFP.
L’attentat n’a pas été immédiatement revendiqué, mais les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont l’habitude de mener de telles opérations dans la capitale somalienne.
Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.
Ils ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom).
Source : www.cameroonweb.com