Sokodé : Terreur sur la ville, les populations obligées de fuir pour trouver refuge ailleurs 21 mars 2018

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Sokodé : Terreur sur la ville, les populations obligées de fuir pour trouver refuge ailleurs                                                                             21 mars 2018
ANADE Mawabwe Judith

Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk

Les populations de la ville de Sokodé subissent continuellement des exactions militaires, depuis que le parti National Panafricain (PNP) s’est révélé au monde entier à travers les gigantesques manifestations du 19 août 2017, des manifestations qui se sont déroulées sur toute l’étendue du territoire national, dans la plupart des pays d’Afrique et du monde. Autour des revendications légitimes à savoir le retour à la constitution de 1992 et le vote de la diaspora, le PNP a su relancer avec ardeur, la grande lutte que mène le peuple Togolais depuis 1990 pour asseoir la démocratie et l’Etat de droit.

La relance de la lutte par le PNP est perçue par le régime RPT/UNIR, comme une provocation, surtout qu’elle est venue mettre un terme ou briser la vieille considération et perception qui faisait croire que c’était plutôt le nord qui luttait contre le sud. A partir du relèvement de ce défit important qui a levé le voile sur cette considération stéréotypée, les populations de la ville de Sokodé et d’autres villes notamment Mango et Bafilo payent de lourds tributs. En témoignent les exactions militaires couplées d’incendies d’édifices publique et privé, et aussi des morts, blessés et déplacés qui marquent le temps.

Difficile de vivre tranquillement chez soi. La brousse a été à un moment donné le lieu, où selon les informations, nombreux ont eu à perdre leur vie par morsure de serpent. Ceux qui ont eu la vie sauve, se sont finalement refugiés au Ghana et au Bénin. Bref, chacun avait pris son destin en main pour trouver un refuse sûr.

Au cours de notre travail d’investigations dans les différentes localités, nous avons recueilli des témoignages choquants comme celle de dame ANADE Mawabwe Judith aujourd’hui en fuite pour une destination qu’on ignore.

« Tout a commencé avec la perte de mon père, enlevé par des inconnus qui ont envahi la maison, le visage cagoulé. Son corps sera retrouvé plus tard avec des traces de cordes autour de son coup, un signe qui conduit à déduire que ce dernier aurait été pendu. C’était en 2014 », raconte Judith qui ajoute que son père aurait été appelé par ses supérieurs hiérarchiques du service à se rendre à Lomé pour un travail.

Quelques années plus tard, avec la création du PNP, comme tout autre Togolais, Judith et quelques membres de sa famille ont intégré le parti et ont contribué à vulgariser ses idéaux. Le nommé Héloum Aklesso, cousin de Judith a, lui aussi perdu malheureusement la vie dans les troubles qu’ont connu les manifestations du 19 août.

Sentant sa vie menacée, Judith pris donc la fuite. Selon elle, des individus sillonnaient le village, avec sa photo en mains, proférant des menaces. Elle sera accueillie par le Père Casimir, prête catholique qui l’aurait aidé à trouver un refuge sûr, laissant sa fille au près de sa tante dans un village au pays.

Nombreux sont ces populations qui ont eu recourt au statut de refugié dans les pays voisins, parce que se sentant menacés à cause de leur opinion politique.

Aujourd’hui, la situation reste tendue et le dialogue en cours pour régler la crise Togolaise observe une longue suspension. La polémique autour des nouvelles violences des populations de Kparataou, localité situé dans le Tchaoudjo, en dit long sur les difficultés que vivent les populations de la région centrale qui ont la malchance de connaître un fils, Tikpi Atchadam qui est venu remettre en cause la division nord sud et susciter une prise de conscience générale sur la crise qui secoue le Togo.

Togo-Online.co.uk