Sogea Satom ajoute à la multiplication des licenciements collectifs dans les entreprises privées au Togo

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Au moment où les gouvernants togolais se flattent de performances dont eux seuls connaissent les tenants et les aboutissants, la population s’enlise dans une précarité sans précédant. Depuis le début de cette année 2024, plusieurs centaines de salariés ont déjà été remerciés par leurs employeurs pour des motifs économiques. Très bientôt, les employés de Sogea Satom vont rejoindre ce sombre tableau.

L’information d’un plan de réduction drastique du personnel de la filiale togolaise de la société Sogea Satom, a été portée à la connaissance des délégués dudit personnel par la Direction à travers une correspondance en date du 11 octobre 2024.

Dans ce courrier au sein duquel la Direction évoque les raisons du licenciement collectif envisagé, on se rend compte que les activités de cette société de Bâtiments et Travaux Publics sont en chute libre.

« Depuis janvier 2024, une partie du personnel est restée sans activité dans l’attente de nouveaux contrats, qui, malheureusement, n’ont pas pu être concrétisés. Les équipes encore en activités finaliseront les rares chantiers en cours d’ici la fin octobre à fin novembre 2024. A cette date, la société aura cessé toute activité », peut-on découvrir dans la correspondance.

Quand on analyse la situation de la société telle que décrite, les difficultés sont non seulement liées au défaut d’avoir de nouveaux chantiers, mais elles sont également fiscales. Au nombre des difficultés exposées par Sogea Satom, il y a les impayés des clients à hauteur de 6 milliards et le crédit de TVA d’environ 1,5 milliard à fin août 2024.

Le traitement de ces deux aspects est certes rigoureusement réglementé par des textes de lois. Néanmoins, face aux exigences de sauvegarde des emplois, l’Etat togolais pourrait accompagner cette société pour éviter la cessation des activités. Un gouvernement soucieux de la sauvegarde des emplois dans son pays devrait pouvoir agir.

Il y a véritablement des leviers sur lesquels les dirigeants pourraient agir pour accompagner cette société quoique privée, mais permettant à des citoyens togolais de joindre les deux bouts, par conséquent participer à la paix sociale.

Cependant le gouvernement de Faure Gnassingbé n’a que cure de sa population. Les statistiques flatteuses et commandées suffisent à gonfler l’égo des dirigeants togolais.

A côté des plaintes des entrepreneurs sur le traitement que leur réserve l’administration fiscale, l’Office Togolais des Recettes (OTR) affiche avec joie ses performances régulièrement. Si l’Etat dispose d’une telle ressource, on se demande ce qui l’empêche d’aller au secours des mêmes entreprises qui lui fournissent ces ressources.

Il convient de rappeler que depuis le début de cette année, plusieurs entreprises comme Lydia Ludics, Bboxx Togo ou encore Premier Bet ont déjà mis au carreau des centaines d’employés qui désormais ne savent pas à quel saint se vouer.

Malgré les interpellations habituelles faites par ces employés togolais à l’endroit de Faure Gnassingbé et son gouvernement, ceux-ci n’ont jamais bougé un petit doigt, ne serait-ce que pour rechercher et mettre en place un mécanisme de prévention de la faillite des entreprises du secteur privé.

C’est donc la peur au ventre que les salariés de ce secteur vont désormais à leurs occupations car la précarité de l’emploi est un fait bien réel au Togo.

Source: lalternative.info

Source : 27Avril.com

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