Société Togolaise de Plastique : Les employés en colère

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Depuis lundi, les employés de la Société Togolaise de Plastique (STP) observent une cessation de travail. Ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail au sein de cette société. Travail sans contrats, conditions de travail indécent sont, entre autres, ce qui explique leur ras-le bol.

Leur revendication est axée autour de quatre points : les contrats de travail, les salaires de base, un centre de santé et de l’eau potable.

Selon Kokouvi Gbodossou, délégué principal du personnel de la société, il faut des contrats de travail pour les ouvriers qui travaillent depuis trois ans. Au lieu de cela, « c’est maintenant que l’employeur fait sortir un contrat à durée déterminé d’un an, contrairement à la convention de la zone franche ».

« Les salaires de base, on ne sait sur quelle base ils nous paient. La convention ne dit pas qu’un contractuel à durée déterminé doit percevoir 40 000 Fcfa comme salaire de base. Ils doivent le revoir », a-t-il laissé entendre.

Dans ces industries de la zone Franche, les accidents de travail sont fréquents. Parallèlement, on constate que les centres de santé sont quasi-inexistants dans ces industries. Et c’est l’une des revendications du personnel de la STP.

« On n’a pas d’infirmerie dans l’usine, une personne qui se coupe le doigt ou qui a des malaises, c’est sur une moto qu’elle est transportée d’ici (Ablogamé) ou à Baguida chez un docteur », a déploré le délégué principal.

Pas d’eau potable, l’eau de l’usine est une eau de forage, impropre. « Il y a même des vers parfois », précise le délégué principal. Les mauvaises conditions de vie dans la zone franche ne sont plus à révéler.

Le personnel dit avoir envoyé les doléances au ministère de tutelle et à la Sazof, mais c’est le silence du coté des employeurs. Ces employés ont demandé aux premiers responsables de rentrer en négociation avec eux d’ici vendredi.

Mais si après ces « jours l’employeur n’a rien fait et ne nous a pas appelé, nous allons rentrer en discussion avec nos centrales syndicales et voir ce qu’il y a lieu de faire ».

M E

Lomechrono.com