Situation particulière pour 17 détenus, le suicide n’est pas loin

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Condamnés depuis le 13 Décembre 2018, aucune suite n’est donnée jusqu’à ce jour à l’appel qu’ils ont interjeté. Les 17 détenus qui se sont tournés vers le Mouvement En Aucun Cas dont lui-même son porte-parole croupit derrière les barreaux depuis l’année dernière n’en peuvent plus au point où ils sont prêts à céder au suicide. Voici la situation que ces derniers vivent…

COMMUNIQUÉ RELATIF À LA SITUATION DES DÉTENUS POLITIQUES CONDAMNÉS EN DÉCEMBRE 2018

Le 13 décembre 2018, dix-sept (17) compatriotes, arrêtés deux semaines plus tôt lors d’une manifestation organisée par l’opposition, ont été condamnés, en l’absence d’avocats et, surtout, au cours d’une procédure sommaire à des peines d’emprisonnement allant de un (1) à cinq (5) ans.

Le 28 décembre 2018, ceux-ci, sur conseil d’un de leurs aînés, également détenu politique firent collectivement appel de leur condamnation.

Dix (10) mois après, aucune suite n’a été donnée à l’appel qu’ils ont interjeté. Ni l’acte d’appel ni le jugement devant leur permettre de connaître les motifs sur lesquels le juge s’est fondé pour les condamner si lourdement ne sont encore disponibles.

Toutes les démarches initiées, dans ce sens se sont révélées infructueuses.

Désespérés, certains de ces jeunes indiquent vouloir se suicider. La croix leur paraît beaucoup trop difficile à porter, surtout que depuis leurs arrestations, ils ne dorment pas (Pendant que les autres dorment allongés sur un côté, eux ils restent assis de 17H à 6H du matin), n’arrivent pas à manger et à se doucher convenablement (Puisqu’en prison, la douche est payante. Pour se doucher le matin, il faut payer 100F. Idem le soir.)

Outré et interpellé par cette situation, le Mouvement En Aucun Cas demande aux autorités compétentes, en l’occurrence au Ministre de la Justice, au Procureur Général et au Président de la Cour d’appel de Lomé de veiller à ce que les concitoyens en questions puissent comparaître le plus tôt possible et être libérés, par voie de conséquence pour éviter l’irréparable. Après, il sera peut-être tard.

Le Mouvement En Aucun Cas demande, par la même occasion aux quatorze (14) partis politiques anciennement membres de la Coalition (PNP, ANC, C14, CAR, Santé du peuple et MCD) et les organisations de défense des droits de l’homme de voler au secours de ces jeunes et de leurs familles, en leur assurant les assistances juridiques, alimentaire et médicale nécessaires.

Nous prions particulièrement Maîtres Kpande-Adzare, Celestin AGBOGAN et Claude AMEGAN de se constituer gratuitement en faveur de ces compatriotes qui nécessitent notre soutien.

Ci-joint la liste des détenus politiques en question :

1- OURO- GBELE Sadate (Condamné à 6 mois de prison ferme)

2- OURO- KOURA Ambiaye (Condamné à 6 mois de prison ferme)

3- TAÏROU Abdoul (Condamné à 6 mois de prison ferme)

4- AMADOU Aboubakar (Condamné à 6 mois de prison ferme)

5- NOUNATO Igwé (Condamné à 12 mois de prison ferme)

6- KOUTODJO Alex (Condamné à 12 mois de prison ferme)

7- DJOBO Moukaïla (Condamné à 24 mois de prison ferme)

8- ISSAKOU Tidjani (Condamné à 24 mois de prison ferme)

9- KOULITIME Ganiou (Condamné à 12 mois de prison ferme)

10- KOUTOULOU Moutakilou (Condamné à 24 mois de prison ferme)

11- OURO- GAFOU Okachatou (Condamné à 24 mois de prison ferme)

12- TCHITCHI Ismaël (Condamné à 12 mois de prison ferme)

13- ANOUMOU Charles (Condamné à 60 mois de prison ferme)

14- TAGBA Ayaba Nafiou (Condamné à 24 mois de prison ferme)

15- ADAM Mounirou (Condamné à 12 mois de prison ferme)

16- OURO- KOLOME Agbome (Condamné à 24 mois de prison ferme)

17- ALI Kodjo (Condamné à 12 mois de prison ferme)

Fait à Lomé, le 26 septembre 2019

Le Comité Exécutif

Source : telegramme228.com