Simple accalmie révèle à nouveau la grande méchanceté du régime

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Simple accalmie révèle à nouveau la grande méchanceté du régime


Depuis l’exacerbation de la crise politique le 19 août 2017, l’augmentation des prix des produits pétroliers est le énième coup de massue sur le dos endolori de la population. Ce peuple qui souffre le martyre de la répression sauvage, des arrestations et rafles injustifiées. La militarisation prononcée du pays a drastiquement plombé les activités économiques, de sorte qu’au bout d’une année, la misère ambiante s’est aggravée au Togo.

Dans un pays où le gouvernement est soucieux du bienêtre de la population, des efforts devaient être faits pour l’accompagner et la soulager.

Sous Faure Gnassingbé qui se braque dès qu’on parle d’alternance, rien n’a été fait pour venir au secours de ses concitoyens à bout de souffle. Au contraire, c’est la décision de la hausse significative de 10% du prix du carburant qui a été nuitamment balancée au peuple sans d’autre forme de procès.

De 498 F le litre, le super sans plomb coûte depuis le mardi 28 août, 548 F ; le gasoil de 500 à 550 F, le pétrole lampant de 445 à 490F, mélange deux temps de 599 à 646 F. Tenez ! Tout ceci à travers un simple communiqué laconique des ministres du Commerce et des Finances.

Au mépris total du peuple qu’on prétend diriger. Cette décision impopulaire a été un grand choc pour nombre de Togolais qui tirent le diable par la queue. Pour toute réponse aux multiples interpellations, la ministre du Commerce Essossimna Legzim-Balouki évoque l’augmentation du prix du baril à l’international. Le baril actuel qui est à 74,25 dollars ne justifie nullement cette hausse exagérée. Pour se donner une bien fausse conscience, le gouvernement avance que cela n’aura aucun impact ni sur les produits de première nécessité ni sur le transport. Un tissu de mensonges grotesques puisque c’est tout le contraire sur le marché avec des séries d’accrochages entre conducteurs de taxi et taxi-motos et leurs clients.

Cest un secret de Polichinelle. Avant et après les élections au Togo depuis au moins 2010, le pouvoir de Faure Gnassingbé a souvent recours à l’augmentation des prix des produits pétroliers. Pour consolider son plan de fraudes électorales, ce pouvoir qui n’est capable de rien pour soulager la peine de la population au quotidien, parle de financement sur fonds propres. Et l’annonce des élections législatives pour le 20 décembre suffit pour clouer encore au pilori les pauvres togolais. Il faut les saigner davantage pour des élections dans des conditions troubles qui ne vont que contribuer à déchirer davantage le tissu social déjà en lambeaux. Comment une gouvernance peut être cynique à ce point. Une simple accalmie après le sommet de la CEDEAO a suffi pour enfoncer davantage le peuple dans la misère.

Ce qui laisse entrevoir que ce pouvoir ne mérite pas de répit et que le peuple doit être constamment en lutte pour sa survie. Malheureusement, c’est ce pouvoir qui n’est plus capable du bien qui œuvre, manœuvre et s’échine à se pérenniser ad vitam aeternam. Quelle méchanceté !

Honoré ADONTUI

Source : www.icilome.com