« Si Agbéyomé Kodjo gagne, c’est Fabre qui gagne »

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Les critères de choix d’un peuple, en politique, ne sont pas statiques, loin s’en faut; ils sont dynamiques, ils varient, parce que le peuple est changeant, toujours motivé par ses besoins dont il sait établir la hiérarchie, les plus pressants en premier, et aussi par les péripéties de son histoire.

Nul ne peut s’étonner qu’Agbeyome, contre toute attente, soit devenu l’objet de toutes les attentions dans cette campagne. Chacun doit, à notre sens, revisiter la dynamique Kpodzro, cela s’impose.

Hier son pourfendeur, j’ai choisi, aujourd’hui, de donner ma voix, si elle peut compter, au choix de Kodjo Agbéyome par la dynamique Kpodzro.

En ce moment précis de notre odyssée, dans cette élection particulière où le temps joue contre notre peuple, Agbeyome est le choix séyant, judicieux; il est, d’entre les six candidats de l’opposition, l’homme dont le profil répond le mieux à la solution des difficultés que traverse notre nation.

L’homme peut avoir, à un moment de sa carrière politique, fait des fréquentations délictueuses. Mais à un moment donné, il peut aussi, dans sa quête probable du pardon, se mettre en quatre pour apporter aux Togolais l’alternance. Il le promet. Les Togolais ne perdent rien en rêvant avec lui, en accordant du crédit à l’esprit de Kpodzro. Possiblement, les mânes de nos aïeux pourraient s’en mêler.

Connaissant personnellement l’homme pour l’avoir vu à l’œuvre, dans les années 95, au Port de Lomé, une transition sous sa veille peut rouvrir les horizons de notre pays vers les rivages de l’espérance et peut réconcilier le Togo avec lui-même.

En dehors du fauteuil présidentiel qui est un bien du peuple, donc public, Faure, 15 ans d’exercice du pouvoir, ne perdra rien si Agbéyomé gagne et lui succède; Fabre, Gogue et les autres candidats auront eux aussi gagné à travers la personne de Kodjo qui n’a de cesse de se réclamer de leur courant. Tous, je veux croire, aiment la patrie du même amour, mais cette fois-ci, dans cette élection-ci, une seule personne, parmi eux, est mieux indiquée pour permettre au Togo de regénérer, de reconstituer ses tissus et de renouer avec ses ambitions démocratiques perdues.

Le critère dominant, ce ne sont point les qualités professionnelles du candidat, mais il s’agit, beaucoup plus, de son parcours politique, des expériences acquises et des leçons apprises. Agbeyome Kodjo est l’HOMME DE LA SITUATION. Il nous faut admettre, à l’analyse, que ce sont les forces démocratiques elles-mêmes qui sont génératrices de la nouvelle dynamique. Le vin est tiré, vaut mieux le boire avant qu’il ne se transforme en un breuvage plus amère et plus mortel. Votons Agbéyomé. A ce point, c’est le moindre mal.

En cas d’une défaite imposée par le vote des revenants et des fantômes, il ne restera au courant du futur qu’à faire sienne cette réflexion oh! combien lumineuse de notre compatriote Ferdinand Ayité, je le cite: « Le système partisan contre la dictature est un échec total. Il faut en tirer les leçons et reprendre la lutte loin des chapelles politiques, des PDG politiques, des gourous et des guides suprêmes. Il faut reconstruire un projet politique dont l’unique objectif serait de mettre fin au système anachronique actuel. Les togolais ont perdu 30 ans dans des querelles de chapelles politiques. Il faut rendre maintenant la lutte acéphale« .

Kodjo Epou

Source : Togoweb.net