Série d’assassinats macabres dans le sérail : Faure dos au mur !

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Les derniers développements de l’actualité au Togo révèlent un inquiétant constat. Des disparitions tragiques et suspicieuses de personnalités et hauts cadres du dispositif étatique. Une récurrence des faits qui amène à se questionner sur la virée que prend la société togolaise.


Cas Bitala, l’énigme reste entier

Dans la nuit du 3 au 4 mai 2030, le Colonel Bitala Madjoulba, chef corps du Bureau d’intervention rapide (Bir) est assassiné, dans son bureau, par des mains noires. Quelques heures seulement après sa prestation de serment pour son quatrième mandat, Faure Gnassingbé venait donc d’enregistrer la perte d’un maillon important dans le dispositif sécuritaire du pays. Trois mois après, l’énigme reste entière.

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Les populations de Siou, la localité natale de Madjoulba se sont soulevées pour demander la lumière sur ce crime et le remise du corps à ses parents pour des funérailles dignes. Les enquêtes diligentées tardent toujours à situer l’opinion sur les circonstances, les commanditaires et exécutants de ce meurtre. Et face au néant, la nature ayant horreur du vide, les spéculations se font de plus belle.

Agbokpe ou l’agneau sacrificiel

L’on en était là quand, le 3 août dernier, soit trois mois après, jour pour jour, les togolais apprennent, au dépourvu, la disparition subite de Delato David Kokou Agbokpe, le Directeur des Transports routiers et ferroviaires (Dtrf). Incompréhensions, stupéfactions, alanguissements et torpeurs…tels sont les ressentiments de nombre de togolais à l’annonce du décès tragique de cet autre cadre de l’administration publique et grand commis de l’État togolais.

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Ces deux cas d’une extrême curiosité le sont encore plus au regard surtout des circonstances floues et condamnables dans lesquelles ils sont survenus. En effet, ressentant un malaise abdominal au retour d’un séminaire à Kpalimé, d’après sa famille, Delato Agbokpe ne survivra malheureusement pas, après seulement quelques jours d’hospitalisation.

Plus énigmatique et scandaleux encore, le natif de Kpome, dans le Zio et cadre de Unir, a été précipitamment mis en bière puis enterré, sans la moindre implication de la famille, quelques heures seulement après son dernier soupir.

Les causes de décès suite à une infection à la Covid-19 alléguées et servies dans l’opinion n’ont convaincu presque personne au point où certains se demandent d’ailleurs si c’est effectivement la dépouille d’Agbokpè qui a été mis dans le cercueil mis en terre dans le cimentière de Bè-Kpota.

Une curieuse célérité dans l’inhumation qui a suscité colère et interrogations auprès de parents, alliés et amis qui réclament, aux moyens de vives manifestations publiques lundi dernier  que toute la lumière soit fait sur le tragique sort du désormais ex patron de la Dtrf.

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Un service qui était hier une broussaille où régnait clientélisme et anarchie mais que ce dernier a réussi, avec tact, dextérité et professionnalisme, à transformer en un véritable cadre de vie et service administratif digne de ce nom. Ceci, sous les regards admiratifs de ses supérieurs hiérarchiques. En premier, le Chef de l’État Faure Gnassingbé. Mais c’est malheureusement et visiblement aussi au grand désarroi de ses détracteurs, adeptes de la médiocrité, des détournements et de la délation qui n’ont pu supporter l’impact positif de l’homme et de sa gestion saine des affaires.

L’élimination physique de l’autre, désormais une mode?

Tout comme pour le Col Madjoulba que pour Delato Agbokpè, des informations concourantes relèvent un cadre professionnel et une atmosphère immondes et sérieusement infestés qui ont été finalement fatals pour ces hauts cadres de l’administration publique.

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Jalousie, défiance, divergence d’opinion sur les valeurs et les vices, conflit d’intérêt, tels se résument les dénominateurs communs entre le désormais ex Directeur des transports routiers et ferroviaires et cet officier supérieur des Forces armées togolaises qui, d’après les spéculations, aurait refusé de marcher dans une énième cabale peu recommandables.

La suite de la danse macabre

Il faut faire remarquer que ces deux décès tragiques sont aussi survenus dans la foulée d’autres aussi curieux qu’énigmatiques à l’instar de l’accident de circulation dans lequel ont péri un certain nombre de Fat dont un officier, de retour d’une mission dans le nord. Quelques jours après, c’est le tour du Colonel Laurent Batala, Directeur des Opérations des Fat de rejoindre précocement la mort.

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Comme cela ne suffisait toujours pas, le proviseur du Lycée de Gbodjomé, Vodounou a été retrouvé mort, noyé dans le lacs à Aneho, avec des tuméfactions sur le visage renseignant sur des coups et blessures ayant visiblement débouché sur le forfait. Et là encore, d’après les indiscrétions, ce dernier aurait, ces temps-ci, des démêlées avec certains de ses collaborateurs qui n’apprécieraient pas d’un bon œil, son administration. Une courbe plus que jamais ascendante vers l’indécence qui se dessine sous nos yeux.

Que dire aussi du cas Essowè Batana, ancien député, cadre du ministère de l’Economie et des finances et Directeur général adjoint chargé des finances de la Société Aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT). Cet autre cadre Unir décédé dans la nuit du samedi 08 août 2020, alors que certains de ses amis témoignent avoir échangé avec lui en debut de soirée. De toute évidence, sa mort ne semble-t-il découler d’aucune maladie cardio-vasculaire. Les jours passent et les exemples de ces morts curieuses s’enchaînent.

Faure dos au mur

Aujourd’hui, face à leur récurrence, des questions foisonnent quant aux réelles motivations qui sous-tendent de tels actes qui caractérisent une certaine déchéance de la société. Et de toute analyse faite, tout semble soutenir vraisemblablement la thèse selon laquelle, dans une lutte d’influence, de leadership et de positionnement au Togo, l’atteinte à la vie humaine semble désormais l’arme fatale des esprits nains et machiavéliques pour se passer de son adversaire d’opinion.

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Un inquiétant et dangereux mode opératoire qui sonnent comme une alerte, mieux encore, un grave préjudice à la culture du bien, de la loyauté et de l’excellence dans l’administration publique au service du développement du Togo.

Des valeurs malheureusement en passe d’être sacrifiées sur l’autel de certains esprits grincheux retors qui n’ont pour meilleur sommet de leur mentalité que le recours au pire. Et dans un contexte où le zèle et les coups bas sont au service de la confiscation du pouvoir, Faure Gnassingbé, dos au mur, risque d’assister en complice passif à cette danse macabre au sons et rythme à sa gloire. Malheureusement !

Fraternité

Source : Togoweb.net