Nos confrères d’Alternative ont publié le 09 juin dernier une intéressante enquête sur les acteurs ainsi que les conditions de l’importation du pétrole au Togo. D’importantes révélations y ont été faites. Nous ne saurions nous prononcer quant à leur caractère avéré ou établi. Cependant, l’article du bihebdomadaire a été suffisamment étayé et qui plus est, indexe une structure très controversée à qui FOCUS INFOS avait aussi consacré un dossier quelques années plus tôt, que nous pourrions en conclure, au minimum, qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
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De fait, le Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPP), logé au ministère du Commerce, fonctionne depuis des lustres comme un Etat dans un Etat, ne rendant compte à personne, et certainement pas à son ministre de tutelle. Les sommes dont il est question et qu’aurait gardées par devers lui l’un des acteurs de l’importation du pétrole dans notre pays, sont si vertigineuses qu’il serait tout aussi scandaleux que le délit présumé lui-même, que la justice ne soit pas saisie. A côté, les fonds détournés dans le projet de la route Lomé-Vogan paraissent presque comme un pourboire.
En effet, avec 500 milliards FCFA, le Togo peut construire un hôpital de référence tout équipé dans chacune de ses 5 régions, ou une ligne de chemin de fer Lomé-Cinkasssé avec des gares modernes dans toutes les préfectures qu’elle traverse.
Avec 500 milliards FCFA, le pays peut se doter d’une belle autoroute 3×3 voies Lomé-Cinkassé, qui intégrerait toutes les infrastructures et commodités aux standards internationaux.
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Avec 500 milliards FCFA, la terre de nos aïeux peut s’offrir un nouveau port à Kpémé ou à Aného, avec un contournement qui le relierait directement à la N°1 au niveau de Davié, etc…Excusez du peu !
Dans le contexte d’un nouveau mandat dont la bonne gouvernance est l’un des engagements pris pendant la campagne par le président de la République, ce scandale ne doit pas connaître le sort de ses devanciers : être passé par pertes et profits. La diligence peut être effectuée à plusieurs niveaux sans hiérarchie ni ordre prioritaire, l’un n’étant pas non plus exclusif des autres ; l’essentiel étant que l’opinion ait le fin mot de l’histoire, les responsabilités situées et les auteurs punis.
D’abord une enquête parlementaire sur le plus obscur et opaque des comités au Togo, qui d’une simple structure administrative, est devenu en quelques années, la plaque tournante de l’enrichissement de quelques individus, sur le dos des consommateurs et de l’Etat. Ensuite, une investigation de la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), ainsi qu’un audit diligenté par le ministère de tutelle. Mais surtout, une information judiciaire. Pour l’exemple ; enfin !
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Source : Togoweb.net