En Avril prochain, le représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas va quitter son poste. Il a été depuis 2005 l’un des soutiens indéfectibles de Faure Gnassingbé.
Des changements sont en cours dans l’organisation de la Minusma et du bureau Afrique de l’ouest et Sahel des Nations Unies.
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Selon Jeune Afrique, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif va quitter son poste de représentant spécial et chef de la Minusma pour celui de représentant spécial des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Il sera remplacé, début avril prochain, par le Mauritanien El Ghassim Wane. M. Annadif va ainsi remplacer le diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas.
Ce sont des changements notables dans la direction de ces institutions. Pour la zone Afrique de l’ouest et Sahel, il s’agit non seulement d’un changement, mais aussi de la fin d’une ère, celle du diplomate ghanéen Mohamed Ibn Chambas. Et pour cause, pendant plusieurs années, l’homme a impulsé une certaine dynamique aux pays de la zone, celle du recul de la démocratie et de l’imposition des forces tyranniques.
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Au Togo par exemple, le diplomate ghanéen a été de tous les combats contre l’avènement de l’alternance politique. Depuis 2005, il a voué une fidélité sans faille au régime des Gnassingbé, jouant le tout pour le tout pour qu’ils conservent le fauteuil présidentiel. C’est Ibn Chambas qui, en 2005, a entraîné la CEDEAO dans la complicité et la complaisance envers la dictature. Après avoir dénoncé l’imposition de l’armée à la tête du pays, l’institution régionale s’est muée en soutien du régime après le passage très remarqué d’une clique de diplomates à Lomé.
Ce soutien, il l’a manifesté en 2010, 2015 et 2020. « Tous ceux qui sont venus observer ces élections, y compris la société civile togolaise, ont vu que ces élections étaient libres et transparentes, sans fraudes. Tous les observateurs internationaux accrédités au Togo ont trouvé que les élections ont été crédibles et inclusives », avait déclaré Mohamed Ibn Chambas en avril 2015, au moment où toute la classe politique de l’opposition et les populations dénonçaient l’issue du scrutin.
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Son rôle pour un dénouement favorable au parti au pouvoir dans la crise de 2017 n’est pas non plus négligeable. Avec son départ, Faure Gnassingbé perd un de ses fidèles soutiens.
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Source : Togoweb.net