Au Sénégal, des étudiants membres du parti au pouvoir, se sont bagarrés avec les gendarmes devant le palais présidentiel. L’incident s’est déroulé dans l’après-midi du mercredi 30 mai, alors que les jeunes, membres du mouvement des élèves et étudiants républicains (Meer) avaient été invités par le Chef de l’Etat.
Venus en nombre trop important, les gendarmes ont été contraints de les bloquer pour éviter le cafouillage. Cependant, une liste avait été déposée à l’entrée du palais, dans laquelle il y avait les noms de ceux qui étaient habilités à entrer. Contacté par Afrikmag, le coordonnateur du Meer de Diamaguene Sicap-Mbao, et par ailleurs étudiant en dernière année de pharmacie, raconte les faits auxquels il a été témoin.
“Nous sommes arrivés au palais un peu avant 17 heures, sur invitation du Président. Cependant, nous étions beaucoup plus nombreux que prévu. C’est ainsi qu’une liste, qui avait été déposée auprès d’un gendarme, a été sortie pour déterminer qui était habilité ou non à entrer.”
Un mouvement saccade
A Mallé de préciser l’objet de leur visite, qui portait sur l’élection prochaine d’un coordonnateur national du Meer.
“Depuis très longtemps il n’y avait personne à la tête du mouvement suite au départ de la présidente Thérèse Faye Diouf, nommée à la tête de la Case des Touts Petits. Je précise que pour être éligible, il faut être inscrit dans une université publique, avoir un vécu syndicale et être étudiant du 2e ou 3e Cycle. ”
Des étudiants arrêtés, d’autres blessés
A Afrikmag, Mallé fait savoir que la liste que tenait le gendarme comportait des noms qui ont suscité l’interrogation des étudiants.
“Nous nous sommes rendus compte que sur la liste, il y avait des personnes qui avaient déjà soutenu leur thèse, et donc qui n’étaient plus étudiants et par la même occasion, qui ne faisaient plus partie du mouvement.”
C’est ainsi que les jeunes ont riposté, si fort que cela a interpellé Me Oumar Youm, directeur de cabinet de Macky Sall. Ce dernier leur a proposé de passer par la porte de derrière. Là-bas, étant donné que tout ce beau monde ne pouvait entrer, “ils ont voulu choisir 10 personnes mais les étudiants ont tous voulu rencontrer le Président”, informe Mallé Mboup.
Ce qui a créé des différends entre étudiants et gendarmes. Au final, “des étudiants ont été arrêtés, d’autres tabassés, dont une fille qui aurait été amochée par un des gendarmes.”
Source : www.cameroonweb.com