Séna Alipui défend la « loi Boukpessi »

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La nouvelle loi relative aux conditions d’exercice de liberté de réunion et des manifestations pacifiques publiques au Togo fait toujours objet de débat. Pendant que les forces démocratiques et les acteurs de la société civile togolaise dénoncent une loi liberticide, à l’Union des Forces de Changement (UFC), l’on défend cette loi.

Intervenant ce vendredi dans l’émission Audi-Actu sur la radio Victoire Fm, le député Séna Alipui a réitéré sa position vis-à-vis des manifestations publiques au Togo : « S’il ne tenait qu’à moi, il n’y aura plus de manifestations publique au Togo ».

Pour ce jeune « politicien », la nouvelle loi dite « Boukpessi » n’est ni anticonstitutionnelle, ni liberticide, puisqu’elle n’interdit pas systématiquement la tenue des manifestations sur l’étendue du territoire national.

« Cette loi n’interdit pas les manifestations au Togo. Elle met juste des dispositions pour son encadrement. Quel article de cette nouvelle loi est en contradiction avec la constitution ? Quel article précis est en conflit avec la constitution ? Il n’y a aucun. D’ailleurs la Cour constitutionnelle est là, si seulement il y avait une disposition de cette loi qui entre en conflit avec la Constitution, la Cour constitutionnelle aurait réagi. Donc la nouvelle loi n’est pas une mesure punitive », a-t-il argumenté.

Et de poursuivre : « Nous avons seulement adapté le droit de manifester à notre contexte particulier. Vous n’êtes pas sans savoir que le 19 août 2017, une manifestation de rue qui se déroulait dans la zone d’Agoè a voulu prendre la direction de la présidence, et cela a entrainé des morts. Des morts dont nous n’avons pas besoin dans le cadre d’une manifestation pacifique. Donc tout cela a amené le gouvernement à revoir les choses, surtout qu’il y a maintenant la question du terrorisme. Manifester n’est pas un mal en soi. Le président Fabre de l’ANC a marché dans ce pays pendant des années, il n’a blessé ni tué personne. Il fut un moment où il marchait chaque semaine. Mais à partir du moment où ces manifestations amènent des morts, il est normal qu’on recadre un peu les choses ».

Selon Séna Alipui, la rue n’a jamais été la solution. L’Assemblée nationale est le seul cadre idéal pour débattre des questions d’ordre socio-politique, a-t-il tranché.

Dans son intervention, le président du Groupe parlementaire UFC est revenu sur la question du « chef de file de l’opposition ». L’homme dont le parti politique se réclame encore de l’opposition annonce que son patron Gilchrist Olympio est actuellement à pied d’œuvre pour restructurer l’opposition togolaise

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Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com