Selon le Général Yark, c’est peut-être les « détenus graciés » qui sont à l’origine des braquages

0
345


Ce n’est un secret pour personne. Depuis quelques mois, le Togo est frappé par un phénomène d’insécurité. Pour ce premier semestre de l’année 2019, l’on dénombre au total 66 assassinats, 48 cambriolages, 45 braquages et 31 vols à main armée.

Intervenant sur les plateaux de la chaîne New World TV dans l’émission « Forum », le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Général Yark Damehame se prononce sur le sujet.

Selon le ministre, si le phénomène de braquage a atteint son point culminant durant ce premier semestre de l’année 2019, c’est parce que la plupart des prisonniers récemment graciés par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, ont tout simplement repris du service.

« Au mois de décembre 2018, il y a eu la libération d’un certain nombre de détenus. Il y a eu au total plus de 300. Sur les 300, c’est vrai, ils n’ont pas été tous déférés pour les faits dont nous parlons. Mais il y avait une bonne partie qui était condamnée pour vol à main armée, groupement de malfaiteurs, braquages… Ils ont été libérés parce qu’ils ont purgé leur peine. Mais il y a certains à qui il restait un mois ou deux mois… Peut-être pour désengorger la prison civile de Lomé, ils ont eux aussi bénéficié de cette grâce présidentielle.

A la sortie, naturellement, certains se sont amendés, ils ont trouvé que ce qui leur avait amené à la prison n’était pas une bonne chose. Mais il y a eu une bonne partie des détenus qui, n’ayant peut-être pas encore trouvé du boulot, sont replongés dans ces genres d’infractions, et qui malheureusement met en mal nos populations», a-t-il analysé.

A en croire le Général Yark, après étude, il s’avère que ce sont les mêmes personnes (des repris de justice) qui sont à l’origine de ces braquages.

« Ces individus sont un peu identifiés. Mais la difficulté que nous avons, c’est que ces individus, pour la plupart, après leur opération se réfugient dans les pays voisins. C’est vrai que nous avons une bonne relation policière avec nos voisins, mais ce n’est pas aussi facile d’opérer sur le sol de nos voisins comme cela se fait quand on est sur le territoire national », a-t-il indiqué.

Le ministre est également revenu sur la question de la sécurité routière. Il a surtout insisté sur le permis de conduire obligatoire pour les motocyclistes. Selon lui, à partir du 1er décembre, tous les motocyclistes qui n’auront pas leur permis de conduire seront sévèrement sanctionnés.

Suivez plutôt l’émission dans son intégralité!

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com