« L’UFC, de l’Ablodé au développement socioéconomique du Togo ». C’est sous ce thème que les premiers responsables de l’Union des Forces de Changement (UFC), ont placé la première conférence-débat de l’année animée samedi 24 novembre 2018 à Lomé. Une conférence-débat qui a retracé la vie de cette formation politique et son idéologie politique depuis sa création jusqu’à présent.
Il a été question pour les organisateurs de cette rencontre, de souligner les lignes idéologiques qui sont celles de leur parti et la contribution de l’UFC dans la résolution de la crise sociopolitique que connaît le Togo depuis plusieurs mois.
Cette sortie avait également pour objectif, la redynamisation des différentes structures du parti de Gilchrist Olympio dans l’optique des prochaines élections.
« L’UFC demeure le parti-véhicule de l’Ablodé (indépendance/liberté). Nous sommes rendus compte que les populations n’ont pas vraiment assimilé la pensée de l’Ablodé. Beaucoup ont pensé que l’Ablodé est une idéologie de guerre ou une idéologie qui exclut l’autre. Nous-mêmes, nous avons été victimes de cette pensée populaire. Le Président national de notre parti a demandé de faire la pédagogie aux populations pour leur réexpliquer ce que c’est que l’Ablodé afin que les populations puissent comprendre les choix politiques que nous faisons à des niveaux plus élevés », a laissé entendre Dr Ekué Folly Gadah, Conseiller du président de l’UFC, Gilchrist Olympio. La pensée de “l’Ablodé”, a-t-il poursuivi, est une pensée de reconstruction de « l’être togolais » et du « pays lui-même ». Ce qui ne pourra pas, a-t-il reconnu, se faire sans sans la tolérance. « Nous avons donné des exemples historiques concernant le processus qui a amené le Togo vers l’indépendance. Nous avons fait une comparaison entre le Togo et le Cameroun qui étaient dans une situation juridique et administrative. Les Camerounais ont choisi la guerre. Les Togolais dont Silvanus Olympio et tous ceux qui étaient avec lui ont négocié avec la France et les Nations Unies et ils ont obtenu l’indépendance grâce aux négociations. Nous avons fait remarquer que toutes les fois où les fils de l’Ablodé vont vouloir recourir à la force, ils vont échouer. Le Président Gilchrist Olympio lui-même a fait la guerre au pouvoir pendant des décennies, mais aujourd’hui, il n’a pas eu gain de cause. Il a dû revenir à la tradition primordiale de l’Ablodé qui est celle de la négociation, de la concertation et d’une paix structurelle de notre pays et c’est ça qui nous a conduits à nous rapprocher du pouvoir RPT d’alors. (…) Aujourd’hui, l’UFC et le RPT ont réussi à pacifier la vie au Togo », a-t-il insisté.
La paix, c’est ce que l’accord UFC-RPT a amené dans ce pays, a renchéri Me HOMAWOO Atsu Jean-Claude.
L’enjeu aujourd’hui au Togo c’est n’est plus la chasse aux Blancs, ni la chasse à des frères, mais plutôt, c’est la compréhension mutuelle pour le développement ou le progrès socioéconomique du Togo. L’UFC est engagée dans ce sens à travers la co-gouvernance et invite tous les autres acteurs à faire de même pour que le Togo puisse enfin être mis sur les rails développement, a-t-il ajouté.
Le parti a par ailleurs, exprimé le vœu de voir les réformes être opérées avant la tenue des prochaines élections. « Nous demandons à tous les autres députés de travailler au parlementaire pour qu’il y ait un amendement efficace et efficient de l’avant-projet de loi du gouvernement. Nous demandons à ce qu’il ait des concertations pour que ce l’expert de la CEDEAO a proposé soit mis en discussion à l’Assemblée Nationale », a ajouté Dr Ekué Folly Gadah.
Pour sa part, Isaak Tchiakpé, Conseiller spécial du président de l’UFC, a réitéré l’engagement de son parti à œuvrer pour une alternance « pacifique » au Togo.
Il faut rappeler que l’UFC a soumis des listes de ses candidats dans le cadre des prochaines élections législatives.
Raphaël A.
Source : www.icilome.com