Contrairement à certains leaders politiques de l’opposition togolaise, Djimon Oré, président de Front Patriotique pour la Démocratie (FPD), n’est pas du tout satisfait de la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo.
Intervenant ce matin dans l’émission « Débat » sur la radio Nana Fm, le député a clairement affiché sa position vis-à-vis des recommandations de la CEDEAO pour la résolution de la crise togolaise. Selon Djimon Oré, la feuille de la Communauté sous-régionale est une « connerie », une « foutaise ».
« La perversité des acteurs politiques togolais fait qu’ils sont en train de fait le jeu du pouvoir, le jeu de la France-Afrique. C’est-à-dire que les recommandations de la CEDEAO rendues publiques est un non-évènement. C’est de la foutaise. Quel est l’élément consistant dans ces recommandations ? J’ai toujours dit qu’il ne faut rien attendre de la CEDEAO. Aucun chef d’Etat de la CEDEAO ne se permettrait de prendre le risque de se mettre à dos les Impérialistes qui font la main basse sur le Togo depuis plus de 50 ans déjà. Vous avez vu les tralalas, Paris-Abuja, Accra-Abidjan, tout cela pour sortie ces conneries-là. Je pèse bien mes mots parce que c’est la vie des Togolais qui est en danger », a indiqué Djimon Oré.
Pour le député, tous ceux qui ont apprécié ces recommandations sont « au service de la France-Afrique ». Et ce sont ceux-là qui « mènent le bas-peuple à l’abattoir ».
Le président du Front Patriotique pour la Démocratie estime que seule « la transition politique » peut sortie le pays de sa crise. Et cette transition doit être issue d’une « assise nationale » et non d’un « dialogue partisan » comme la Coalition des 14 a voulu le faire.
« Il faut une assise nationale de toutes les forces vives. Et c’est au cours de cette assise nationale que nous allons développer les théories qui peuvent garantir le non règlement de compte vis-à-vis du chef de l’Etat et tous ses acolytes. Cette assise va déboucher sur la 5e République. C’est également au cours de cette assise nationale que le chef de l’Etat devrait présenter ses excuses au nom de son père et en son nom propre pour le tort qu’ils ont eu à causer aux Togolais », a suggéré l’homme politique.
Le natif du Morétan est contre un nouveau mandat présidentiel de Faure Gnassingbé après la transition. « Est-ce que lui ne peut pas vivre une vie normale en dehors de l’appareil de l’Etat. Lui est qui ? Son père a régné jusqu’à la fin de sa vie, lui aussi veut le faire ? Non, après la transition Faure ne doit plus être à nouveau candidat », a-t-il lâché.
Et de conclure : « Les recommandations de la CEDEAO ne pourront pas sortir le pays de sa crise. On ne peut jamais passer d’une dictature à la démocratie vraie, sans passer par la transition politique ».
Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com