Selon Afrobaromètre, seulement 23% de Togolais veulent encore du Franc CFA

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Selon Afrobaromètre, seulement 23% de Togolais veulent encore du Franc CFA

Le débat sur le maintien ou non du Togo dans la zone franc CFA a pris ces dernières semaines une sérieuse tournure. Après l’économiste togolais Kako Nubukpo et l’universitaire Michel Goeh-Akue, le Centre de recherche et de sondage d’opinion, Afrobaromètre, a jugé bon de recueillir également l’avis d’un échantillon de 1 200 adultes togolais sur la question.

Selon le rapport d’enquête d’Afrobaromètre, deux Togolais sur trois (soit 66%) rejoignent Prof Michel Goeh-Akue et d’autres personnalités anti-CFA qui pensent que le franc CFA est une « monnaie de servitude » qui retient le Togo dans le néo-colonialisme et le sous-développement. D’ailleurs, cette question est actuellement source de tension diplomatique entre l’Italie et la France accusée d’empêcher le développement des pays africains membres de la zone franc CFA. En effet, l’enquête précise que les Togolais les plus enclins à choisir une sortie du franc CFA sont les plus riches et les plus éduqués, les citadins, et principalement les hommes.

« Plus les Togolais perçoivent que le pays va dans une mauvaise direction ou que la situation économique actuelle du pays ou encore que leurs propres conditions de vie sont mauvaises, plus ils sont pour que leur pays se retire du franc CFA », indique le rapport. En revanche, moins d’un Togolais sur quatre (soit 23%) soutient que cette monnaie est un instrument de développement pour un pays comme le Togo et devrait être maintenu. Face aux activistes et intellectuels togolais qui exigent l’abandon de cette monnaie, ces derniers sont évidement minoritaires.

« Le soutien au retrait du Togo de la zone franc augmente avec le niveau d’éducation, passant de 53% pour les sans éducation formelle à 76% pour les Togolais avec une éducation post-secondaire. Si cet avis n’est pas uniformément partagé, il reste majoritaire auprès de toutes les couches socio-démographiques des Togolais explorées ici », précise l’enquête. Pour Afrobaromètre, « il s’avère plus qu’important que la volonté des états d’Afrique de l’Ouest d’aller vers une monnaie commune de la CEDEAO se concrétise et permette aux populations de fermer un pan de leur histoire ».

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