A quelques mois d’une nouvelle élection présidentielle au Togo, la rédaction de TogoWeb a cru bon de faire un petit rappel de l’histoire politique de l’homme qui, sauf surprise, va briguer un quatrième mandat à la tête de la République togolaise.
Tout commence en février 2005 avec la mort de feu le général Eyadéma. Nombreux étaient les Togolais qui, à l’époque, avaient cru à la fin d’un long règne du No 1 des Gnassingbé. C’était sans compte sur une horde de généraux- cinq au total- qui ont vite fait de prêter allégeance à Faure Gnassingbé, le fils du général Eyadéma ; ouvrant ainsi le chapitre d’un long règne d’un autre Gnassingbé…
Quinze ans plus tard que sont devenus Séyi Mèmène, Zakari Nandja, Atcha Titikpina, Zoumarou Gnofam et Assani Tidjani qu’une certaine presse de l’époque avait appelé « la bande des faiseurs de Roi » ?
Zakari Nandja
Il avait eu des privilèges dans le gouvernement, comme pour récompenser sa fidélité. Mais au fur et à mesure que les gouvernements se succédaient, son portefeuille perdait de la substance. Il a été finalement débarqué et vit aujourd’hui dans l’anonymat.
Séyi Mémène
Personne n’entend plus parler de lui aujourd’hui. Ce grand général qui a joué le tout pour le tout pour installer Faure Gnassingbé au pouvoir, n’est plus en odeur de sainteté avec celui qui était son « chouchou ». Aucune charge officielle aujourd’hui dans la sphère du régime. Même son occupation de président d’honneur de la Confédération africaine de football (CAF) est une coquille vide, selon certaines sources.
Atcha Titikpina
Il a été dans les bonnes grâces de son « protégé » pendant un bout de temps. Ses déboires ont commencé lorsqu’il a commencé par lorgner le ministère de la Défense, portefeuille qu’il réclamait avec insistance à Faure Gnassingbé, selon des informations de sources crédibles. Mais Atcha Titikpina a été tout simplement enlevé de la tête de l’Etat-major, débarqué du gouvernement et mis au garage. Il a perdu ses privilèges auprès du « fils ». Des informations avaient même indiqué qu’il était mis en résidence surveillée.
Zoumarou Gnofam
Dans l’affaire d’assaut contre le domicile de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé, par un commando dirigé par le général Félix Kadanga le 9 avril 2009, le général Zoumaro Gnofam était la personne qui a appelé le chef de l’Etat pour lui exprimer son indignation vis-à-vis de cet acte qui visait à éliminer le député de la Kozah. Mais ce courage a valu à Gnofam le courroux de Faure Gnassingbé qui l’a isolé de son pouvoir. Il est aujourd’hui tombé dans l’anonymat total.
Assani Tidjani
Lui, dégoûté par l’ingratitude et la méchanceté de ceux qu’il a protégés en endeuillant le peuple togolais, il a finalement préféré ne pas être enterré sur la terre togolaise après sa mort. Il s’est senti humilié et abandonné, notamment dans l’affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat où il a été emprisonné. Sérieusement malade en prison, il était sorti pour se rendre à l’hôpital pour des soins. Mais il n’en ressortira malheureusement que les pieds devant. Déçu, il avait demandé qu’on l’enterre au Nigeria, son pays d’origine.
Comme on peut le voir, ces généraux ont tout perdu. Leurs derniers compagnons sont la déception, l’humiliation et sans doute le regret. Ils n’ont pas pu offrir la chance aux Togolais de vivre une alternance démocratique à la mort du Général Gnassingbé Eyadéma. On peut dire sans nul doute qu’ils ont payé cher le prix.
Togoweb| Vd: La Gazette du Togo
Source : Togoweb.net