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Secret de Palais: le bruit du Gabon pose un dilemme diplomatique délicat à Lomé 2

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Plus de 24 heures après le coup d’État ayant renversé le régime d’Ali Bongo au Gabon, un silence assourdissant règne du côté de Lomé. Les autorités togolaises n’ont pas encore émis de réaction officielle face à ce bouleversement politique majeur, malgré la proximité entre le président togolais, Faure Gnassingbé, et Ali Bongo.

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Le Togo et le Gabon ont longtemps entretenu des liens privilégiés sur la scène continentale, avec le Maroc, constituant leurs partenaires clés. Ali Bongo avait même effectué l’un de ses derniers voyages officiels hors du Gabon au Togo en décembre 2022. Cette relation solide était caractérisée par des échanges réguliers entre les plus hauts dirigeants des deux pays. Les visites d’Ali Bongo et de son premier ministre au Togo étaient réciproquées par celles de Faure Gnassingbé et de son chef de gouvernement à Libreville.

Pour deux chefs d’État qui ont maintenu des relations si amicales, le silence du président togolais face à la situation en cours au Gabon semble inexplicable, d’autant plus qu’Ali Bongo avait appelé ses amis à “faire du bruit”. Souvent, on dit que la véritable amitié se révèle dans les moments difficiles. La question qui se pose est donc de savoir comment interpréter ce silence de Faure Gnassingbé envers son ami dans le besoin.

Depuis la chute d’Ali Bongo, nous avons scruté toutes les plates-formes officielles du président togolais en quête du moindre commentaire, en vain.

Même le parti politique du président togolais, qui avait dépêché une délégation à Libreville pour soutenir le candidat de l’autre “grand parti” du Gabon, est resté muet.

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En réalité, le silence de Lomé face aux événements au Gabon pourrait être perçu comme une réticence à prêter assistance à une personne en danger. Il semble que Lomé se trouve dans une position délicate pour réagir à ces événements, en partie parce que les reproches adressés au clan Bongo trouvent des échos à Lomé. De plus, ces derniers temps, le gouvernement togolais a montré une certaine proximité et compréhension envers les régimes issus de coups d’État. Le dilemme est ainsi posé : faut-il soutenir les nouveaux maîtres de Libreville, au risque de tourner le dos à un “frère et ami” ? Face à ce choix délicat, Lomé a choisi la “discrétion”. Une décision qui, en fin de compte, ne fait que refléter la complexité de la diplomatie régionale.

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Source : Togoweb.net