Le Togo traverse une crise post-électorale devenue proverbiale. L’habituel triptyque : élection-contestation-répression est bien en place ainsi que les acteurs d’un drame qui se clôt par des « accommodements raisonnables » au profit de la dictature.
Il s’agit d’un rituel électoral quinquennal, paravent à la dictature pour qui le refus obstiné de la vérité des urnes est vital. Cela ne surprend guère. Plus choquant est le soutien objectif qu’elle trouve au sein de l’opposition notamment à travers l’action de l’alliance nationale pour le changement (anc) que la détermination de la dynamique Kpodjro et du président élu, le Dr Agbéyomé Kodjo, met au jour. En réalité, il n’y a rien de nouveau pour les observateurs de la scène politique togolaise qui connaissent le rôle trouble joué par l’anc sur l’échiquier politique togolais. Avatar schismatique de l’ufc, ce parti s’illustre comme un soutien objectif de Lomé 2.
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Dès le 22 février 2020, reconnaissant l’avance tendancielle du candidat de la dynamique et celui d’unir, ce parti se garda bien de se prononcer sur la claire victoire du premier. Le procédé est bas.
Il sera confirmé par le refus de se joindre au recours électoral formé par le Président Agbéyomé, tout en clamant le caractère fantaisiste des résultats prononcés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (ceni).
Contestant le choix du peuple, l’anc n’a pas cru bon de réclamer la preuve de « la victoire » à l’usurpateur Faure Gnassingbé en s’associant à la demande de recomptage des bulletins bureau de vote par bureau de vote mais exige du président démocratiquement élu « des preuves de sa victoire » comme gage de son soutien.
Enfin, ce parti réclame la reprise pure et simple des élections en sachant bien que cette demande ne saurait prospérer. Elle permet juste de se désolidariser du vrai vainqueur, qu’on continue ainsi de torpiller.
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La troïka unir-anc-autres partis satellites de l’opposition a ourdi une conspiration du silence complice de l’infernale violence d’État qui va s’abattre sur le président démocratiquement élu. L’anc a pris une part active au processus de décapitation et de musellement de la dynamique.
Un véritable partage des rôles. Ce parti assure le harcèlement du prélat nonagénaire en lui adressant la veille de l’assaut du domicile de M. Kodjo une « fatwa » tandis que la milice procède à l’enlèvement violent du président élu. La collusion avec le pouvoir est manifeste.
L’ANC n’en a cure. Jean-pierre Fabre n’a daigné sortir de son silence complice qu’une fois le forfait du violent enlèvement du président Agbéyomé et son musellement accomplis. Tartuffe, M. Fabre condamnera non pas l’arrestation de M. Agbéyomé et de ses alliés qu’il avalise, mais la violence déployée à cet effet. Il peut à présent proposer « tranquillement » la normalisation du hold-up électoral.
C’est fait depuis le discours du 26 avril : « Toutes les filles et tous les fils du pays, dans un sursaut national, doivent se mettre autour d’une table pour parvenir à un compromis historique ». Quid de l’éclatante victoire de M. Agbéyomé ? La survie politique de l’ANC et de certains partis et associations de la société civile de son orbite est désormais liée à celle de la dictature.
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Le peuple, instruit par des décennies de duplicité, de violence déni de droits et de liberté, est convaincu de la nécessité de combattre, au même titre que la dictature, tous ses alliés incestueux. Il s’est donné les outils d’une déconstruction qui envoie au dépotoir de l’histoire ses fils qui prennent le parti de le trahir.
Il sait déconstruire l’infâme propagande qui déjà, distille la nécessité d’avaliser le vol électoral en décrétant l’échec de la dynamique Kpodzro. L’impossible union de l’opposition est de nouveau prônée par les tenants du statu quo. La vertueuse constance de la dynamique Kpodzro dans la recherche de la vérité des urnes met à mal ce mythe de l’union tendant à faire accroire qu’un parti ne peut seul conduire le peuple à la victoire.
Depuis le séisme du 19 août 2017 et sa réplique du 22 février 2020, le peuple sait que ce mantra favorise l’entrisme et le noyautage de toute coalition contre Lomé 2. On sait qu’un seul parti, en phase avec le peuple, peut renverser une dictature. Tout aussi faux est la propagande d’État, relayée par ses alliés « oppositionnels », qui décrète l’impossibilité d’une lutte armée au Togo pour mieux imposer sa paix armée.
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Des guerres de libération ont été conduites victorieusement sur des territoires plus exigus. À la vérité, le régime sait qu’il ne gagnera pas une guerre contre le peuple. Si la lutte armée n’est pas une fatalité, le peuple veut néanmoins disposer, pour son salut, de toutes les options. Le citoyen distingue à présent très précisément les fils blancs dont est cousu le corset de son esclavage.
Toute victoire repose sur cette claire conscience des armes de l’ennemi pour mieux adapter la riposte. Le peuple est debout. Sa volonté est intacte. Nul doute que la victoire viendra couronner ses efforts si souvent dévoyés, pour l’édification d’un Togo nouveau, or de l’humanité.
Jean-Baptiste K.
Source : Togoweb.net