La campagne électorale pour le scrutin du 22 février n’est pas encore lancée que Faure Gnassingbé lui, s’affiche partout dans le pays. Des affiches géantes de lui sont dressées portant des messages sur la présidentielle de 2020. Comme dans l’Avé où on pouvait lire sur l’un des posters géants de Faure Gnassingbé avec l’inscription suivante : « Présidentielle 2020/ Ma priorité c’est vous ». Dans la région nord du pays, on retrouve aux carrefours et à plusieurs endroits plusieurs panneaux sur lesquels s’affichent des publicités de campagne de Faure Gnassingbé.
Parallèlement, Faure Gnassingbé utilise grassement les moyens de l’Etat, sillonne les localités, les champs et fait des démonstrations de générosité. Certains pensent avec une dose d’humour qu’il est allé vérifier le bon usage des paysans des houes, dabas coupe-coupe et autres arrosoirs que sa directrice de cabinet Victoire Tomegah-Dogbé avait distribués aux paysans.
Ses hommes de main ne sont pas en reste. Le ministre de la Culture, du Tourisme et des Loisirs Kossivi Egbetonyo visiblement désœuvré, a déserté son bureau pour battre campagne pour Faure Gnassingbé. Il a entrepris une tournée dite de remerciements et de mobilisation des populations pour la présidentielle de 2020. Il a sillonné le week-end plusieurs localités pour remercier les populations pour leur adhésion à la politique du chef de l’Etat.
Idem pour le nouveau ministre des Enseignements primaire et secondaire Affoh Atcha-Dédji qui confondait les caisses de TogoCom avec ceux du parti UNIR. C’est dans la peau de directeur de campagne de Faure Gnassingbé qu’il a entamé une tournée nationale -dans toutes les régions éducatives du Togo- à quelque quatre semaines de la présidentielle de 2020 pour offrir des mallettes pédagogiques aux écoles et établissements scolaires.
Des matériels qui sont présentés comme des cadeaux spéciaux de son patron Faure Gnassingbé. Alors que ces outils ne le sont pas par des propres poches de Faure Gnassingbé, mais grâce au contribuable togolais. L’objectif de cette campagne déguisée est d’influencer les populations à opter pour le maintien de l’ordre établi. Les enseignants bénéficiaires de ces outils pédagogiques ont été présentés à la télévision nationale et se sont confondus en louanges à l’endroit de Gnassingbé.
Louis-Auguste l’a bien dit, « la bienfaisance d’un chef d’État est un calcul politique ; et, s’il distribue quelques bribes de l’immense dotation que le peuple sue à son profit, c’est afin que ses prétendus bienfaits lui reviennent en acclamations de reconnaissance, d’enthousiasme et de zèle ; d’ailleurs un trône est trop élevé pour que les cris du malheur montent jusque-là ».
Pendant ce temps, c’est le petit Mussolini, Payadowa Boukpessi qui fait sa loi, refusant d’accréditer l’Eglise catholique notamment la Commission Épiscopale Justice et Paix pour l’observation électorale du scrutin présidentiel du 22 février sous le fallacieux prétexte que l’origine des financements de l’église serait douteuse. Se prenant lui-même pour un parangon de vertu. On sait tous les crimes économiques dont il s’était rendu coupable quand il était ministre des Finances et de l’Economie. Il s’était d’ailleurs fait limoger brutalement du gouvernement.
Nul n’est au-dessus de la loi et nul ne peut se soustraire à la loi quel que soit son statut social. Mais au Togo, Faure Gnassingbé et sa minorité pilleuse qui considèrent le Togo comme leur propriété privée sont au-dessus de la loi, pour ne pas dire qu’ils sont eux-mêmes la loi.
Liberté
Source : Togoweb.net