Scrutin du 22 février: des observateurs expulsés

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Alors que le Secrétaire adjoint du Bureau des affaires africaines du Département d’État américain Tibor Nagy s’est dit « consterné » par l’expulsion du Togo de trois employés du NDI (une organisation internationale) arrivés pour une assistance à une organisation de la société civile locale accréditée dans un premier temps pour l’observation  du scrutin présidentiel de ce 22 février, le gouvernement togolais dénonce « des actes délictueux »  et d’ »ingérence » au mépris des textes en matière d’élections au Togo.

Dans un communiqué rendu public ce 22 février, le gouvernement reproche à l’organisation NDI,  de n’avoir pas fait une demande d’accréditation  pour l’observation électorale, encore moins pour la compilation des résultats, attributions dévolues à la commission électorale nationale indépendante (CENI) et, à  la Concertation nationale de la société civile (CNSC)  à qui l’assistance  est destinée, de ne l’avoir pas signalé dans son dossier de demande d’accréditation pour l’observation du scrutin présidentiel de ce 22 février  auprès de la Commission électorale nationale indépendante.

« C’est  donc à juste titre, et en vertu de la loi, que cette accréditation a été retirée purement et simplement pour violation de cahier de charge », souligne le gouvernement.

Partialité du représentant pays du NDI

En plus de la non autorisation d’une quelconque assistance technique, le gouvernement reproche au représentant pays du NDI basé en RDC,  Dany Ayida sa partialité publique : « ce directeur s’est même permis d’indiquer récemment sur sa page Facebook que « la meilleure façon d’empêcher la fraude dans une élection trompe-oeil est de savoir frauder  soi-même » révélant, si besoin était, la conspiration en cours », explicite le gouvernement. De ce fait, l’exécutif « prend à témoin la communauté internationale sur « ces actes délictueux et d’ingérence au mépris des textes en vigueur en matière d’élections au Togo ». Il se porte garant du respect des textes en vigueur.

Pluie de condamnations

« Consterné que le gouvernement du Togo ait arrêté et expulsé NDI  personnel pour les activités légales et approuvées.  Il s’agit d’une occasion manquée d’accroître la transparence et la confiance dans le processus électoral »,  a réagi le Secrétaire américain, Tibor Nagy.

  « Nous sommes profondément troublés par les mesures prises par le gouvernement togolais pour restreindre la surveillance électorale non partisane », a déclaré le président du NDI, Derek Mitchell. «Le NDI a travaillé pour soutenir les élections dans plus de 150 pays depuis sa fondation en 1983.

Malgré les actions du gouvernement, nous restons résolus dans notre engagement à soutenir le désir du peuple togolais pour la démocratie et la capacité de surveiller ses élections conformément aux principes internationalement reconnus », poursuit-il.

« La détention et l’ expulsion par le gouvernement togolais du personnel d’une ONG financée par les États-Unis à  leur arrivée  au Togo pour fournir un soutien juridique (…) sont inacceptables et sapent davantage la crédibilité du scrutin présidentiel de samedi », a réagi  le président du comité des relations étrangères du Sénat américain, le sénateur Jim Risch, R-Idaho.

24heureinfo

Source : Togoweb.net