Scrutin du 22 février au Togo: la fraude à huit clos !

0
383

Les élections au Togo ont toujours été stressantes pour les populations, surtout avec un régime cinquantenaire qui passe son temps à faire les choses de travers.

Conscient du désamour que le peuple togolais a pour lui, il met tout en place pour la mascarade, peu importe les critiques qui pleuvent sur lui. L’essentiel, c’est de conserver le pouvoir et priver le peuple de sa souveraineté.

 Une élection à huis clos, c’est vers cela que le régime de Faure Gnassingbé conduit les Togolais. Déjà, les institutions de la République, notamment celles qui s’impliquent dans l’organisation, la supervision et la proclamation des résultats des élections au Togo sont toutes verrouillées. Elles sont aux bottes du régime qui les manipule pour la « victoire » de son candidat vomi par tout le peuple.

Comme si cela ne suffisait pas, on refuse l’observation électorale aux associations et mouvements crédibles qui peuvent, sur le terrain le jour du vote, relever les insuffisances ou tout simplement les machinations orchestrées par le RPT/UNIR pour une énième mascarade électorale. C’est le cas du Conseil épiscopal Justice et Paix (CEJP) à qui on a refusé l’observation électorale avec des arguties .

Déjà, certaines institutions internationales n’enverront pas d’observateurs pour des raisons que tout le monde sait.

A part certaines institutions sous-régionales comme la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui peuvent observer cette élection présidentielle, avec d’autres associations fantoches proches du régime dont on connaît le contenu des rapports qui seront rendus publics au lendemain du 22 février 2020, on cherchera, en vain, des rapports qui peuvent contredire ces documents préfabriqués dans le laboratoire du régime.

Dans un pays normal, personne ne comprendra pourquoi on devrait demander à une organisation légalement installée, de dévoiler ses sources de financement qui lui permettent de déployer un certain nombre d’observateurs sur l’étendue du territoire.

Il est curieux de constater qu’avec l’argument selon lequel la position de l’Eglise catholique n’a jamais été en faveur du pouvoir, Payadowa Boukpessi, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales prend le vilain plaisir de refuser de donner l’accréditation à cette organisation. C’est sûr qu’on veut cacher quelque chose aux Togolais et à la communauté internationale. Sinon, rien ne peut justifier cet état de chose.

En le faisant, le régime est bien conscient du danger qu’il fait courir au Togo et au peuple. C’est pourquoi depuis quelques mois, au lieu de parler de la transparence et de la crédibilité des élections, ces émissaires se promènent dans les localités de l’intérieur du pays pour sensibiliser les populations sur la non-violence et la paix. De quoi a-t-il peur ? Le clan au pouvoir répondra rien.

Mais en réalité, le régime cinquantenaire sait qu’en organisant l’élection présidentielle de 2020 dans les conditions actuelles décriées par toute la classe politique de l’opposition, il crée une situation qui sera difficilement gérable au lendemain de cette élection. D’ailleurs, il n’a que faire de cette situation si elle se présente réellement après le 22 février, puisque l’armée qui a l’habitude de faire le « sale boulot » est prête à rééditer « l’exploit ».

Dans tous les cas, il n’y a rien de nouveau sous le ciel togolais. Le RPT/UNIR n’a jamais gagné d’élections au Togo, si ce ne sont des fraudes massives qu’il organise avec le soutien des forces armées.

L’élection présidentielle de 2020 n’échappe pas à la règle, vu tout ce qui se passe depuis le début du processus jusqu’à cette veille de la campagne électorale. Malheureusement, l’opposition qui devrait aborder cette compétition avec une certaine sérénité, dans une dynamique unitaire, est divisée, comme toujours. Une faille qu’utilise le régime vomi par tout le peuple, notamment son candidat Faure Gnassingbé qui ironise la guéguerre au sein de l’opposition en déclarant qu’on ne met pas K.O celui qui est déjà à terre.

Parce que, comme l’ont déjà deviné les esprits avertis, dans l’entendement du « Prince » et de sa clique, il n’y aura pas de deuxième tour. Que ce soient les lois scélérates qu’il a fait voter à l’Assemblée nationale entérinées par la Cour constitutionnelle, le verrouillage des institutions de la République et le refus d’accorder d’accréditation aux organisations de la société civile pour une observation impartiale de la présidentielle de 2020, Faure Gnassingbé s’est donné un boulevard pour passer le 22 février prochain. La finalité de tout ça, c’est de se déclarer vainqueur pour cette élection. Il se cache en fait pour frauder la présidentielle.

L’Alternative

Source : Togoweb.net