Scandale des implants périmés : Yves Amaïzo et comparses, avocats du diable

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Scandale des implants périmés : Yves Amaïzo et comparses, avocats du diable


« Les oiseaux de même plumage volent toujours ensemble ». Depuis le 31 août que L’Alternative a publié une enquête sur l’usage des implants périmés au service de traumatologie du CHU-SO par le sieur Guy Kodzo Alovor et ses complices, une agitation particulière s’est emparée de certains individus. Parfois il y a ceux qui s’invitent dans des dossiers dont ils ne connaissent ni les tenants encore moins les aboutissants.

Cette enquête, la Rédaction de L’Alternative l’a conduite de manière professionnelle, comme elle sait le faire, en donnant la parole à tous les acteurs impliqués. Lorsque la Rédaction a été informée de la bagarre qui a eu lieu le 24 juillet au bloc opératoire à la suite du refus d’un technicien anesthésiste de faire usage des produits périmés ramenés de France par le sieur Guy Alovor, elle a pris soin, pendant un mois, de collecter les preuves avant d’interroger les acteurs immédiats. Partant du principe sacré « source unique, source nulle », le Docteur Guy Alovor était la première personne que la Rédaction à interroger, contrairement à ce qu’il tente de faire croire à l’opinion en se faisant passer pour une victime. Dans la publication de cette enquête le 30 août dernier, nous avons publié en intégralité la version du sieur Guy Alovor dans laquelle lui-même reconnaît les faits et implique le chef service, le Professeur Grégoire Anani Abalo. A toutes fins utiles nous publions en fac-similé dans cet article qui fait objet d’une mise au point, la capture d’écran de la déclaration du principal concerné. Lorsque la question lui a été posée, personne ne l’a obligé à répondre si rapidement.

Il est vrai et nous l’avons également souligné dans la même parution, qu’après avoir donné sa version, le fameux Docteur, certainement, après avoir pris l’avis de ses complices à Lomé, s’est rendu compte qu’il a trop vite parlé. Pour brouiller les pistes, il a tenté d’entrainer la Rédaction dans une diversion sur fond d’intimidations voire de menaces. Nous suivons avec beaucoup d’intérêt les réactions délirantes du sieur Guy Kodzo Alovor et, depuis un certain temps, de ses soutiens que sont Yves Ekoué Amaizo et Pierre Akoueté Balikpo. Qu’il nous soit permis de revenir sur les détails du scandale qui a eu lieu ce 24 juillet à Lomé, pour permettre aux lecteurs et à l’opinion de cerner les choses dans les moindres détails.

Ce jour-là, il y avait au bloc opératoire au moins une dizaine de praticiens (chirurgiens, anesthésistes, instrumentistes, DES, surveillant, etc) qui se préparaient à l’opération. Comme il l’a reconnu lui-même dans sa déclaration, c’est le Docteur Guy Alovor qui fournit tout le matériel, c’est-à-dire les implants et les consommables. C’est sur les consommables d’anesthésie qu’il a ramenés de France que le scandale va éclater. Et c’est dans un premier temps le technicien anesthésiste qui a fait le constat que les produits étaient périmés et refusé de les utiliser, ce qui a mis le sieur Alovor dans tous ses états.

Face à la pression et aux injures à son endroit, le technicien a dû faire appel à son patron, le médecin réanimateur, qui est intervenu à son tour en refusant l’usage de ces produits ramenés de France. Dans le bloc opératoire, le sieur Alovor, du haut de sa condescendance, son arrogance et son mépris envers ses collègues togolais, a commencé par les traiter de tous les noms d’oiseaux. « Vous êtes tous incompétents ici, vous ne valez rien; moi je suis un médecin international, en France je gagne 10 500 euros… ». La scène était tellement explosive que certains chirurgiens qui devaient assister à l’opération, ont quitté le bloc en enlevant leurs blouses. La première personne à s’inviter dans le bloc est un médecin militaire. Il a été obligé de rappeler à Guy KodzoAlovor de faire preuve de courtoisie envers ses collègues. Ensuite le Prof Grégoire AnaniAbalo, chef service qui est également intervenu mais sans rappeler à l’ordre son ami revenu de France. Pour rappel, le Professeur Grégoire AnaniAbalo, dans sa version à la réaction que nous avons publié dans l’enquête, a soutenu qu’il n’était pas au courant de cette affaire et qu’il n’était même pas présent cette semaine-là au CHU-SO. Ce qui était un mensonge gros comme un nez au visage. Puisque dans ses agitations sur les réseaux sociaux depuis la sortie de notre article, le fameux docteur qui implique les responsables du pavillon où s’est déroulée l’opération, persiste qu’il était invité par Prof Abalo. On comprend. Pris la main dans le sac, le faussaire ne veut pas couler seul. Il veut aussi enfoncer les complices. Qu’à cela ne tienne…

Face donc au refus des anesthésistes, Guy Kodzo Alovor est allé fouiller dans son sac et a ramené d’autres consommables qui étaient aussi périmés. Les anesthésistes ont rejeté également ces produits et décidé de faire leur propre ordonnance à la famille du patient afin que l’opération puisse avoir lieu. Les nouveaux produits d’anesthésie ont été donc achetés par la famille et l’opération s’est ensuite déroulée. Le sieur Guy Kodzo Alovor fait croire à tout le monde qu’il fait de l’humanitaire et qu’il ne gagne pratiquement rien sur ces opérations. Une curieuse générosité pour quelqu’un qui facture même l’implant périmé au prix du neuf ou parfois plus cher que le neuf. Pour le cas du patient qui a abouti au scandale, Guy KodzoAlovor a vendu l’implant à 1 300 000 F CFA (environ 2000 euros), plus cher que le neuf.

Au lendemain de cette intervention agitée, les praticiens de la Traumatologie ont organisé un « staff ». C’est au cours de ce débriefing que la question non seulement des consommables anesthésistes, mais aussi des implants périmés a fait l’objet de sérieuses discussions. Voilà de manière non exhaustive les faits d’arme de celui qui clame sur tous les toits faire de l’humanitaire. Depuis qu’il a été démasqué par cette enquête, il se fait passer pour un honnête homme, victime d’un pseudo règlement de comptes. Sa ligne de défense frise le ridicule et l’enfonce davantage. Dans son fameux droit de réponse qu’il fait circuler, il affirme qu’en réalité, il s’entend avec son fournisseur qui accepte délibérément de changer les étiquettes sur les implants de manière à rendre les coûts plus bas en Afrique. Curieux, n’est-ce pas? Quel laboratoire de consommables médicaux sérieux en Europe peut-il prendre le risque de se livrer à ce jeu?

En observant les étiquettes des implants périmés nous avons pu remonter au laboratoire dénommé (New2dm SA, 4 Um Kiesel 6691 MoersdorfLuxembourg ) que nous avons pris soin de contacter. Sa réponse fera l’objet d’un autre dossier à paraître.

Guy KodzoAlovor, au cours de son dernier séjour, est également intervenu dans les cliniques privées avec ses implants périmés. Dans un rapport médical d’une opération d’un agent de la CEET dans cette clinique située aux encablures de GTA dont la Rédaction a consulté une source proche, il est écrit que le patient sera opéré avec du matériel fourni par « AVENIR MEDICAL », un fournisseur basé en France. Vérification faite, AVENIR MEDICAL dirigé par un certain Arnaud Mahe né en 1976, a déposé son bilan depuis et a été radié le 19 juillet 2018 en France. Le sieur Guy KodzoAlovor reçoit-il vraiment ses implants et produits auprès de ces deux laboratoires, comme il le soutient, avec les méthodes qu’il décrit ? Visiblement non. La réalité est que ces implants périmés et tous les consommables qu’il ramène au pays pour faire ses affaires avec ses complices, sont des produits périmés de l’hôpital où il exerce.

Pour revenir au cas de l’agent de la CEET opéré dans cette clinique privée, la prothèse périmée de hanche a été vendue au patient à un prix scandaleux de 6 millions quatre cent trente-neuf mille francs (.6 439 000 FCFA), sans compter les frais du bloc opératoire, les honoraires du chirurgien (Alovor), de l’anesthésiste, de l’aide opératoire, etc. Le patient ou sa société s’est retrouvé(e) avec une facture globale de presque 11 millions de francs CFA, avec en prime une fraude à l’assurance. Il a donc vendu dans cette clinique une prothèse périmée plus cher que le neuf. Voilà le sens de l’humanitaire.

Yves Amaïzo et comparses : les avocats du diable

Le fameux droit de réponse du sieur Guy KodzoAlovor envoyé à la Rédaction a été relayé par le CVU-Togo-Diaspora d’Yves Amaizo. Et depuis, nous observons avec une certaine curiosité, les interventions de ce monsieur et un certain Pierre AkouetéBalikpo sur ce scandale. Prenant fait et cause pour Guy Kodzo Alovor qui serait un membre de leur association, ces deux lascars tentent désespérément de disculper leur ami faussaire qu’ils présentent comme une victime, en faisant passer des journalistes pour des manipulateurs de consciences. Dans une de ses élucubrations sur une plateforme de la diaspora, Yves Ekoué Amaïzo dans ses délires écrit ceci (Nous rapportons textuellement, Ndlr) : « Bjr. Ceux qui refusent de décliner leur identité sont aussi des incompétents en médecine. 1-Il n y a pas eu de mort avec Dr. Alovor. Tous les patients opérés sont vivants t guéris dans douleurs. Vérifiez de quoi les soi-disant morts sont vraiment morts et déclinez leurs identités pour vérification. Ce sont des fantômes crées par l’Alternative pour vendre son journal. 2- Le journal l’alternative trouve un bouc émissaire facile et naïf sur la corruption au CHU de Lomé pour défendre ses amis corrompus au CHU Sylvanus Olympio et ailleurs. 3-Allez vérifier tous les prothèses utilisées dans les cliniques et centres de santé au Togo et vérifier les dates. Renseignez-vous bien auprès des experts médicaux indépendants et non auprès d’apprentis investigateurs incompétents en médecine et refusant de publier des droits de réponses. Vous appendrez que pour des raisons de prix, ce sont les mêmes types de prothèses dites « périmées » qui sont utilisées. Vérifiez les marges d’utilisation en France comme au Togo, une affirmation sas preuve devient une vérité. Pauvre de vous ! 4- CVU-Togo-Diaspora défendra toujours la vérité en attendant la vérité des urnes et la vérité des comptes publiques au Togo. 5- Ceux qui tuent les patients au CHU-SO sont au Togo et non dans la diaspora. 6- Renseignez-vous où sont partis les milliards de FCFA pour acheter des équipements sanitaires destinés au CHU-SO et qui se sont retrouvés dans une autre structure dit « Autel » comme si on y préparait des sacrifices humains. 7- Alors que le ministre de la santé du Togo démarre rapidement l’enquête indépendante sur ce dossier et que les résultats soient confrontés avec ceux des experts médicaux du tribunal à compétence international. 8- La vérité triomphera et j’espère pour vous et que vous n’aurez pas besoin d’une prothèse et d’un chirurgien qui ne tue pas un jour. 9- Cessez de suivre comme un mouton de panurge un incompétent dans le domaine médical qui travaille pour les réseaux qui détestent la vérité scientifique et préfère le buzz et la sensation e profitant de la naïveté de certains togolais incapables de voir clair dans le jeu et les manipulations de consciences des 2 journalistes de l’Alternative. 10- Attendez les résultats des procès en cours. Bonne journée. Dr Yves Ekoué Amaizo ».

Nous avons toujours suivi l’auteur de cette déclaration sur les médias et à travers ses nombreuses publications. De loin, nous avions cru qu’il était un personnage de conviction, d’une probité morale et d’une grande rigueur intellectuelle. Visiblement, ce n’est pas le cas, et c’est bien dommage. Dommage et triste parce qu’il se prend pour un individu sorti des cuisses de Jupiter, détenteur de la science infuse, grand donneur de leçon avec une dose d’arrogance, de mépris et de condescendance. Généralement, c’est le propre des individus incultes et ignorants qui veulent se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Dans l’ensemble, nous tenons à rappeler à Yves Ekoué Amaïzo et à ses amis de leur groupuscule de CVU-Togo-Diaspora machin que le journal L’Alternative est l’un des plus lus au Togo et n’a pas besoin d’inventer ou de créer des « fantômes » pour se vendre. De plus, nous n’avons jamais écrit nulle part dans la publication de cette enquête qu’il y a eu mort d’hommes. Nous nous sommes uniquement focalisés sur l’usage des produits périmés par leur copain «venu de France». Le sieur Yves Ekoué Amaïzo qui tente de faire passer aujourd’hui L’Alternative comme un journal à sensation, a toujours envoyé à notre Rédaction pour publication ses nombreuses réflexions. Nous avons publié certaines sans rien lui demander en retour. En revanche, nous n’avons pas pu publier d’autres pour éviter à nos lecteurs des épreuves inutiles, tant ces textes étaient intellectuellement touffus et parfois pleins de contradictions et d’inexactitudes. Lorsqu’il sollicitait L’alternative pour publier ses réflexions, Yves Ekoué Amaïzo ne savait-il pas que c’était un journal qui crée des « fantômes » ?

L’Alternative n’a pas besoin de trouver un bouc émissaire. Pour la gouverne de Monsieur le Président de CVU-Togo-Diaspora, L’Alternative est le journal qui dénonce régulièrement au Togo l’état catastrophique de nos hôpitaux et centres de santé, dénonce les praticiens corrompus et a révélé le scandale du projet BIDC portant sur les 10 milliards destinés à équiper le CHU-SO. Ce scandale du projet BIDC qu’il a récupéré dans ses nombreuses réflexions et qu’il dans son intervention sur cette plateforme a été révélé au grand jour par ceux qu’il traite « d’apprentis investigateurs incompétents en médecine ». Chacun pourra se faire une opinion sur sa mauvaise foi et ses contorsions à peindre les journalistes en noir et à faire passer son sulfureux copain pour un saint. Il est loin de l’être. La question du droit de réponse qu’il évoque à ne pas finir renseigne beaucoup, et c’est bien triste sur ses connaissances limitées en journalisme.

Lorsqu’on se met dans la peau du donneur de leçon, il est important de maîtriser les principes élémentaires du domaine en question. Dans le Code de la presse et de déontologie, que ce soit au Togo, en France ou ailleurs, « Le droit de réponse à un journal s’exerce lorsque dans le traitement de l’information, le journaliste oublie ou décide délibérément de ne pas recueillir la version d’un acteur alors que ce dernier est incriminé dans l’article ». Le Code de la presse et de la déontologie fixe les conditions dans lesquelles le droit de réponse s’exerce. Au cours de l’enquête sur l’usage des implants et produits périmés, la Rédaction a interrogé son copain Guy Kodzo Alovor, et comme on a eu à le souligner, sa version était dans l’article, et nous avons reproduit la capture d’écran ici en fac-similé. Personne ne l’a obligé à répondre. Il s’est lâché lui-même. Que Monsieur Yves Ekoué Amaïzo sache qu’en journalisme, le silence face aux questions d’un journaliste investigateur est aussi une réponse que ce dernier doit impérativement mentionner dans son article. Guy Kodzo Alovor était la toute première personne du réseau à être interrogée par la Rédaction, et il a donné sa version des faits. De quel droit de réponse parle-t-on aujourd’hui ?

Dans ses élucubrations, Amaïzo déclare qu’à Lomé, les prothèses périmées sont souvent utilisées dans les hôpitaux, centres de santé. C’est une manière subtile pour lui de dire que si on en fait déjà usage à Lomé, son copain peut aussi en ramener de France sans que cela ne soit conçu comme un scandale. Que des implants périmés soient régulièrement utilisés dans des centres de santé et cliniques est certainement une réalité, le Togo étant un pays en déconfiture totale. Mais cela ne saurait justifier le fait que Guy KodzoAlovor en ramène de France pour soigner les patients à Lomé. « N’est voleur que celui qui est pris », dit-on souvent; et dans le cas d’espèce, c’est son ami qui est pris la main dans le sac. Que Monsieur le Président de CVU fasse profil bas au lieu de recourir à des gymnastiques qui frisent un naufrage intellectuel.

L’autre avocat du diable qui s’invite dans ce dossier a pour nom Pierre Ekoué Balikpo. Cet individu, membre du Réseau de la coordination de la diaspora indépendante (RCDTI) après avoir plombé la DTI, n’est pas un inconnu de la Rédaction. Il a souvent sollicité le Directeur de Publication de L’Alternative pour la publication des réflexions et surtout des communiqués de son organisation. Nous n’avons pas souvenance de lui avoir demandé une quelconque contrepartie financière ou matérielle pour ce service que nous lui avons rendu dans le cadre de la lutte pour la démocratie au Togo. Que lui aussi se mette à accabler le journal L’Alternative de toutes les injures, est seulement pitoyable. Mais passons.

Yves Ekoué Amaïzo : un négociateur de consommables médicaux

D’aucuns se sont posés la question de savoir ce que viennent chercher Yves Ekoué Amaïzo et son CVU-Togo Diaspora dans cette affaire d’implants périmés en volant au secours du faussaire Guy Kodzo Alovor. Pourquoi s’époumone-t-il à défendre son sulfureux copain? Les «apprentis investigateurs incompétents en médecine » de L’Alternative ont la réponse. Dans la panoplie d’activités qu’il mène en Autriche où il vit, Yves EkouéAmaïzo sert d’intermédiaire pour la vente de consommables médicaux moyennant commission. Etant donc dans ce domaine, on comprend pourquoi il vole au secours du sieur Guy KodzoAlovor. Il doit certainement en savoir plus sur le business des prothèses périmées de son copain dont il prend la défense.

Guy KodzoAlovor et son réseau de faussaires à Lomé

Le Docteur Guy Kodzo Alovor est un ami de longue date du chef service de la Traumatologie du CHU-SO, le Lieutenant-colonel médecin des FAT Grégoire Anani Abalo. Ils se connaissent depuis Beauvais en France et font leur business depuis des années. C’est fort de cette amitié et de cette protection qu’Alovor débarque à Lomé avec ses prothèses et consommables périmés. La plupart de ses interventions chirurgicales sans autorisation de la Direction Générale du CHU-SO se déroulaient au pavillon militaire. Si on estime que le CHU-SO est devenu un moulin où tout le monde rentre et sort comme il veut, le pavillon militaire dirigé par un autre médecin des FAT, le Professeur colonel Djibril est quand même un des endroits les plus sécurisés de la boite.

Et cet hôpital a à sa tête un Directeur Général qui est également médecin militaire. Comment se fait-il que malgré cette militarisation, un individu débarque de France, et sans autorisation de la Direction, s’invite au bloc opératoire central et surtout au bloc opératoire du pavillon militaire, mobilise le personnel de la Traumatologie, utilise les équipements de l’Etat pour opérer des malades et les hospitalise dans le même pavillon après leur avoir pris énormément de sous sans reçu? Et cette activité clandestine sous le manteau de l’humanitaire se déroule depuis 3 ans. S’il le fait depuis ce temps, c’est bien évidemment avec la complicité de ses amis médecins militaires, ceux-là mêmes qu’Yves EkouéAmaizo et consorts dénoncent tous les jours comme les soutiens indéfectibles à la dictature cinquantenaire au Togo.

Pendant qu’on y est, le sieur Guy Kodzo Alovora-t-il montré ou remis à ses pseudos avocats les autorisations de la Direction Générale du CHU-SO qui lui permettent de venir exercer les activités dans cet hôpital ? La question est d’autant plus importante qu’elle inclut celle des responsabilités. Un médecin togolais peut-il débarquer en France, et partant du fait qu’il a un ami chef de service dans un hôpital, s’inviter dans le bloc opératoire pour y mener des activités sans l’autorisation des responsables du service ? Qui en Europe et aux USA peut-il accepter se faire traiter avec des consommables médicaux périmés ? Pourquoi ce qui est interdit en Europe et aux USA peut-il être autorisé au Togo ? Quelle leçon Yves Ekoué Amaïzo et ses amis ont-ils tirée du scandale « Mediator » en France ? Que ces individus tentent de se soutenir du fait de leurs affinités n’a rien de scandaleux. Mais qu’ils volent au secours de leur copain faussaire nous amène à poser des questions sur leur probité morale.

Lorsqu’on prétend combattre un régime comme celui des Gnassingbé, on se doit d’être plus ou moins un modèle. On ne s’invite pas dans la défense d’un faussaire qui fait du business avec les médecins militaires du même régime qu’on dénonce. C’est juste une question de cohérence. Dans sa tentative désespérée de semer la zizanie dans l’opinion et brouiller les pistes, le sieur Guy Kodzo Alovor a eu recours aux services de certains journalistes véreux avec des billets de banque. Ces derniers faisaient la ronde des rédactions avec de l’argent afin que des articles soient pondus pour défendre le faussaire. Plusieurs rédactions, par confraternité, ont refusé de jouer à ce jeu et ont tenu informé L’Alternative des manœuvres en cours. C’est la note de service de la Direction du CHU-SO suspendant le fameux chirurgien qui a mis fin à cette opération de « sauvetage » de Guy Kodzo Alovor par ces journalistes. Pourquoi envoyer de l’argent aux journalistes à Lomé pour vous défendre si vous ne vous reprochez rien? Si le sieur Guy Kodzo Alovor est conscient que les prothèses périmées qu’il vend aux patients à Lomé sont légales et ne représentent aucun danger, pourquoi après l’opération, l’instrumentiste principal du bloc décolle-t-il ces étiquettes périmées du registre du bloc opératoire pour les substituer par des étiquettes en cours de validité qui ont été ramassées ailleurs. Cette méthode de voyou qui consiste à brouiller les pistes de cet instrumentiste membre du réseau est une preuve tangible que les faussaires savent que leurs activités est illégale, pire criminelle.

Quant aux patients opérés par le sieur Alovor qui commencent par s’inquiéter des effets de ces prothèses périmées sur leur santé, ils se signalent au niveau de la Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) et de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) qui entendent réserver une suite judiciaire à cette affaire. Les jongleries intellectuelles de Yves EkouéAmaïzo et compagnie qui tentent de disculper leur sulfureux copain, ne pourront pas permettre à ce dernier de s’en sortir, bien au contraire. Si chaque Togolais se mettait à défendre un frère, un cousin, un ami ou parent membre du régime des Gnassingbé, la dictature aura encore de longues années devant elle. Ceux qui prétendent lutter aux côtés du peuple togolais pour l’avènement d’un ordre nouveau ne doivent pas voler au secours de leurs frères et amis une fois qu’ils sont pris la main dans le sac. À moins qu’Yves EkouéAmaïzo et copains veuillent perpétuer les mêmes pratiques que le clan Gnassingbé.

Cette affaire qui implique certaines cliniques de la place, comporte des aspects plus graves que nous n’avons pas encore révélés. Nous attendons la plainte du sieur Guy KodzoAlovor devant le fameux « tribunal européen à compétence internationale » et on verra la suite. Mais en attendant, nous tenons à rappeler à Yves EkouéAmaïzo que L’Alternative est membre du plus grand réseau des journalistes d’Afrique et du monde. Le « Panama papers », version togolaise, communément appelé wacemgate dont il s’est largement servi pour dénoncer le régime de Lomé, a été l’œuvre de ceux qu’il nomme les apprentis journalistes d’investigation incompétents. Le scandale de la banque HSBC impliquant un baron du régime notamment Yao Kanekatoua est également l’œuvre des «apprentis investigateurs». Les grands dossiers sur la gestion scabreuse des phosphates au Togo portent la marque de L’Alternative. Nous passons sous silence les autres grands dossiers ainsi que les divers prix et reconnaissances à l’actif de la Rédaction.

En toute modestie, nous n’avons aucune leçon de journalisme à recevoir du sieur Yves EkouéAmaïzo et ses sulfureux copains. Lorsqu’on prétend être un acteur de changement, on se doit d’être exemplaire, de poser des actes qui sont en cohérence avec les convictions affichées. Guy KodzoAlovor sait très bien les actes qu’il a posés à Lomé au CHU-SO et dans certaines cliniques. En se faisant passer pour une victime alors que les faits et preuves l’accablent, il entraîne ses amis et soutiens dans une aventure périlleuse. Quoi qu’il en soit, L’Alternative aura fait son travail en toute objectivité et a pris soin de donner la parole à tous les acteurs de ce scandale. Le reste n’est que diversion pour brouiller les pistes.

Pour finir, nous aimerions juste rappeler ceci à Yves EkouéAmaïzo qui affirme que nous n’avons aucune compétence en médecine : entre le médecin traumatologue qui utilise les prothèses et consommables périmés et le journaliste qui le dénonce, qui connait mieux la médecine ? Les agitations des copains sur les réseaux les rendent ridicules et nous renforcent dans notre analyse qu’ils opèrent en bande organisée. Et leur inculture est sans précédent, surtout lorsque du haut de leurs prétendues connaissances, ils menacent de faire arrêter un journaliste par Interpol. Interpol s’occupe maintenant des délits de presse ? Maintenant, c’est Interpol qui arrête des journalistes pour des publications de presse ? C’est du nouveau, ça. Pauvre d’eux ! Nous attendons sereinement le dossier qu’Yves Ekoué Amaïzo prétend détenir sur le Directeur de Publication de notre journal. Sans verser dans un intellectualisme taré, comme ils le font, on prendra soin de leur répondre et on verra si les officiers médecins UNIR du CHU-SO qui couvrent son copain Guy Kodzo Alovor dans ses activités illégales depuis 3 ans lui voleront au secours. Le feuilleton ne fait que commencer et sera riche en révélations. Comme un naufragé pris de vertige, le sieur Guy Alovor distribue des droits de réponse comme des biscuits. Il en a envoyé au ministre de la Santé, au Directeur Général du CHU-S.O, au Président de l’Ordre des Médecins du Togo et aussi à la Ligue des Consommateurs du Togo. Peut-être L’Alternative verra encore son deuxième droit de réponse circuler sur les réseaux sociaux.

Source : www.icilome.com