Communiqué conjoint du 08 novembre 2019 adressé au peuple togolais par le Réseau de la Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (Rcdti) et Le Collectif pour la Vérité des Urnes – Togo – Diaspora (CVU-Togo-Diaspora)
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Le caractère frauduleux des élections au Togo relève presque de la redondance. Pourtant, l’Union africaine et la CEDEAO constituant en l’espèce la communauté africaine, représentée au Togo par la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations Unies. Cette micro-Communauté internationale a régulièrement non seulement accordé un crédit, mais ont souvent avalisé, sinon facilité la contre-vérité des urnes au Togo. Les médias de ces pays, politiquement corrects, ont très largement contribué à diffuser la contre-vérité comme étant une constante de la démocratie d’une certaine Afrique postcoloniale, indispensable pour défendre les intérêts bien compris des dirigeants au Nord comme au Sud. Mais cela finira par avoir un coût et un prix.
1. Le salaire de la contrevérité des urnes
Il est temps pourtant de comprendre que la démocratie de mascarade n’est pas promise à la pérennité, même si celle du Togo dure depuis 1963. Les élections préfabriquées et télécommandées sont des facteurs aggravants de risque d’explosions incontrôlées des populations. Le faux financement de l’armée et de la sécurité se résume à financer, équiper, armer lourdement une garde présidentielle clanique, prompte à tirer sur les citoyens togolais en lutte pour la démocratie et le respect de leurs droits et leur dignité. A côté des vrais défenseurs des droits humains que RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA félicitent pour leur courage et actions, il existe ceux qui prétendent défendre les droits des humains en se contentant d’en parler « à la marge », sans que rien ne change. Chacun se reconnaîtra, au Togo comme à l’extérieur du Togo.
Le fait même que l’image de cette Communauté internationale, française en particulier, puisse être impactée, conduit le pouvoir togolais et ses soutiens à diluer leurs responsabilités respectives dans une politique de communication fondée sur la désinformation, le silence par la non-diffusion ou pire par la mise en valeur de personnalités assimilatrices de la défense des intérêts étrangers, avant ceux du Peuple togolais.
Il importe alors de rappeler que tout ce système est bâti, sur l’abus de droit, de pouvoir, l’utilisation de la force brute et l’institutionnalisation de diverses techniques de fraude électorale. Il faut retenir au moins huit principales techniques qui sont aussi vielles et nombreuses que les élections. En gros, elles se ramènent à au moins sept principales techniques que pratique le Gouvernement autocrate et dictatorial de Faure Gnassingbé et son système de parti politique RPT/UNIR (Union pour la République) :
a) L’achat des consciences par toutes les formes possibles d’organisation d’un clientélisme fondé sur la priorité que présente l’argent par rapport à l’intérêt supérieur de la vérité des urnes ;
b) Le refus de recenser, tant la Diaspora togolaise, que les citoyens privés de leur droit à réclamer leur identité nationale et électorale ;
c) L’établissement de listes électorales non conformes à la réalité, entre falsification et maquillage, entre nettoyage et disparition des listes en temps opportun, c’est selon ;
d) La manipulation du nombre des votants avec des truquages grossiers du décompte des voix, tant au niveau du bureau de vote (commission électorale locale indépendante (CELI)), que de la coordination centralisée (commission électorale nationale indépendante (CENI), et du recomptage par ceux-là mêmes en charge de la fraude massive, la falsification des procès-verbaux du dépouillement, la disparition des vraies urnes et l’apparition de fausses urnes préremplies, en catimini, du fait de militaires officiant comme des sociétés privées, dès lors que le verdict populaire est sans appel et donc particulièrement défavorable. Somme toute – le ridicule ne tue pas – lorsque le nombre des bulletins en faveur du parti RPT/UNIR est supérieur au nombre de votants. C’est sans compter au préalable les charcutages des circonscriptions électorales, favorisant les candidats du parti au pouvoir ou ceux de ses satellites membres de la mouvance présidentielle. Cela crée une disparité qui va jusqu’au quadruplement du nombre d’inscrits dans les circonscriptions supposées être favorables à l’opposition par rapport à celles de la mouvance présidentielle.
e) Le recrutement discret d’individus chargés de voter « à la place » des citoyens dans le sens de la mouvance présidentielle ;
f) L’avancement de la date des élections afin de créer un sentiment de précipitation afin de surprendre les adversaires et les amener à aller en ordre dispersé aux élections, ou à renoncer en optant pour le boycott, ou en encore l’abstention.
g) la meilleure technique d’organisation de la fraude car discrète et économique en nombres de conflits ouverts, consiste à la réaliser avec la caution tacite de certains opposants, en organisant systématiquement des faux « dialogues » ou des « discussions » non transparentes. Il n’est jamais question de négociation parce que cette technique permet de faire croire à la démocratie conviviale. Elle donne l’occasion au parti dominant et à son chef de distribuer sous couvert de la loi relative au financement des élections, de l’argent et des avantages pour acheter le silence d’une certaine opposition de circonstance, adepte de la priorité à l’argent avant la priorité à la vérité des urnes. L’achat de conscience est alors institutionalisé et les responsables de l’opposition acceptent, avec une partie importante des confessions religieuses, d’organiser la « paix » en acceptant un processus électoral élaboré de manière non-inclusive qui ne permet pas l’expression de la vérité des urnes et peuvent empocher en toute quiétude leur « salaire » de la contrevérité des urnes ; Du coup, cette forme unilatérale de la « paix des cimetières » devient un artifice pour perpétuer le statu quo au pouvoir et maintenir le Peuple dans l’appauvrissement, l’ignorance et la confusion.
h) enfin, la dernière arnaque consiste à « accepter officiellement » qu’un citoyen togolais qui opte pour une autre nationalité, puisse être dépossédé de sa nationalité togolaise, en oubliant que si ce même citoyen change d’avis ou est déchu de sa nationalité, il devient un apatride. Simultanément, Faure Gnassingbé veut faire croire, à qui veut bien croire à l’imposture du Droit de vote de la Diaspora togolaise sans l’implication des principaux concernés, qu’en l’absence d’un recensement officiel indépendant des citoyens togolais de l’extérieur et un système électronique de comptage unilatéral du vote de la Diaspora, les résultats de toutes élections de la Diaspora ne pourra aboutir qu’une contrevérité des urnes. De plus, en refusant de délivrer les cartes consulaires ou en les donnant au compte-gouttes, voir sur la base d’une ségrégation clanique, en renouvelant les passeports ou même les cartes d’identité avec des retards importants et un coût de plus en plus élevé, en sachant que près de la moitié des citoyens togolais n’a pas de carte d’identité, et près de 20 % n’ont pas d’état civil, le pouvoir RPT/UNIR est en train de faire circuler le plus grand mensonge concernant le vote de la Diaspora togolaise. La réalité est que le vote de la Diaspora consistera à faire voter à la présidentielle de 2020, souvent à leur insu, une certaine Diaspora togolaise taillée sur mesure, une Diaspora RPT/UNIR qui ne dit pas son nom. De toutes les façons, les « apolitiques », les amis du pouvoir et, les « opposants » à ce pouvoir verront le comptage se faire faveur de Faure Gnassingbé dont les institutions aux ordres déclareront des résultats pré-enregistrés. Il s’agit donc purement de déclaration unilatérale, comme au demeurant pour les nominations des députés, des maires, et tous les responsables décisionnels au Togo. Pourquoi, cela devrait-il être autrement pour la Diaspora togolaise ?
Il est donc temps que le Peuple togolais sache que s’il accorde en 2020, le 4e mandat illégitime à Faure Gnassingbé ou à son potentiel remplaçant, même sur la base d’élections de façade, frauduleuses avec des résultats falsifiés ou inversés, la responsabilité incombera en définitive à ce Peuple, qui devra continuer à subir ce qu’il endure depuis 1967 de père en fils. La fausse démocratie au Togo !
2. Distinguer entre la mouvance présidentielle, les opposants et les indépendants
La plus grande mystification qui a permis au système bicéphale pouvoir-opposition de mystifier le Peuple togolais réside dans la fausse croyance qu’il suffit d’être un opposant politique et de s’organiser pour le faire savoir, que ce soit par un parti politique, des associations ou groupes de citoyens… Ainsi, certains se déclarent « opposant » au moment opportun de la vie politique du Togo et organisent des missions de sensibilisation auprès de la population. Celles-ci ont pour objet de justifier leurs erreurs stratégiques et de mettre sur le compte de la « fatalité » la situation actuelle qui n’est que la résultante de leur duplicité sur leurs choix politiques passés, combinée avec la duplicité du pouvoir UNIR/RPT. Cette attitude délibérée pendant des décennies, a eu pour effet calculé de marginaliser – voire ostraciser – la diaspora togolaise plurielle et indépendante en la tenant à l’écart de la vie politique. De même que des citoyens togolais ou des groupes de citoyens qui pensent différemment de la mouvance présidentielle ou des « opposants institutionnels ». Le Peuple doit savoir qu’il est temps de comprendre qu’il y a une différence fondamentale entre un « opposant » et un « indépendant ».
Aussi, pour clarifier la situation, RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA se proposent de positionner chacun des partis politiques et demander aux citoyens togolais de faire de même.
Il est d’abord très important de ne pas tomber dans le piège de la multiplication des partis qui soutiennent le Rassemblement du Peuple Togolais devenu l’Union pour la République de Faure Gnassingbé. En effet, ce n’est pas parce que les responsables des partis politiques ont parfois des notes verbales critiques qu’ils ne sont pas en fait stratégiquement en accord avec le parti qui domine illégitimement la vie politique togolaise depuis près de 60 ans. Les citoyens togolais sont invités à compléter la liste ou à l’ajuster en fonction de leur expérience avec les dirigeants de ces partis politiques. C’est ainsi que la mouvance présidentielle se présente actuellement. Il n’est donc pas étonnant que ces partis politiques soient clairement positionnés pour soutenir la multiplicité des candidatures pour faciliter la victoire de Faure Gnassingbé au premier tour des élections présidentielles de 2020, ou alors de le soutenir au deuxième tour dans le cadre de la non-transparence des résultats des urnes. Le tableau de la mouvance présidentielle présumée se présente comme suit au mois de novembre 2019.
En face, il existe une opposition institutionnelle car comme chacun a pu le constater avec la Coalition des 14 partis politiques, il était impossible pour des raisons officiellement inconnues, de faire évoluer cette coalition vers un chiffre plus important alors que le Togo aurait au moins 117 partis politiques enregistrés.
Aussi, les partis politiques considérés comme relevant de l’opposition togolaise se présentent comme suit :
Ces partis dits de l’opposition institutionnelle ont eu des responsables qui ont choisi des approches selon lesquelles il n’a jamais été question véritablement de l’avenir du Togo sans Faure Gnassingbé.
Aussi, dans la pratique, quels que soient leurs mérites et leurs efforts dans les nombreux dialogues et autres accords politiques partiels ou globaux, ces partis sont devenus au fil du temps des partis politiques qui fonctionnent sur le même mode d’autocratie que le parti RPT/UNIR. Consciemment ou pas, ils ont choisi de participer régulièrement, sauf quelques exceptions, aux élections de la contre-vérité des urnes. Ces responsables de partis ont donc conduit leurs adhérents à douter de leur stratégie et même parfois à déserter les rangs. En effet, certains d’entre eux sont devenus de véritables légitimateurs du système de Faure Gnassingbé qui a besoin de démontrer qu’au Togo, la démocratie conviviale règne en maître. L’argent de l’Etat sert à la distribution générale pour faciliter la participation aux élections de la contre-vérité des urnes. Mais aux yeux du monde, ces élections de façade, pourtant accompagnées à certaines périodes de l’histoire du Togo par une répression féroce pour empêcher la contestation post-électorale des résultats falsifiés et par des lois liberticides, permettent de démontrer à la communauté africaine et internationale que le Togo est une démocratie où règne la « paix ». Dans les faits la « paix des cimetières ».
La participation aux élections ne suffit pas. Il faut aussi que lorsque les preuves sont cumulées et mises à disposition comme en 2005 pour démontrer la fraude électorale, certains partis qui ont participé aux élections choisissent de taire le droit à la vérité des urnes et optent pour la démocratie conviviale en restant éternellement en position d’opposants. On a donc des opposants de carrière, des opposants fonctionnaires, des opposants de façade.
Enfin, face à ces opposants de façade, il faut bien tirer le « chapeau bas » pour ceux qui contre vents et marées, ont conservé la cohérence de leur approche consistant à voir l’avenir du Togo sans le système de Faure Gnassingbé. Il s’agit principalement des partis qui non seulement ont refusé d’être des « moutons » que l’on conduit à des élections de la contre-vérité des urnes pour les tondre proprement et les humilier électoralement, mais il s’agit de responsables togolais qui ont choisi d’être dignes vis-à-vis de leurs adhérents, des citoyens togolais conscients et surtout dont l’éthique et la vérité des urnes demeurent une priorité au-dessus de l’acceptation de la contre-vérité des urnes. De plus, ils ne sont pas connus pour être adeptes de ceux qui acceptent de partager l’argent offert par le pouvoir, encore moins de déposer les 20 millions de Franc CFA (équivalent à 30 500 Euro). Ce que la plupart des citoyens ne savent pas, c’est que pour beaucoup, il s’agit plus d’un investissement, puisqu’il n’est pas question d’attendre les résultats des élections pour recevoir au moins la même somme pour faire la campagne, mais pour certains de recevoir un multiple de 2, 3 ou 4 de cette somme comme budget de campagne. Donc, c’est un vrai investissement pour certains. Chacun pourra comprendre pourquoi les déclarations de candidature se sont multipliées à l’approche des élections afin de profiter de cette manne.
C’est ainsi que l’on peut identifier les Partis Politiques qui ont refusé de participer aux élections de la contre-vérité des urnes pendant les cinq dernières années.
Il importe de noter qu’il existe des candidats sans partis politiques ou en voie de constitution. A ce titre, il importe de noter la présence de nouveaux candidats.
Il faudra retrouver les voies d’unification d’une mouvance pour une alternative commune au Togo. En effet, cette opposition politique institutionnalisée au Togo a été incapable de produire la moindre réflexion sur une vision cohérente de ce qu’il convient de faire pour proposer une alternative politique économique, sociale et sociétale crédible pour l’avenir du Togo. A supposer qu’elle puisse dans de telles circonstances accéder au pouvoir, que serait-elle susceptible de faire pour améliorer la condition de millions de togolais ? Au nom de quelle pratique politique le Peuple togolais n’aurait-il pas le droit de connaitre préalablement le projet politique et les intentions réelles de ceux qui vont aller solliciter leur bulletin de vote ? Le peuple togolais doit donc exiger un projet de société commun, le lire, le commenter et l’amender et enfin l’adopter. Faire l’impasse sur un projet de société, c’est signer un chèque en blanc à des apprentis sorciers qui veulent gouverner le Togo. Le peuple peut-il faire confiance à des dirigeants qui n’ont pas un projet de société et un programme commun pour gouverner le Togo ?
3. Vers l’unité des citoyens, responsables indépendants du RPT/UNIR
Ils sont nombreux qui refusent d’accepter le principe de la candidature unique de l’opposition. Toutefois, les positions sont en train d’évoluer. Mais ce n’est pas d’une candidature unique dont a besoin le Togo, mais d’un programme de société commun sur lequel viendra s’adosser une candidature commune. La différence entre la candidature unique et la candidature commune est que le premier n’a pas de projet de société commun et risque de se comporter en autocrate une fois investi et le second a un projet de société commun et s’engage à en respecter le contenu, largement approuvé par les vrais représentants et responsables citoyens indépendants de Faure Gnassingbé et son système en participant à des conférences inclusives d’élaboration et de décision.
Il ne sera pas possible d’obtenir la vérité des urnes et prévenir la proclamation de la contre-vérité des urnes au soir de l’annonce des résultats électoraux de 2020, sans qu’auparavant, un vaste mouvement populaire ne vienne contrecarrer l’institutionnalisation de la contre-vérité des urnes en arrachant au pouvoir UNIR/RPT une restructuration totale du processus électoral.
Aussi, toute initiative tendant à trouver les bases de la réunification de l’ensemble des citoyens togolais indépendants de Faure Gnassingbé et de son système clientéliste est une des conditions du succès. Encore faut-il savoir ce que ce nouveau groupe de la mouvance pour l’alternance politique souhaite atteindre comme objectif. D’où l’importance d’élaborer un programme de société commun qui inclut l’ensemble de la société togolaise et à ce titre ne peut exclure la Diaspora togolaise plurielle et indépendante, comme c’est le cas actuellement. Enfin, la complexité de la refondation du système et du processus électoral au Togo risque de nécessiter plusieurs conférences inclusives et non un ou deux dialogues appelés faussement « discussions » par certains. Il convient également de définir de manière urgente quels sont les interlocuteurs susceptibles de participer à cette négociation avec le pouvoir.
Aussi, le Togo est sur la route de la fatalité de l’insurrection, ne serait que pour obtenir la refondation du processus électoral, ce qui pourrait supposer que les dates des élections présidentielles seront repoussées. La dictature du temps de Faure Gnassingbé ne peut s’imposer à un Peuple libre désireux d’organiser son avenir, ce dans le temps nécessaire pour que la transparence et la vérité des urnes puissent retrouver leurs droits. Ceux qui souhaitent une alternance ne se trouvent pas parmi les « opposants » confondus parfois avec les « podosants ». Un terme qui en langue ewe-mina signifie que la priorité pour les adeptes de la politique du ventre n’est pas d’abord la vérité des urnes, mais une démocratie conviviale où seuls les plus proches du cercle fermé de Faure Gnassingbé profitent du système et laissent le Peuple croupir dans l’ignorance et la misère.
4. Recommandations de RCDTI et CVU-Togo-Diaspora : La Fatalité de la Confrontation Entre le Peuple Indépendant et le Système de Faure Gnassingbé
Contrairement aux déclarations de l’Etat-Gnassingbé, la démocratie togolaise n’est pas en bonne santé.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA rappellent quelle signification doit être donnée au fait que le Togo ait progressé dans le classement de la Banque mondiale dite « faire des affaires au Togo – Doing Business 1 » de 2019. Progression n’a pas en effet la même signification que progrès, dans la mesure où il s’agit ici d’un constat d’organisation accélérée du transfert des richesses vers des investisseurs étrangers qui ont systématiquement choisi de faire chuter le pouvoir d’achat des salariés togolais et surtout d’organiser la course vers les bas des salaires. Si tel est le succès dont se targue Faure Gnassingbé, alors la honte n’est pas pour l’année prochaine. La honte est déjà là. Ce sont les citoyens togolais qui se laissent mystifier, à force de refuser la vérité et la transparence. Il suffit de demander à Faure Gnassingbé d’exprimer, sans mentir, les vrais chiffres du chômage au Togo, notamment chez les femmes en zones rurales. Entre 43 % et 55 %… ? De même pour le nombre quasi-récurrent de citoyens maintenus dans une pauvreté endémique qui se chiffre en millions.
A ce titre, les responsables de RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA sollicitent un débat public sur les progrès réalisés par Faure Gnassingbé au Togo. Comme il refusera de faire ce débat, le Peuple togolais peut aussi lui poser les mêmes questions. Car les réalisations faites sont souvent des transferts d’argent pour ceux qui sont commissionnés pour réaliser les fameuses réalisations, dont les résultats sont bien mitigés. Mais si une partie du Peuple togolais opte pour l’aveuglement, le temps viendra où la lumière éclairera les ténèbres.
Aussi,
4.1 Les conditions de transparence des élections présidentielles au Togo ne peuvent se faire en catimini ou en urgence sans un débat de fond sur un système pernicieux mouvance présidentielle versus opposition institutionnelle qui empêche l’alternance politique au Togo.
4.2 Au lieu de se perdre en conjectures sur les détails des mécanismes à mettre en place alors que ce sont les institutions et leur mode de fonctionnement qui sont viciés, le Peuple togolais indépendant doit prendre conscience de sa force, reprendre confiance et retrouver son indépendance d’action annihilée par un jeu politicien pervers entre les dirigeants de la mouvance présidentielle et ceux des partis institutionnels d’opposition.
4.3 Ce n’est plus d’une opposition dont il est question mais d’une alternative politique qui permettra à chaque citoyen togolais de se retrouver autour d’une unité de lutte pour l’alternance par la vérité des urnes. Le temps de la Constitution de Faure Gnassingbé n’est pas le temps de la Constitution du Peuple togolais qui rappelle que « en aucun cas », un président illégitime ne peut se représenter après deux mandats, à fortiori pour un 4e mandat. Le recensement électoral ne peut faire l’économie d’oublier la Diaspora togolaise, car aucune personne sérieuse ne peut croire au « vote » de la Diaspora institué unilatéralement et sans aucune vérification d’un fichier électoral fiable, et sans un système de vote transparent de la Diaspora. Des élections sans une préparation avec une Diaspora togolaise plurielle et indépendante du pouvoir ne peut que servir les objectifs du pouvoir en place.
4.4 Enfin, ce sont les institutions judiciaires comme la CENI, la Cour Constitutionnelle, la Cour suprême, la HAAC et bien d’autres structures juridiques qui devront être refondées sur une base équilibrée et incluant la Diaspora, pour permettre une transparence totale dans l’annonce des résultats au niveau de chaque bureau de vote, puis au niveau national. Mais, les élections présidentielles de 2020, telles qu’elles se présentent actuellement, constituent une supercherie électorale institutionnalisée et programmée. Si le citoyen togolais, en son âme et conscience, préfère l’argent à la vérité des urnes, alors que la volonté de ce Peuple se fasse. Mais si, le Peuple insiste pour affirmer qu’il souhaite la vérité des urnes, alors que la volonté de Dieu s’opère. Celle-ci passe par la fatalité de l’insurrection populaire.
4.5 Le Peuple togolais n’est pas un mouton qui se laisse mener à l’abattoir sans broncher… Il faut donc absolument faire la différence entre les partis de la mouvance présidentielle, ceux dits de l’opposition institutionnelle et ceux dits indépendants. La réalité nouvelle est le citoyen indépendant peut se saisir de sa capacité de proposition d’une nouvelle ligne politique à suivre. Cette dernière passe par un tronc commun : le projet de société commun, qui ouvrira la voie à des conférences inclusives d’élaboration et de décision, pour refonder le processus électoral en profondeur. Cela nécessite du temps au point d’insister pour que les élections présidentielles de 2020 soient purement et simplement reportées tant que les réformes et la refondation des institutions électorales n’auront pas été effectivement réalisées sur une base inclusive.Le prochain scrutin pour l’élection présidentielle avec convocation du corps électoral au plus tôt le 19 février 2020 et au plus tard le 5 mars 2020, conformément à l’annonce faite par une Cour constitutionnelle illégitime devra faire l’objet d’une révision, si le Peuple opte pour le seul langage que comprend l’autocratie du système de Faure Gnassingbé : La désobéissance populaire. En effet, Faure Gnassingbé et son système RPT/UNIR ont une ferme volonté d’empêcher l’insurrection au Togo. Il lui suffit pourtant de démissionner pour empêcher la fatalité de l’insurrection comme lui répète sa concubine, Cina Lawson… sans succès !
Le 8 novembre 2019.
La Direction du :
Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du
Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA)
Comité de Rédaction RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA :
Dr. Yves Ekoué AMAÏZO
Jean-Pierre Akoété BALIKPO
Dr. Ernesto D’ALMEIDA
Mathieu D’ALMEIDA
Koffi DEKU
François FABREGAT
Apelete Félix KODJO
Antoine Koffi OKOUTA
Contact et Coordination : [email protected] et [email protected]
Note : Toutes les personnalités ou associations qui souhaitent être signataires des textes de RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA peuvent le faire en écrivant par courrier électronique à l’adresse ci-dessous. Ils ou elles auront l’occasion de participer à l’une ou l’autre des téléconférences fondant notre démocratie participative et proposer des solutions dans le cadre du projet commun de société pour l’avenir du Togo.
Notes:
1- World Bank (2019). Doing Business 2019. Training for Reform. World Bank : Washington D.C. Accessed November 4, 2019. From https://www.doingbusiness.org/content/dam/doingBusiness/media/Annual-Rep… for Togo : Economy profile of Togo : see http://documents.worldbank.org/curated/en/868491541153442050/pdf/131714-…
27Avril.com