Si nous nous référons au dictionnaire « Le Robert », l´imparfait de l´indicatif est le temps du verbe ayant essentiellement pour fonction d´énoncer une action en voie d´accomplissement dans le passé et conçue comme non achevée.
Que Tikpi Atchadam soit allergique à l´injustice dans notre société ne date pas d´aujourd’hui. Tous ceux qui ont connu le leader du PNP au collège et à l´université savent que ce dernier rêvait déjà, par son engagement et ses prises de position, pour une société plus juste. C´est ce rêve qui l´a amené, en compagnie de ses amis, à penser à s´engager en politique en créant un parti politique pour avoir plus d´influence sur la gestion des affaires de la cité.
Donc on peut dire que Salifou Tikpi Atchadam rêvait depuis son jeune âge d´un Togo plus juste et plus démocratique. C´est ce rêve de toujours qui explique aujourd´hui son engagement contre le pouvoir dictatorial des Gnassingbé. Et si nous nous rappelons de la définition par « Le Robert » de l´imparfait de l´indicatif, je ne vois pas en quoi l´utilisation de l´imparfait pourrait être péjoratif ou négatif pour le combat que mène Tikpi Atchadam.
Ces exemples sont légion où l´utilisation de l´imparfait de l´indicatif ne signifie aucunement la fin de l´action, où le rêve n´est pas accompli. Si nous voulons parler du président français Emmanuel Macron, par exemple, nous pourrions parler de l´homme qui aimait son professeur de français. Mais cela ne veut pas dire que cet amour ne continue pas. Ils sont même aujourd’hui un couple.
Si demain le Togo est libéré et connaît une véritable alternance, on pourrait dire: les Togolais rêvaient de cette deuxième indépendance depuis des décennies.
Je tenais à lever ce malentendu, car, contrairement à ceux qui insultent, beaucoup m´ont contacté par téléphone pour m´en parler, et je leur ai expliqué pourquoi j´ai utilisé l´imparfait.
Salifou Tikpi Atchadam, l´homme qui « rêvait »de libérer le Togo, et dont le combat risque aujourd´hui de faire mouche.
Samari Tchadjobo
Allemagne
27Avril.com