Répression de la manifestation du PNP : « Un contexte d’intimidation orchestré par le pouvoir »

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Répression de la manifestation du PNP :

Dans la soirée de samedi 13 avril dernier, le Parti national panafricain (PNP) a rendu public un communiqué dans lequel il condamne les violences faites contre ses militants par les forces de l’ordre et les militaires. Lecture !

COMMUNIQUÉ

Le Parti National Panafricain (PNP) a convié le peuple togolais à une manifestation pacifique prévue pour ce jour, 13 avril 2019.

Par courrier en date du 21 mars 2019, conformément à la loi no 2011-010 du 16 mai 2011 fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestation pacifiques publiques, le PNP a régulièrement effectué la déclaration auprès du Ministre de tutelle.

Par courrier en date du 9 avril 2019, le Ministre de l’administration territoriale a accusé réception de ladite déclaration. Par le même courrier, et sans fondement valable, le Ministre interdisait les manifestations projetées dans la plupart des villes prévues, et émettait des restrictions, le tout en contradiction flagrante avec les dispositions régissant les manifestations pacifiques.

Ces échanges intervenaient dans un contexte d’intimidation savamment organisée par le pouvoir central, avec l’appui de ses représentants dans certaines localités (Préfets et chefs traditionnels). Le cas de la Préfecture du Kloto en est la parfaite illustration.

La suite des événements révèle de violations graves des droits de l’Homme et libertés publiques :

– Dès hier, 12 avril 2019, des militaires ont fait irruption au sein de domiciles dans la ville de Kpalimé, et ont passé systématiquement passé à tabac la population. Une patrouille a été imposée, sans raison valable.

– À travers le pays, des lieux indiqués pour le départ et l’aboutissement des marches ont été investis par des militaires, et les environs quadrillés par leur soin.

– Cet après-midi la résidence de Monsieur Tikpi Atchadam, Président du PNP, a été vandalisée par des militaires. Trois jeunes chargés de la sécurité à son domicile (les sieurs Moumouni Ganiou, Ali Sadikou et Kpamkpama Ilyassou) ont été enlevés et conduits vers une destination jusqu’ici inconnue.

Le bilan est lourd :

– Officiellement un mort. Monsieur Ziedhine Traoré, militant PNP résidant dans la ville de Bafilo, battu à mort par des militaires.
– Des dizaines de blessés.
– Des arrestations.

Le PNP présente ses condoléances les plus attristées à la famille meurtrie.

Le PNP condamne avec la dernière énergie la violation de la liberté de manifestation et autres droits de l’homme et les libertés publiques.

Il paraît superfétatoire que le Gouvernement togolais prétexte de l’insuffisance d’effectifs pour encadrer les manifestations, et au même moment déploie un arsenal de forces de l’ordre et l’armée pour réprimer les mêmes manifestations.

Le PNP prend à témoin les organisations sous-régionales, régionales, ainsi que les instances internationales et les organisations des droits de l’Homme sur la situation qui prévaut au Togo.

Le PNP exhorte le peuple togolais à rester vigilant et à ne pas renoncer à son objectif noble de libération du Togo du joug du régime dictatorial cinquantenaire.

Que l’Eternel bénisse la Terre de nos Aïeux !

Fait à Lomé, le 13 avril 2019.

Le Secrétaire Général

Dr Kossi SAMA »

Source : www.icilome.com