Emmanuel Adébayor Sheyi, s’est encore une fois confié sur certains moments difficiles de sa vie et surtout ses relations en dents de scie avec sa famille. La star togolaise du football, à l’instar d’autres joueurs comme Zlatan Ibrahimovic, Thierry Henry ou encore Franck Ribery, a ouvert son cœur à l’émission « Ma part d’ombre » sur la chaîne française Canal +.
L’actuel attaquant de l’Istanbul Basaksehir (Turquie) a dénoncé la persécution dont sont victimes la majorité des joueurs africains faisant leur début dans des clubs hors du continent: la pression familiale.
« En Afrique, dès que tu es un jeune homme, tu dis tu pars jouer en Europe, c’est la réussite totale déjà. Ils voient tout déjà, ils voient l’argent, la célébrité, ils voient la star, ils voient la vie de l’homme qui change (…) pour la famille, c’est le sauveur. Le jour de mon départ c’était une fête… Etant jeune, moi je voulais juste jouer, parce que je ne savais pas ce que c’est que de réussir, je ne savais pas ce que c’est que de gagner beaucoup d’argent. Je n’avais pas d’amis riches. Je ne connais personne qui était riche. Pour moi c’était prendre du plaisir (…). J’avais que 14 ans, eux ils me parlaient déjà d’argent. »
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« La première question que m’a posée ma famille c’est tu vas gagner combien ? Je pense que c’est de là que le problème est parti. A 15-16 ans je commençais à gagner beaucoup d’argent. Moi j’envoyais tout à ma famille. Dès fois je prends tout ce qu’il y a sur mon compte, je l’amène au pays je donne à ma mère ou mon père (…), je ramenais 50 000 euros ou 60 000 euros, ça fait 3-4 mois de mon salaire, je jouais pour ma famille ».
« On a fait une réunion familiale dans ma grande maison de djidjole, ils ont imposé que je leur paye par mois. Ils m’ont dit de faire un salaire à tout le monde ».
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A 16 ans, Adébayor sheyi a pensé mettre fin à sa vie suite à une histoire d’argent avec son grand frère.
« J’ai vidé mon compte mais c’était insuffisant. J’ai appelé ma grande sœur, je lui ai dit j’en ai marre, il faut que je me barre, ça sert a rien de rester vivant. J’ai pensé au suicide, j’avais pris le médicament et tout. C’était à coté de moi (…) j’étais vraiment prêt a passer à l’acte. Je voulais vraiment me suicider ».
Après l’étape du suicide, le capitaine des Eperviers a failli être égorgé par son propre frère qui lui réclamait de l’argent pour démarrer un business.
« Je me suis réveillé avec un couteau sur la gorge. Mon frère même père, même mère, qui me réclamait 70.000 euros. Il m’a mis couteau sur ma gorge à Monaco, dans mon canapé. »
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Dans son histoire, similaire à un film d’horreur, Adébayor Sheyi déclare n’avoir pas reçu le soutien de sa mère, bien au contraire.
« Des que tu deviens footballeur, dès que tu deviens célèbre, dès que tu commences à gagner un peu d’argent, tout change.
A 33 ans, le ballon d’or 2008, est l’un des meilleurs attaquant de l’histoire du football Africain. Le grand humaniste continue de porter la tunique de la sélection nationale, les Éperviers du Togo. Le grand challenge qui attend celui que l’on surnomme « Capito » est de qualifier son pays pour la prochaine Coupe d’ Afrique des Nations, au Cameroun en janvier 2019.
Source : www.togoweb.net